Igor Koktych, 27 ans, musicien de rock, a été accusé du meurtre d’une femme appartenant à la famille d’un ami à Baranovici (Biélorussie), en janvier 2001. Avant son arrestation, il aidait les jeunes de Baranovici à lutter contre la toxicomanie et d’autres problèmes sociaux. Il avait suscité l’hostilité de la police locale en organisant des festivals de rock. Quand il a créé une organisation de jeunesse catholique, la police locale lui a demandé de ne pas procéder à sa déclaration. Comme il persistait, il a reçu des menaces et s’est fait dire que la police trouverait une raison de l’arrêter.

En janvier 2001, une parente d’un ami proche a été tuée. Igor Koktych a été incarcéré et accusé de ce meurtre. Il a été détenu pendant un an dans les locaux de la police, dans l’attente d’un procès. Pendant cette période, il aurait été roué de coups et aurait subi des actes de torture ou autres mauvais traitements. On l’aurait notamment enfermé nu dans une cellule où régnait une température glaciale, et on l’aurait privé des médicaments nécessaires au traitement de l’asthme dont il est atteint, afin de le forcer à avouer le meurtre dont il est accusé. Le 7 décembre 2001, le tribunal de district de Brest l’a déclaré innocent, décision confirmée par la Cour suprême de Biélorussie le 1er février 2002. Le procureur général de Biélorussie a fait appel de ce jugement le 11 avril 2002, et un nouveau procès s’est ouvert. Igor Koktych a quitté la Biélorussie en octobre 2003 et s’est installé en Ukraine.
Le 25 juin 2007, Igor Koktych a été arrêté par la police ukrainienne dans l’attente de son extradition vers la Biélorussie, où il est inculpé d’« assassinat aggravé », crime passible de la peine capitale.

Modèle de lettre

Monsieur le Président/ le Procureur général,

Nous sommes des enfants de ... (âge) de l’école ... en Belgique.

Nous sommes très inquièts quant à la situation d’Igor Koktych.
En effet, s’il est renvoyé en Biélorussie, il risque d’y être torturé et condamné à mort à l’issue d’un procès inéquitable.
La torture et la peine de mort sont, à nos yeux, des violations des droits fondamentaux des êtres humains.
C’est pourquoi nous nous opposons à ce renvoi.

En espérant que vous tiendrez compte de notre lettre, veuillez accepter, Monsieur le ..., l’expression de nos meilleures sentiments

Classe de :

Adresse :

Signatures :

APPELS À (Attention ! N’intervenez plus après le 27/11/07)

Président de l’Ukraine :

Viktor Yushchenko President of Ukraine

Bankovaya Str. 11 01220 Kyiv

Ukraine

Fax : +380 44 255 61 61

Courriers électroniques : postmaster@ribbon.kiev.ua

Procureur général :

Oleksandr Medvedko Prosecutor General

Riznitska Str.13/15 01601 Kyiv

Ukraine

Fax : + 380 44 280-26-03 (Ce n’est pas un fax automatique. Attendez qu’une personne décroche et dites : « fax » d’une voix claire)

LE SAVAIS-TU : La Biélorussie et l’Ukraine

La Biélorussie ou Belarus

Ancien membre de l’ex-URSS, la Biélorussie fut un pays fort touché par la se-conde guerre mondiale. En effet, sa capitale, Minsk, fut complètement détruite et énormément de Juifs furent assassinés. Aujourd’hui, la Biélorussie vit sous un régime présidentiel dans lequel le président, Alexandre Loukachenko détient tous les pouvoirs. Les droits humains de la population sont d’ailleurs souvent bafoués, avec la présence de harcèlement et d’intimidation des opposants au régime, des arrestations arbitraires,... Toutes ces méthodes visent à limiter le droit à la liberté d’expresssion, d’association et de réunion. La Biélorussie est un des seuls pays européens à encore appliquer la peine de mort.

L’Ukraine

L’Ukraine, voisin de la Biélorussie est également un ancien membre de l’ex-URSS. Indépendante depuis 1991, le Président actuel est Viktor Iouchtchenko. En accord avec ses obligations de membre du Conseil de l’Europe, l’Ukraine a aboli la peine de mort, et elle s’est engagée à respecter la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants [ONU], qui interdit de renvoyer une personne dans un pays où elle risque d’être torturée. Mais il arrive encore que l’Ukraine viole ses obligations au regard des droits humains comme c’est le cas pour la situation d’Igor Koktych.

