ACTION ORIGINALE (ne plus agir)
Ali Berisha, sa femme Mahi et leurs quatre enfants, membres de la minorité rom/askhali/égyptienne, risquent d’être très prochainement transférés de Slovénie en Allemagne, d’où ils pourraient être renvoyés au Kosovo. Là, ils risqueraient d’être attaqués en raison de leur appartenance ethnique.
Ali Berisha est né en ex-Yougoslavie, au Kosovo. A cause de la guerre civile, il s’est réfugié à Maribor, dans l’actuelle Slovénie, en 1987. En 1992, la Slovénie a effacé illégalement des registres de la population 18 305 réfugiés, dont Ali et sa famille. Ces réfugiés ont alors perdu leurs droits, notamment le droit à une couverture de santé et le droit à l’emploi. Après avoir été « effacé », il a été expulsé en Albanie, sans raison apparente. Les autorités de ce pays l’ont renvoyé en Slovénie. Ensuite, Ali Berisha s’est installé en Allemagne, où il a déposé une demande d’asile. Il y a rencontré sa future femme, Mahi Berisha (elle aussi née dans l’actuel Kosovo), avec laquelle il a eu quatre enfants, tous nés en Allemagne après 1997. Sa demande d’asile a été rejetée par les autorités allemandes, qui l’ont informé en 2005 qu’il serait renvoyé de force au Kosovo, sa région de naissance. Ali Berisha et sa famille sont retournés de leur plein gré en Slovénie en septembre 2005, afin d’échapper à une expulsion vers le Kosovo. Les autorités slovènes envisagent de les renvoyer de force en Allemagne dans les jours à venir. De là, on peut penser qu’ils seront transférés au Kosovo.
Au Kosovo, les tensions interethniques sont fortes et la discrimination contre les membres des minorités rom, askhali et égyptienne est systématique. La situation s’est considérablement aggravée en mars 2004, lors d’une flambée de violence interethnique : plus de 4 000 personnes appartenant à des minorités (notamment les minorités rom, askhali et égyptienne) ont été déplacées de force et 19 personnes sont mortes pendant les trois jours d’émeutes. Aujourd’hui encore, les inquiétudes restent fortes quant à la sécurité des membres de minorités au Kosovo.
INFORMATIONS GÉNÉRALES
Avec les négociations sur le statut final du Kosovo, ouvertes le 7 novembre entre la communauté internationale et les autorités de Serbie-et-Monténégro et du Kosovo, on peut s’attendre à un regain des tensions interethniques.
En 1999, puis, de nouveau, en avril 2003, la Cour constitutionnelle slovène avait jugé illégal le retrait de noms des registres de la population et demandé aux autorités slovènes de rétablir de manière rétroactive le statut de résident permanent des personnes concernées. Par la suite, le ministère de l’Intérieur avait ainsi accordé environ 4 100 permis de résidence rétroactifs. Ces initiatives ont cependant pris fin en juillet 2004 et aucune nouvelle mesure n’a été adoptée, depuis, en vue d’appliquer la décision de la Cour constitutionnelle et de rétablir les droits des « effacés ».
Modèle de lettre
Monsieur le Premier Ministre,
Nous sommes des enfants... (âge) de l’école... (nom de l’école) en Belgique.
Nous vous prions de veiller à ce qu’Ali Berisha et sa famille ne soient pas transférés contre leur gré en Allemagne, et, indirectement, au Kosovo, où ils risqueraient d’être la cible de graves atteintes à leurs droits humains.
Nous vous prions d’accorder à Ali Berisha le statut de résident permanent en Slovénie. Pourriez-vous rétablir de ses droits, de même que ceux de toutes les personnes qui ont été « effacées » des registres de la population slovène en 1992, conformément aux décisions rendues par la Cour constitutionnelle ?
En espérant que vous tiendrez compte de notre lettre, nous vous prions de croire à l’expression de nos sentiments les meilleurs.
