Cinquante millions de morts. Soit 30 millions de plus que pour la Grande
Guerre. La politique raciste du troisième Reich a exterminé les Juifs, Tsiganes, malades mentaux et vies indignes.
Les facteurs de la montée d l’extrême droite en Allemagne qui ont permis à Adolf Hitler de prendre le pouvoir sont nombreux. Tout d’abord, la misère était importante : les Allemands avaient perdu la guerre et avaient été écrasés par le Traité de Versailles, ressenti comme un véritable diktat par les Allemands. On leur a imposé de payer des dettes et on les a privés de leurs colonies. Ils se sont retrouvés démunis.
Le mauvais homme
Ensuite la crise de 1929 qui a provoqué un chômage dramatique. Les gens étaient dans une vraie misère, qui n’a rien de comparable avec celle de nos jours. À l’époque, il n’y avait pas d’allocations de chômage.
Hitler a été le mauvais homme, au mauvais moment, car l’extrême droite n’avait besoin que d’un leader charismatique comme lui pour éclore.
Aujourd’hui, l’extrême droite n’est pas encore suffisamment forte pour prendre le pouvoir politique. Il manque une forte personnalité.
Il suffirait qu’il y ait un homme charismatique, qui ait le don oratoire, le don de la manipulation pour que l’extrême droite se recentre autour de sa personnalité.
Réaction démocratique
Cependant, l’extrême droite essaye de se restructurer. Il y a en Allemagne des gens qui veulent l’étendre à l’Europe.
Si cela se produisait, il faudrait une réaction de la part des régimes démocratiques, mais aussi de chaque individu.
Les vrais problèmes de la population doivent être compris par le politique et le citoyen lambda.
Il faut y apporter des solutions. L’extrême droite pose toujours les bonnes questions mais y apporte toujours de mauvaises réponses, comme l’exclusion, par exemple.
Son électorat aujourd’hui se situe principalement dans deux classes sociales : les pauvres qui trouvent que leur chômage, c’est à cause de l’immigré, et les riches qui ne veulent pas partager. Par exemple : la Flandre est riche et ne veut pas partager, c’est aussi le cas de l’Italie du nord.
L’extrême droite compte aussi des gens extrêmement catholiques, qui regrettent les années des lumières, les idées des philosophes et qui regrettent la révolution Française ; qui sont toujours pour une monarchie, pour un ordre fort et non pas pour cette démocratie qui perd son temps avec des compromis boiteux, avec des politiciens jugés véreux.
Anti-arabes et antijuifs
Elle puise ses électeurs dans les classes sociales qui se sentent menacées. Les gens votant pour l’extrême droite pensent avoir raison et n’imaginent pas que cela puisse déboucher sur une extermination.
Officiellement, ce que ce mouvement demande, ce n’est pas l’extermination mais le renvoi chez elles de ces populations "qui viennent et qui amènent, disent-ils, du chômage, qui prennent l’argent de la sécurité sociale ».
L’extrême droite aujourd’hui est antiarabe en plus d’être antijuive.
Si on compare la période de l’entre-deux-guerres et la situation actuelle, que constate-t-on ?
– La misère est moins forte qu’en 1930 mais le chômage existe.
– Il y a un phénomène de bouc émissaire : la peur de l’autre est toujours présente (les boucs émissaires d’aujourd’hui sont le juif et l’immigré musulman).
– il y a une différence entre le peuple juif et le peuple musulman, car le peuple juif était entièrement intégré dans la société allemande et qu’il n’était pas humilié avant Hitler. Aujourd’hui, le peuple musulman se sent profondément humilié par l’Occident à travers le combat du peuple palestinien contre l’état d’Israël.
François CARROZZA et Margaux DAXHELET