Réactions personnelles suite à la vision d’un documentaire intitulé "Les Hirondelles errantes" transmis dans le cadre de l’émission "Envoyé Spécial" en 2000. Certaines images ont été tournées par un caméraman nord-coréen clandestinement avec une caméra cachée.
Pensées et réflexions sur le documentaire "Les hirondelles errantes"
par David Eskenazi
Dans la capitale déserte, parmi les constructions fantômes et les riches avenues vides, de jeunes enfants ravis défilent, le sourire aux lèvres, en costume national devant l’air réjoui du dictateur.
Pendant ce temps, dans des villages interdits aux étrangers, la famine est telle que les enfants abandonnés se nourrissent de grains de riz boueux.
Heureusement, l’état a trouvé une excellente solution pour combler son déficit croissant : la culture massive de pavot traité en cocaïne. Malheureusement, les enfants ne se nourrissent pas d’opium et les revenus du trafic de stupéfiants ne servent qu’à développer la puissance militaire de l’autorité. Le dictateur a choisi une solution originale pour ne plus être confronté aux problèmes de famine : l’ignorer. Ou plutôt en profiter : en effet, l’aide des ONG est détournée et les opposants au régime sont emprisonnés « en famille » : tout le monde y passe mari, femme, enfants, vieillards,…Tous torturés dans des camps proches de ceux des nazis.
Dernier bastion du régime communiste asiatique, la Corée du Nord se retrouve au pied du mur dépendant entièrement du reste du monde et ne pouvant subsister que grâce à un chantage infect : les vivres ou l’armée.