L’espoir de la Birmanie

Pour en savoir plus sur Win Htein, adjoint de Dauw Aung San Suu Kyi, en prison depuis 1996 pour avoir réalisé une cassette vidéo montrant des rizières desséchées, cliquez ici

Portrait de Dauw Aung San Suu Kyi

Les Birmans l’aiment et l’admirent, car elle est leur seul espoir et le moteur de la révolution birmane, et nous la respectons pour les mêmes raisons. Mais derrière l’apparente fragilité d’Aung San Suu Kyi se cache une volonté de fer, cette même volonté qui la mène sur le devant du front, pour le combat de la liberté, sa liberté et celle de son peuple. Du haut de son mètre soixante, cette femme âgée de 58 ans est devenu le pire cauchemar de la junte militaire birmane.

Dauw Aung San Suu Kyi est née à Rangoon le 19 juin 1945. L’assassinat en 1947 de son père, le Général Aung San, qui fut le dirigeant de la Birmanie et héros vénéré de l’indépendance, fut un des facteurs les plus dominants dans sa lutte pour la paix et la liberté du peuple birman.

A l’âge de 15 ans, elle partit étudier en Inde, où sa mère était ambassadrice. Elle étudia la politique à l’Université de Delhi, puis continua son éducation à Oxford où elle continua ses études en philosophie, économie et politique. Elle partit ensuite travailler à New York, aux Nations Unies où elle rencontra le Dr. Michael Aris, qu’elle épousa aussitôt, et avec qui elle eut deux fils.

C’est par malheur qu’elle retourna pour la première fois en Birmanie, puisqu’elle partit assister sa mère sur son lit de mort. C’est après la répression sanglante du soulèvement populaire du 8 août que Aung San Suu Kyi décide de se joindre au mouvement pro-démocratique, la National League for Democracy, et prononce son premier discours public à la pagode Shwedagon le 25 août. Cette intervention eut un impact énorme. Suu Kyi devient le chef du NLD, et devint la représentante de la population pour l’opposition à la dictature et pour la liberté politique.

Ce sont désormais des milliers de gens qui se pressent à travers tout le pays pour l’écouter parler de démocratie, de désobéissance civile non-violente, de justice, de liberté, d’égalité et de lutte, mais la pression militaire augmentait, jusqu’en juillet 1989 où elle fut placée en résidence surveillée. Ce fut pour elle une période très pénible pendant laquelle elle dut aller jusqu’à vendre ses meubles pour manger.

Contre toute attente, le conseil militaire permit une élection générale en 1990. La NLD gagna bien sûr facilement l’élection parlementaire, mais les militaires refusèrent de reconnaître les résultats des élections, et Aung San Suu Kyi, ainsi que tous les autres dirigeants de la NLD, fut à nouveau placée en résidence surveillée. Elle consacra les 6 ans que durèrent son emprisonnement à écrire de nombreux discours et livres, et reçut le Prix Nobel de la Paix le 14 octobre 1991.

En mars 1999, son mari décéda du cancer de la prostate sans qu’elle ait pu aller le visiter, certaine de ne pas pouvoir rentrer ensuite dans son pays.

Encore aujourd’hui, Aung San Suu Kyi continue de se battre pour la liberté de son peuple, et à appeler sans relâche à des sanctions économiques contre la junte et au boycott du tourisme.

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