LES DROGUES EN COLOMBIE

LA POLÉMIQUE SUR LA LÉGALISATION DES DROGUES EN COLOMBIE, LE PRÉSIDENT SAMPER ET LES ÉTATS-UNIS

L’histoire récente de la légalisation des drogues en Colombie, entre débat épisodique et promotion occasionnelle, a eu un protagoniste central, le Président Ernesto Samper Pizano (1994-1998), et un référent basique, le gouvernement des États-Unis. L’article suit un parcours chronologique et explique l’évolution conceptuelle du thème de la légalisation des drogues en Colombie, mettant en évidence le rôle significatif d’Ernesto Samper dans cette polémique, et l’influence des États-Unis sur la façon dont ce problème a été traité. En substance, on peut affirmer que si, à un moment donné, la légalisation des drogues a pris une relative importante en Colombie du fait du citoyen Samper, aujourd’hui ce débat est complètement clos à cause de l’expérience qu’a vécue le pays durant le mandat dudit Samper.

Les fumigations de coca en Colombie affectent « gravement » l’Équateur

Les fumigations aériennes de la coca en Colombie par herbicides affectent « gravement » l’Equateur à sa frontière nord et doivent être « suspendues » dans cette zone, affirme lundi un rapport de onze organisations écologistes à Quito, et dont l’AFP a pu se procurer une copie.
L’éradication en cours de la coca avec l’aide américaine, dans le cadre du Plan Colombie, concerne essentiellement le département colombien du Putumayo, où est cultivée la moitié des 130 000 ha de cette matière première de la cocaïne.

La province de Sucumbios en Équateur, mitoyenne du Putumayo dans le sud colombien, souffre de « graves » conséquences des fumigations sur la santé et l’environnement, car la Colombie « n’a pas respecté » la frange de sécurité à 10 km de la frontière où sont normalement interdites les dispersions aériennes d’herbicides, affirme ce document.

En 2001, 2560 ha de cultures de café, banane, riz, maïs, cacao et pâturages ont été détruits, dans cette zone située à 180 km au nord-est de Quito, et 5000 animaux domestiques y sont morts, à la suite des fumigations à la frontière, selon le rapport.

Intitulé « Impact en Equateur des fumigations du Plan Colombie dans le Putumayo », ce document aux conclusions sévères appelle le gouvernement équatorien à demander à son homologue colombien de « suspendre ces opérations aériennes à la frontière », réalisées « y compris » au-dessus de la rivière San Miguel qui sépare les deux pays dans cette région.

Le rapport recommande également l’indemnisation de la population affectée, une déclaration d’état d’urgence sanitaire à la frontière, et des études scientifiques pour déterminer la présence éventuelle d’un agent biologique pathogène, le « fusarium oxysporum », dans le mélange d’herbicides américains.

Le médiateur de la Colombie, Eduardo Cifuentes, avait lui-même demandé jeudi dernier à son gouvernement la suspension des fumigations aériennes dans le Putumayo en raison de leur danger « pour la santé et l’écosystème », mais le président Alvaro Uribe avait maintenu cette politique d’éradication.

La Colombie reste le premier producteur mondial de cocaïne, avec 580 tonnes par an, et fabrique également sept tonnes d’héroïne chaque année. 80% de ces stupéfiants sont exportés vers les États-Unis.

Le combat contre la coca constitue l’un des axes de la politique menée par le président Alvaro Uribe depuis son investiture le 7 août.

Dans le cadre du Plan Colombie anti-drogue lancé en 2000, les États-Unis ont fourni à Bogota une aide de 2 milliards de dollars.

Elle inclut la fourniture de 79 hélicoptères, dont 16 Black Hawk, ainsi que la présence de 500 conseillers militaires et 300 civils.

Les hélicoptères sont chargés d’assurer la sécurité des avions à turbohélice chargés de disperser les herbicides sur la coca en Colombie, dans des zones souvent contrôlées par la guérilla et les paramilitaires.

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