POUR ALLER PLUS LOIN :

La catastrophe de Tchernobyl
Le 26 avril 1986 survenait l’incident nucléaire le plus grave au monde dans la centrale nuclaire de Lénine, située à 15km de Tchernobyl (Ukraine) et près de la frontière Biélorusse. Les populations de ces deux pays furent d’ailleurs les plus touchées par cette catastrophe.

Pour faire découvir aux élèves l’histoire de cette catastrophe :

Tchernobyl mon amour, de Chantal Montellier, chez Actes Sud, 2006.
Cette bande dessinée retrace l’histoire d’une journaliste chargée d’écrire une série d’articles sur Tchernobyl, et qui, au cours de ses recherches et de ses rencontres va mesurer l’ampleur de l’horreur.

Vous pouvez également obtenir de plus amples informations sur le site de Greenpeace consacré à la catastrophe :

http://www.greenpeace.org/france/campaigns/nucleaire/accidents/tchernobyl

Et découvrir le cd “Tchernobyl 20” mis en vente par Greenpeace en 2006, à l’occasion des 20 ans de la catastrophe à l’adresse suivante :

http://www.greenpeace.org/france/news/CD-20ans-tchernobyl

Enfin, vous pouvez analyser les paroles de la chanson “Aux arbres citoyens” de Yannick Noah, qui parle de l’environnement en général.

OPÉRATION ISAVELIVES

SYRIE : Kamal al-Labwani, victime d’une injustice

Médecin, marié et père de famille, Kamal al-Labwani a été condamné en juillet 2007 à douze ans de prison lors d’un procès inéquitable. Il avait été arrêté à son retour d’un voyage en Europe et aux USA en 2005 lors duquel il a rencontré des organisations de défense des droits humains et a lancé un appel en faveur d’une réforme démocratique en Syrie.

Il a été reconnu coupable de « complot avec un pays étranger (…). Il a été maltraité lors de son arrestation et ses conditions de détention sont mauvaises. Aujourd’hui, Kamal al-Labwani fait face à de nouvelles accusations liées à ses activités pacifiques en faveur d’une réforme démocratique en Syrie. Kamal al-Labwani avait déjà purgé une peine de prison de trois ans pour ses activités pacifiques en faveur de la démocratie en Syrie.

Amnesty International le considère comme prisonnier d’opinion et agit en faveur de sa libération immédiate et incontionnelle.

Consignes d’écriture : écrivez en arabe ou en français, des messages simples et personnalisés de type : « nous espérons que vous allez bien, ici nous pensons à vous etc… ».

Préférez une carte postale mais avec des motifs, une image neutres (paysage par exemple). Vous pouvez aussi envoyer des dessins d’encouragement.

Envoyez à :

Kamal al-Labwani,

‘Adra Prison,

near Damascus

Syrie

Les Bonnes nouvelles

Amnesty a la grande joie de vous annoncer :

Guantánamo : la libération de Fawaz Mahdi de la prison de l’Al Amn al Siyassi, à Sanaa, le 8 octobre. Aucune charge n’a été retenue contre lui. Il avait été arrêté au Yémen en juin 2007, à son arrivée de Guantánamo. Trois de ses anciens codétenus de Guantánamo ont été libérés le même jour.

Soudan : Mohamed Jalal Ahmed Hashim a été libéré le 25 août !
Mohamed Jalal Ahmed Hashim, membre proéminent du mouvement d’opposition à la construction du barrage de Kajbar, avait été arrêté le 16 juin 2007 à l’université de Khartoum.
Il a vivement remercié Amnesty International de son soutien. D’après lui, les fax sont arrivés en si grand nombre que les membres des forces de sécurité qui le détenaient l’ont pris pour une personnalité très importante disposant de multiples contacts dans le monde entier.
Lors de sa libération, il a déclaré à Amnesty International : « Au Soudan, la détention illégale est une pratique si courante que les détenus redoutent seulement d’être torturés, et non d’être privés de liberté. »