Durant le premier millénaire, l’actuel Honduras faisait partie du territoire de la civilisation Maya. L’influence Maya se perçoit encore dans les coutumes et les langues.
Ensuite vint la période coloniale où les Espagnol imposèrent à la population la langue espagnole et la religion catholique. Pendant que se poursuivait la colonisation espagnole, des pirates et des flibustiers anglais s’installèrent dans le Nord et dans les îles de la baie. Les Britanniques firent par la suite venir des esclaves jamaïcains qui s’installèrent définitivement dans la région. Les Anglais laissèrent une marque linguistique dans le Nord.
88% de la population au Honduras est d’origine mixte à la fois espagnole et amérindienne . L’autre 7% se compose d’un éventail de groupes indigènes dont le plus important est celui des Amérindiens à part entière. Le Honduras possède 2 souches distinctes noires (2%). Les Garifunas : il s’agit du groupe dont les ancêtres ont été chassés par les Anglais et résultent du métissage des esclaves noirs et des indiens Arawaks de l’île St-Vincent. Ils ont leur propre langue et leur propre culture notamment musicale. L’autre groupe que l’on désigne du nom de Noirs anglophones est concentré dans les îles de Bahia .
Les peuples amérindiens furent les maîtres du Honduras jusqu’à l’arrivée des colons espagnols. Ils se sont vus contraints aux travaux forcés et lésés de leur culture. Avec le temps, la majorité des Amérindiens réalisèrent des mariages mixtes avec les colons espagnols, formant ainsi la race dominante des Mestizos. D’autres groupes indigènes existent toujours et ont gardé certaines de leurs caractéristiques culturelles (artisanat, langue, habitation…) : les Lencas, les Chortis, les Tolupones, les Misquitos, les Pechs….
Droit des peuples autochtones
Parmi les traités internationaux relatifs aux droits de l’Homme signés par le Honduras se trouve la « Convention relative aux peuples indigènes et tribaux » de 1989 . Elle reconnaît aux peuples indigènes le droit de jouir pleinement des libertés fondamentales, sans entraves ni discrimination ainsi que le droit de contrôler leur développement économique, social et culturel . En résumé, elle donne aux peuples autochtones les mêmes droits qu’aux autres citoyens (élections, éducation…). Ces populations revendiquent le droit d’apprendre leurs langues indigènes et non l’espagnol. Il faut sauvegarder les langues indiennes.
Sources
– C169 Convention relative aux peuples indigènes et tribaux, 1989
http://ilolex.ilolex.ilo.ch:1567/cgi-lex/convdf.pl?C169
– Honduras- http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/amsudant/honduras.htm
– Honduras- Guide Ulysse 2ème édition- 2000