Les grandes lignes de l’histoire de l’Inde

Histoire :
Quelques repères :
 la civilisation de l’Indus est la première grande civilisation que connaît la péninsule indienne. Dès le 4ème millénaire avant JC., une population semi-sédentaire s’installe dans la plaine de l’Indus.
 les premiers Aryens, venus d’Asie centrale, pénètrent en Inde vers l’an 1500 avant JC. Ils sont à l’origine du système des castes, de la religion védique et de l’utilisation du sanskrit.
Sous l’influence des Aryens, la religion se transforme également : du culte védique primitif naît peu à peu l’hindouisme, puis le bouddhisme.
 Au 11ème siècle après JC., l’envahisseur musulman est à l’origine d’une unification de l’Inde.
 Petit à petit, les Moghols commencent à s’infiltrer. Ils créeront un empire qui s’effondrera définitivement au début du 18ème siècle.
 l’empire britannique grandit à mesure que l’empire moghol périclite.
Quelle est l’origine de cette présence britannique ?
le 27 mai 1498, Vasco de Gama jette l’ancre sur la côte de Malabar. Les Portugais sont les premiers Européens à établir, en Inde, des comptoirs commerciaux. Au début du 17ème siècle, les compagnies anglaise (1600) et hollandaise (1602- des Indes orientales sont crées. Les Anglais parviennent à s’imposer en Inde au cours du 17ème siècle. Ils connaîtront quelques conflits avec la France mais, vainqueurs, ils se lanceront sans retenue dans la colonisation
Pour atteindre leurs objectifs, les Britanniques ont recours à leur puissance militaire, mais également à la corruption et à la manipulation politique des princes locaux, dont la dépendance à l’égard de la couronne est savamment maintenue.
L’Inde devient ainsi progressivement une pièce maîtresse du royaume, à la fois source intarissable de revenus par le truchement des impôts et débouché commercial considérable pour une industrie britannique naissante.
la colonisation britannique contribue indubitablement à l’essor économique de l’Inde. Le développement des communications, notamment du chemin de fer dans les années 1850, donne à la production locale des débouchés inespérés. Les services de la poste et du télégraphe sont eux aussi créés à cette époque.

Une société coloniale :
l’immense empire sur lequel règnent les Britanniques est constitué, d’une part, de territoires directement administrés par la Couronne et, d’autre part, d’une multitude de territoires "autonomes" dirigés par l’aristocratie locale, sous le contrôle étroit du colonisateur, qui met en place une administration très puissante et très centralisée, la société reste en outre régie par le système traditionnel des castes : au bas de l’échelle, la main-d’œuvre, souvent issue de la caste des "intouchables", obéit à une classe de petits propriétaires très largement dépendante de la caste dirigeante, celle des grands propriétaires terriens.

A partir de la 2ème moitié du 19ème siècle, les inégalités sociales s’accentuent, en particulier dans les campagnes et les privilèges douaniers accordés aux importations britanniques entravent la production locale ; le développement industriel est quasi nul jusqu’à la fin du 19ème siècle.

Dès la fin du 19ème siècle, les castes qui bénéficient de l’éducation britannique - une infime partie de la population - commencent à aspirer à une forme d’autonomie.
De plus, la détermination des Britanniques à rester maîtres de l’Inde ne peut étouffer le ressentiment des Indiens les plus pauvres à l’égard de l’occupant. les terribles famines qui frappent le pays contribuent aussi à attiser au sein de la population les aspirations nationalistes. La création du Congrès national indien, en 1885, aiguise la conscience politique du peuple et relance le mouvement pour l’unification du pays.

