En effet, le racisme est fort présent depuis le début de la saison. On en a eu beaucoup et même trop.
Nous allons citer plusieurs cas :
Italie, stade de la Lazio de Rome
Les supporters de cette équipe se ramènent avec des banderoles fascistes (croix gammées) ou avec des photographies d’Adolf Hitler : nous trouvons cela intolérable. Un joueur comme Di Canio se croit malin en faisant l’imbécile bras tendu lorsqu’il sort du terrain ou quand il marque un but. Il faudrait inventer des cartons bruns pour celui-là. Il n’est pas conscient que les enfants regardent ça et pourraient l’imiter : ce n’est pas le foot qui éduque miraculeusement nos enfants, c’est le regard sur le foot que nous leur transmettons.
Belgique, stade de Dottignies
Dottignies est une équipe de la région de Mouscron, militant en 3ème provinciale de Flandre occidentale. Le 3 décembre dernier, jour consacré à la lutte contre le racisme, le match opposant Dottignies, le leader, à Hestert, 7ème au classement a tourné au pugilat après l’heure de jeu.
A la 65ème minute, Albert Semedo, un joueur d’origine africaine, en a eu assez. Il s’est rué sur le banc d’Herstet et plus particulièrement sur le délégué qui , depuis le début de la rencontre, tenait des propos racistes à son égard. Il demandait à ses joueurs de casser du « négro » : comment est-ce possible de nos jours ?
Après des coups se sont perdus et l’arbitre ne savait plus quoi faire. Finalement Dottignies a décidé d’arrêter la rencontre. Albert Semedo portait plainte au civil contre le délégué pour propos xénophobes et le club en fait autant auprès de l’Union belge.
Italie, stade de San Siro à Milan
Le dimanche 27 novembre, match de série A entre l’Inter de Milan et Messine. A chaque action de Marc-André Zoro, un joueur noir de Messine, les supporters intéristes imitaient des cris de singes - comportement déjà observé dans de nombreux stades européens, y compris en Belgique. Excédé d’être la cible d’injures racistes le défenseur ivoirien n’a pu se retenir. A la 66ème minute, en pleurant, il s’est retourné vers l’arbitre et a dit : « Ca ne peut continuer comme cela. Je ne joue plus ! » Prenant le ballon en mains, il a menacé de quitter le terrain, ce qui aurait annulé la rencontre. Mais après de nombreuses supplications de joueurs, il a accepté de rester sur la pelouse. En agissant comme cela, Zoro a changé quelque chose au monde du football mais il reste à espérer que son audace sera contagieuse. La passivité des fédérations a trop duré, elles qui se contentent de déplorer les actes racistes : le foot mérite mieux que des cris de singes.
Espagne , stade du Bétis Séville
Le 5 mars, alors que le Barça se déplace à Séville, Eto’o, l’avant camerounais des Catalans, a aussi été victime de racisme. Alors que dans l’équipe du Bétis, il y a aussi des joueurs de couleur : je trouve que ces supporters insultent aussi leurs propres joueurs. Eto’o voulut d’abord arrêter mais ses coéquipiers l’ont fait revenir à la raison.
Eto’o a répondu de la plus belle manière qui soit en marquant un but (superbe) et en délivrant un assist à Ronaldhino. C’est quand même triste d’avoir ça dans n’importe quel stade !
Il faudrait sanctionner durement les supporters pour montrer l’exemple : comme ça, peut-être que un peu partout le racisme va s’en aller et laisser place à la compétition en oubliant nos différences.