Classe :
Adresse :
Signatures :
ENVOYEZ VOS LETTRES A :
Premier ministre :
Janez Janša
Office of the Prime Minister
Gregorciceva 20,
1000 Ljubljana,
Slovénie
Fax : 00 386 1 478 1721
gp.kpv@gov.si
Ambassade de Slovénie
Avenue Louise 179
1050 Bruxelles
fax : 02/ 646 36 67
vbr@mzz-dkp. gov.si
Attention ! N’intervenez plus après le 23/12/05 : renseignez-vous auprès de votre section pour savoir s’il faut continuer à écrire.
OPERATION COURAGE :
SOUTENEZ LES ENFANTS DU NEPAL !
Depuis 9 ans, le Népal est dévasté par une guerre civile (à l’intérieur du pays). Les forces gouvernementales s’opposent aux rebelles du Parti communiste népalais (PCN) maoïste, qui veulent renverser la monarchie (système politique avec un roi) pour instaurer un régime communiste semblable à la Chine.
Des combattants maoïstes ont enlevé plusieurs dizaines de milliers d’enfants à l’école, afin de les soumettre à des séances d’« éducation politique ». Certains ont été recrutés pour des activités armées. Beaucoup d’enfants en âge d’aller à l’école sont retenus à la maison pour éviter tout risque d’enlèvement. Dans certaines zones, les enfants vont en classe moins de 100 jours par an. Des centaines d’écoles ont été fermées ou détruites, ou reconverties en casernes.
Que pouvez-vous faire ?
Envoyez des dessins, des poèmes ou d’autres formes d’expression artistique afin de manifester votre solidarité avec les étudiants et les enseignants népalais. La section népalaise d’Amnesty International réalisera un montage à partir de ces témoignages de soutien pour la Journée mondiale de l’enfance, qui aura lieu le 20 novembre 2005, et pour la journée internationale des droits de l’homme du 10 décembre.
Vous pouvez encore mener cette action jusqu’au 10 décembre, en adressant votre courrier à :
Amnesty International Nepalese Section
P.O. Box 135
Basanta Nagar (Amnesty Road)
Balaju
Kathmandu
Népal.
BONNES NOUVELLES
Des étudiants palestiniens libérés en Irak
JAYAB MAHMOOD HASSAN HUMEIDAT et AHMAD BADRAN FARIS, étudiants palestiniens, ont été remis en liberté en août, après avoir été maintenus en détention sans inculpation ni jugement pendant plus de deux ans à Camp Bucca, une prison sous contrôle américain dans le sud de l’Irak. Transférés à la prison d’Abou Ghraib peu avant leur libération, ils sont ensuite rentrés chez eux, en Cisjordanie.
Après sa libération, Jayab Mahmood Hassan Humeidat a déclaré à Amnesty International qu’on lui avait refusé l’autorisation de consulter un avocat, en dépit de ses multiples demandes. Il a expliqué qu’Ahmad Badran Faris et lui-même ont été humiliés et torturés à Camp Bucca, et notamment contraints de rester debout des heures durant en plein soleil. Ils ont remercié Amnesty International pour les efforts déployés en leur faveur. Leur arrestation avait eu lieu en avril 2003. Tous deux avaient été arrêtés par des soldats américains à leur résidence de l’université à al-Qadisiya, à Bagdad en même temps que 10 autres étudiants palestiniens.
Le Viêt-Nam relâche un prisonnier d’opinion
Le frère NGUYEN THIEN PHUNG (HUAN) a recouvré la liberté en septembre après avoir passé 18 ans derrière les barreaux. Il serait en assez bonne santé.
Arrêté en mai 1987, il a été condamné à une peine de 20 ans d’emprisonnement pour avoir exercé pacifiquement leur droit à la liberté de religion, d’expression et d’association dans le cadre de ses activités pour la Congrégation catholique de la Vierge corédemptrice. Cette organisation a remercié Amnesty.