Dès le début du 20ème siècle, la minorité musulmane s’inquiète de ce que pourrait être son avenir dans une Inde libérée de la colonisation britannique. La Ligue musulmane voit le jour en 1906, mais ses revendications dans le domaine politique ne se précisent que bien des années plus tard.
Lorsqu’ éclate la 1ère guerre mondiale, hindous et musulmans se rallient dans un même élan à la cause britannique. Plus de 1,2 million d’Indiens participent ainsi à l’effort de guerre. Le mouvement nationaliste, silencieux dans un premier temps, reprend sa campagne à l’automne 1916 avec une déclaration commune émanant du Congrès national indien et de la Ligue musulmane. le gouvernement britannique fait en retour une déclaration de principe, en août 1917, qui promet d’accroître le nombre des Indiens dans chacune des branches de l’administration et de mettre progressivement sur pied des organes autonomes dans le pays. En 1918, le gouvernement britannique, qui avait promis d’accroître l’autonomie interne, ne tient pas ses promesses, incitant les nationalistes indiens à cesser de réclamer des concessions pour exiger leur droit au svaraj, autrement dit à l’indépendance totale.

Gandhi Mohandas
le mouvement nationaliste ne donne sa véritable mesure que grâce au Mahatma Gandhi dont les premières actions en faveur de l’indépendance datent de 1918-1919. Avec lui, la lutte pour l’indépendance devient la préoccupation de l’ensemble du peuple indien, et non celle des seuls intellectuels ou des hindous de caste supérieure.
En avril 1919, les troupes britanniques placées sous le commandement du général Dyer se livrent au massacre systématique d’une foule de manifestants pacifiques, à Amritsar
Ce massacre a pour immédiate conséquence d’intensifier considérablement le mouvement antibritannique, qui s’exprime notamment par la politique de non-coopération instituée par Gandhi en 1920.
Conjuguée à la lutte parlementaire, cette attitude s’avère remarquablement efficace au cours du combat pour l’indépendance. les opérations menées par Gandhi constituent pour l’administration britannique des actes de sédition ; le Mahatma ("grande âme" en sanskrit) est, avec d’autres activistes, plusieurs fois emprisonné au cours des années vingt et trente.
En mars 1931, le gouvernement britannique conclut une trêve avec Gandhi. Pour les Britanniques, l’indépendance est devenue inévitable.
le 2 août 1935, le Parlement britannique adopte le Government of India Act, qui donne à l’Inde un statut beaucoup plus autonome. Cela encourage encore le parti du Congrès dans sa revendication de l’indépendance complète. Néanmoins, les antagonismes opposant musulmans et hindous s’intensifiant, la Ligue musulmane propose la création d’un Etat musulman indépendant (le Pakistan), à laquelle les Hindous s’opposent violemment.

la parenthèse de la guerre permet aux nationalistes indiens de renforcer leur assise dans la population tandis que la Grande-Bretagne se consacre aux combats en europe. La participation de l’Inde à la lutte contre les puissances de l’Axe, tant sur le plan financier que militaire, n(en est pas moins considérable.

En août 1942, Gandhi lance alors son fameux Quit India ("Renoncez à l’Inde") et appelle à l’insurrection. Le mouvement de désobéissance civile est sévèrement réprimé ; Gandhi, Nerhu et des milliers de leurs partisans sont arrêtés et emprisonnés, et le congrès est déclaré hors la loi.
Après ce sinistre épisode, le gouvernement britannique émet d’ultimes propositions, accueillies par une nouvelle vague d’émeutes.
En février 1947, le premier ministre britannique annonce que son gouvernement abandonne son pouvoir à l’Inde avant le 30 juin 1948. Lord Mountbatten, nommé vice-roi en mars 1947, est chargé de gérer la période de transition. Les risques de guerre civile entre hindous et musulmans augmentent. Après avoir consulté les leaders indiens, Lord Mountbatten accélère le processus et l’indépendance est proclamée le 15 août 1947. La partition du territoire est à l’origine d’un conflit encore sensible aujourd’hui entre l’Inde et le Pakistan.

Les premières années de l’indépendance sont chaotiques : les implantations géographiques des populations, les motifs religieux sont à l’origine de conflits, d’exodes, de massacres. Par exemple au Cachemire qui est le théâtre de conflits répétés et qui sont toujours d’actualité.

