IRAN : un jeune de 16 ans, et huit autres mineurs condamnés à mort. (AUP 12/04)

Vahid, un jeune homme âgé de seize ans, et huit autres mineurs auraient été condamnés à mort par des tribunaux de Téhéran. Ils risquent tous d’être exécutés de manière imminente.

D’après le quotidien iranien Shargh, Vahid a été condamné à la peine capitale pour avoir tué son ami Mehdi qui avait, semble-t-il, tenté de l’agresser sexuellement. D’après plusieurs sources iraniennes, huit autres mineurs délinquants, dont les noms n’ont pas été rendus publics, risquent d’être exécutés. Trois adolescents condamnés à mort pour avoir commis des meurtres alors qu’ils étaient âgés de quinze et seize ans seront apparemment exécutés lorsqu’ils auront atteint l’âge de dix-huit ans. Cinq autres mineurs, dont on ignore également les noms, détenus dans un « établissement correctionnel » de Téhéran (Association d’éducation surveillée) attendraient de savoir si la cour suprême va confirmer les peines prononcées contre eux.

On dispose de très peu de précisions sur les peines capitales prononcées en Iran. Les condamnés ne peuvent être exécutés que si la Cour suprême confirme la sentence de mort.

INFORMATIONS GÉNÉRALES

Depuis 1990, Amnesty International a signalé au moins dix exécutions de mineurs délinquants en Iran. Le 15 août 2004, Atefeh Rajabi, une jeune fille âgée de 16 ans, aurait été pendue publiquement dans une rue du centre de la ville de Neka, dans la province de Mazandaran (nord de l’Iran), pour « actes incompatibles avec la chasteté ». D’après certaines sources, Atefeh Rajabi souffrait de troubles mentaux tant au moment de son « crime » que lors de son procès. Au cours du procès, trois mois avant son exécution, le juge aurait sévèrement critiqué sa robe et l’aurait durement réprimandée. La peine capitale prononcée contre elle a été confirmée par la Cour suprême. Selon le journal Peyk-e Iran, la personne qui lui a passé la corde au cou alors qu’elle était conduite à la potence est le juge de première instance qui l’avait reconnue coupable. Selon certaines informations, un projet de loi visant à relever à 18 ans l’âge minimum à partir duquel une personne peut être condamnée à la peine capitale est en cours d’examen en Iran. On ignore toutefois l’état d’avancement du processus législatif. La Convention des droits de l’enfant interdit la peine capitale pour des crimes commis par des personnes âgées de moins de 18 ans ».

MODELE DE LETTRE

Votre Excellence,

Nous sommes des enfants... (âge) de l’école... (nom de l’école) en Belgique.

Nous avons appris que Vahid, un jeune homme âgé de seize ans, et huit autres mineurs auraient été condamnés à mort.

Nous vous demandons la commutation immédiate des peines de mort prononcées contre Vahid et contre toutes les autres personnes qui risquent d’être exécutées de manière imminente .

Également nous vous demandons :

 de nous donner des précisions sur les procès de Vahid et des autres personnes qui risquent d’être exécutées ;
 de veiller à ce que la famille de la victime soit informée du droit dont elle dispose, aux termes du droit islamique, d’accorder son pardon au condamné ;
 de respecter l’article 3 de la Déclaration universelle des droits de l’homme : « Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne. »

Enfin, nous voudrions vous dire à quel point la peine de mort ne constitue pas, à notre avis, une solution à la violence. Elle représente le pire des châtiments cruels, inhumains ou dégradants. Surtout lorsque cela concerne des jeunes, qui peuvent mieux redémarrer dans la vie sur un meilleur chemin.

En espérant que vous tiendrez compte de notre lettre, nous vous prions de croire, Votre Excellence, à l’expression de nos sentiments les meilleurs.

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ENVOYEZ VOS LETTRES A :

Guide spirituel de la République islamique d’Iran :
His Excellency Ayatollah Sayed Ali Khamenei
The Presidency,
Palestine Avenue
Azerbaijan Intersection
Téhéran, République islamique d’Iran

Ambassade de la République islamique d’Iran
Avenue de Tervuren, 415
1150 Bruxelles
fax : 02/762.39.15
email : eiri.bxl@skynet.be

Attention ! N’intervenez plus après le 30/12/04 : renseignez-vous auprès de votre section pour savoir s’il faut continuer à écrire.

OPERATION COURAGE

Le Père Thadeus Nguyen Van Ly est un prêtre catholique âgé de 55 ans du diocèse de Hué, dans le centre du Viêt-Nam. Le père Ly milite pour une plus grande liberté religieuse au Viêt-Nam. Il a été arrêté le 17 mai 2001. Il avait déjà été emprisonné durant une année en 1977 et durant neuf autres années de mai 1983 à juillet 1992.

Le 21 octobre 2001 il a été condamné à 15 ans de prison (après un procès d’une demi-journée) pour n’avoir pas respecté une décision administrative d’assignation à résidence, selon l’Agence vietnamienne d’information. Toutefois, la nouvelle campagne lancée contre lui par les autorités, qui a abouti à l’exclusion de sa paroisse et finalement à son arrestation, semble notamment avoir été motivée par le soutien qu’il a apporté à des villageois qui voulaient cultiver des terres situées dans l’enceinte de l’église mais revendiquées par les autorités.
De 1983 à 1992, il avait été emprisonné pour « opposition à la révolution et atteinte à l’unité du peuple ». Grâce entre autre aux nombreuses campagnes d’Amnesty en sa faveur, la peine du Père Ly a été réduite de 10 ans. Il devrait maintenant être libéré le 17 mai 2006.

Envoyez-lui des cartes ou des dessins :

Père Thadeus Nguyen Van Ly
Prison-camp BA SAO
Province de HA NAM
République socialiste du Viêt-Nam

BONNES NOUVELLES

NIGÉRIA :

Les journalistes Raphael Olatoye, Cyril Mbamulu et l’agent de sécurité d’Insider Weekly, arrêtés les 4 et 5 septembre 2004, ont été libérés le 10 septembre. Aucune charge n’a été retenue contre eux. Ils ont tous trois été détenus au siège du Service de sécurité de l’État, à Lagos, où ils ont passé quelque temps au secret.

IRAN :

Les autorités ont accordé un sursis à Fatemeh Haghighat Pajouh le 12 octobre, dans la soirée ; elle devait être exécutée par pendaison le lendemain.
SOUDAN : Abazar Ahmed Abu Al Bashir et Buthayna Mohamed Ahmed, arrêtés parce qu’ils avaient appelé les autorités soudanaises à mettre fin au conflit du Darfour, ont été libérés.

LIBYE :

Muhammad Fathi al Jahmi, fils de l’ancien prisonnier d’opinion Fathi al Jahmi, a été libéré le 23 septembre ; il avait été arrêté le 26 mars 2004. Ses parents, appréhendés en même temps que lui, seraient toujours en prison.

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