La criminalité urbaine
C’est le principal problème dans l’ensemble du pays. La drogue et la violence font aussi un grand nombre de victimes.
" J’ai quitté ma famille parce que mon père me battait. J’ai longtemps vadrouillé dans les rues mais souvent, on m’insulte parce que je suis noir... Avec mes copains de la rue, j’ai commencé à faire des bêtises c’est-à-dire que j’ai volé pour avoir à manger. Certains de mes copains se sont lancés dans le trafic de la drogue. Traqués par la police, ils risquent la prison et la mort."( Patricio, 10 ans )
A tous les niveaux du système de justice pénale, que ce soit au moment de l’arrestation ou pendant le séjour dans les postes de police, les prisons et les centres de détention pour mineurs le recours à la torture et aux mauvais traitements demeurait généralisé et systématique.
Les escadrons de la mort et la police se servent de leur pouvoir pour faire régner l’ordre. Ils ont fait de nombreuses victimes dans plusieurs états. Ils ont aussi tenu des menaces de mort contre des défenseurs des droits humains, des responsables politiques, des journalistes, des militants écologistes et des enfants.
Les conditions carcérales et les mauvais traitements.
De nombreuses mutineries ont éclaté dans plusieurs centres de détention. En effet, les détenus vivent dans des conditions difficiles : manque de nourriture, d’hygiène, de soin, personnel insuffisant, brutalité...
Des policiers civils et militaires, des gardiens de prison et des membres des forces armées continuent à se servir de la violence pour arracher aux détenus des aveux.
Un rapport sur le Brésil à la Commission des Droits de l’Homme des Nations-Unies en avril 2001 constitue un réquisitoire accablant qui dénonce la pratique endémique de la torture dans tout le pays et l’absence de mesures prises contre ce fléau par les autorités de l’Etat à tous les niveaux.
Un système d’enquête sur les actes de torture a été mis en place mais il reste insuffisant.
Toutes les agressions et les actes de violence restent souvent impunis en raison de la lenteur de la justice brésilienne.
Dans les régions rurales
Depuis la colonisation du Brésil, la propriété de la terre se trouve à l’origine d’un très grand nombre de conflits, de violence , d’exactions et de violations des droits humains ( expulsions illégales de petits paysans, menaces, agressions ou assassinats de leaders paysans militant pour la réforme agraire, des défenseurs de l’environnement et des membres de communautés indigènes et syndicalistes)
Des policiers militaires et des tueurs professionnels agissent pour le compte de grands propriétaires terriens
qui détiennent toujours le monopole de la terre. La concentration des terres au Brésil est la plus forte du monde. ( 163 millions d’hectares de terre sont laissés à l’abandon alors que dans le même temps 12 millions de paysans n’y ont pas accès ) Cette situation provoque un exode rural massif.
L’objectif de la réforme agraire est d’améliorer les conditions de vie en zone rurale et de permettre l’autosuffisance alimentaire des petits agriculteurs. La lenteur de cette réforme est due à l’opposition des grands propriétaires terriens qui préfèrent conserver de grandes étendues de terres sans les exploiter et qui répondent souvent par l’arbitraire et la violence aux revendications des Paysans Sans Terre.
Usurpation des terres des minorités
Selon les estimations des ONG brésiliennes de défense des Indiens, la population indigène au Brésil compte environ 300.000 personnes, réparties dans 206 ethnies parlant 170 langues.
Dans la région amazonienne, l’invasion des terres indigènes par les chercheurs d’or, les compagnies forestières... menace la survie de ces minorités
Sources :
– Rapport 2002 Amnesty International (relatif à l’année 2001 )
– Rapport de la FIDH (décembre 2002 ) téléchargeable à l’adresse suivante http://www.fidh.org/ameriq/bresil.htm
– Entraide et Frarernité
Informations reccueillies et rédigées par Louis F.