L’assassinat de Gandhi par un extrémiste hindou s’inscrit dans ce contexte d’extrême tension entre les communautés religieuses.
le 26 novembre 1949, l’Assemblée constituante indienne approuve un projet de Constitution républicaine pour l’Union. Un article rend illégal l’intouchabilité, pratique ancestrale qui condamne 40 millions d’hindous à la misère économique et sociale. L’Inde devient officiellement une république le 26 janvier 1950 et Rajendra Prasad, disciple de Gandhi, leader du All-India Congress, est élu président. L’Assemblée constituante forme un nouveau parlement provisoire et Jawaharlal Nerhu devient Premier ministre. Pendant sa première année d’existence, la république indienne joue un rôle grandissant dans les affaires internationales, particulièrement à l’ONU.
Une série de catastrophes naturelles marque la première année de la nouvelle république indienne : sécheresse dans le sud, tremblements de terre, inondations, puis une période de famine lors de laquelle une grande partie de la population ne dispose pour se nourrir que d’une ration quotidienne de 57 g. de riz.

L’Inde a dû faire face vers le milieu du 20ème siècle à des heurts avec ses voisins (La chine, le Pakistan).

Indira Gandhi
En 1966, Indira Gandhi, la fille de Nerhu, devient premier ministre.
Dans les années 70, une guerre civile éclate dans la partie orientale du Pakistan, aujourd’hui Bangladesh. Les Bengalis affluent alors massivement en Inde, et les relations entre l’Inde et le Pakistan occidental se détériorent. En décembre, l’Inde entre en guerre aux côtés du Pakistan oriental, obligeant l’armée pakistanaise à se rendre ; elle est également la première à reconnaître le Bangladesh en tant qu’état. De nombreux réfugiés bengalis regagnent alors leur pays.

La situation de l’Inde se détériore au milieu des années 70 : chômage croissant, émeutes dues à la famine, grandes grèves ouvrières et insurrection paysanne.
A la surprise du monde entier, l’Inde fait exploser sa première bombe nucléaire en 1974.
Indira Gandhi met en œuvre d’importantes mesures pour stimuler le développement économique du pays et diminuer le taux de natalité. Ses méthodes dont la censure de la presse et la stérilisation forcée dans certaines régions du pays, provoquent un mécontentement général.
Elle doit faire face à de nombreuses tensions dans le pays. Sa politique est critiquée. Elle sera assassinée le 31 octobre 1984.
Rajiv Gandhi est nommé premier ministre quelques heures après le décès de sa mère.
durant son mandat, le 3 décembre 1984, une fuite de gaz toxique provenant d’une usine de pesticides de la compagne Union Carbide implantée à Bhopal, dans le centre de l’Inde, provoque la mort de 3300 personnes environ, entraînant de nombreuses maladies dont souffrent plus de 20000 personnes. Une étude réalisée par des chercheurs britanniques a montré, en 1997, que les habitants de la région sont aujourd’hui encore victimes de problèmes respiratoires.
Dans les années 90, Rajiv Gandhi est assassiné en pleine campagne électorale et Narasimha Rao, ancien ministre des Affaires étrangères et partisan de Gandhi, devient premier ministre.
Il tente de mettre sur pied des réformes libérales et engage un vaste programme de privatisations.
Comme toujours en Inde, les projets sont contrariés par les rivalités religieuses et les réformes n’apportent pas les effets escomptés.
Tremblement de terre, tensions entre Inde et Pakistan (à propos du Cachemire),avec la Chine, inflation en hausse, emplois en baisse, tensions politiques internes , montée de l’extrême droite hindoue…créent des remous supplémentaires dans cette démocratie en construction..

L’Inde a procédé en 1998 à des essais nucléaires souterrains, revendiquant le statut de puissance nucléaire et provoquant la réplique du Pakistan qui . réalise à son tour des essais nucléaires

L’Inde a organisé des élections en mars 2003 .L’actuel président de l’Inde est le Dr. Avul Pakir Jainulabdeen Abdul Kalam et le premier ministre est Shri Atal Bihari Vajpayee (il est devenu, pour la seconde fois consécutive, premier ministre le 13 octobre 1999 mais cette fois à la tête d’une nouvelle coalition gouvernementale "the national democratic alliance").

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