Madan Gautam aurait été arrêté le 25 janvier au bureau des contributions foncières de Chandragadi, la capitale administrative du district de Jhapa. Selon des sources locales, il a été torturé dans la caserne de Charali. Il aurait été accusé de faire des dons au Parti communiste népalais (PCN) maoïste. Le jeune garçon serait quant à lui également détenu dans la caserne de Charali depuis plus de cinq mois, parce qu’il serait soupçonné d’entretenir des liens avec le PCN maoïste.
Des personnes ayant été détenues dans cette caserne ont affirmé y avoir été torturées. Leurs tortionnaires leur auraient notamment versé de l’eau froide sur le corps et asséné des coups de tiges de bambou et des coups de pied dans le dos et sur le visage. Certaines auraient subi des simulacres d’exécution.
Informations générales
Le 1er février, le roi du Népal, Gyanendra Bir Bikram Shah Dev, a limogé (fait tomber) le gouvernement, pris le contrôle du pouvoir exécutif (il est désormais le seul chef du pays) et instauré l’état d’urgence. Ces initiatives ont plongé le pays dans une situation plus difficile encore sur le plan des droits humains. Plusieurs droits fondamentaux ont été suspendus, notamment le droit à la liberté d’expression et de réunion, la liberté de la presse et la liberté de publication. En l’espace de quelques jours, les forces de sécurité ont arrêté des centaines de personnes, notamment des responsables politiques, des syndicalistes, des militants étudiants, des journalistes et des défenseurs des droits humains. Certaines d’entre elles ont été relâchées, mais de nombreuses autres sont toujours en détention et les arrestations se poursuivent.
Depuis 9 ans, le Népal est dévasté par une guerre civile (à l’intérieur du pays). Les forces gouvernementales s’opposent aux rebelles du Parti communiste népalais (PCN) maoïste, qui veulent renverser la monarchie (système politique avec un roi) pour instaurer un régime communiste semblable à la Chine. D’après les informations recueillies par Amnesty International, les forces de sécurité comme le PCN maoïste ont multiplié les atteintes aux droits humains depuis la rupture du cessez-le-feu conclu en août 2003. Les deux camps sont notamment responsables d’actes de torture, d’arrestations, de « disparitions », de déplacements forcés de population, d’enlèvements et d’assassinats illégaux. Depuis août 2003, plus de 400 « disparitions » ont été signalées à Amnesty International.
MODELE DE LETTRE
Mon Colonel,
Nous sommes des enfants... (âge) de l’école... (nom de l’école) en Belgique.
Nous sommes très inquiets pour la sécurité de Madan Gautam et pour celle d’un garçon de douze ans (dont Amnesty International ignore l’identité). Ces deux personnes seraient détenus dans la caserne de Charali, dans le district de Jhapa.
Nous vous demandons :
– de veiller à ce qu’ils soient traités avec humanité en détention, et, notamment, à ce qu’ils ne soient ni torturés, ni soumis à d’autres formes de mauvais traitements ;
– de révéler sans délai le lieu où ils se trouvent et de leur permettre immédiatement d’entrer en contact avec leurs proches, de consulter un avocat et de bénéficier de tous les soins médicaux nécessaires ;
– de libérer ces personnes immédiatement et sans condition, à moins qu’elles ne soient inculpées d’une infraction prévue par la loi ;
– de respecter les droits de l’enfant, notamment en prenant des mesures pour que l’enfant en prison ne soit pas détenu dans la même pièce que des adultes ;
En espérant que vous tiendrez compte de notre lettre, nous vous prions de croire, Mon Colonel, à l’expression de nos sentiments les meilleurs.
Classe :
Adresse :
Signatures :
ENVOYEZ VOS LETTRES A :
Responsable de la cellule des droits humains de l’armée :
Lieutenant Colonel Raju Nepali
Royal Nepal Army
Human Rights Cell
Royal Nepalese Army Headquarters
Singha Durbar, Kathmandu, Népal
Fax : 00 977 1 4 226 292
humanrights@rna.mil.np
Ambassade du Royaume du Népal
Ave Brugmann, 210
1180 Bruxelles
fax : 02/344.13.61
email : rne.bru@skynet.be
Attention ! N’intervenez plus après le 14/05/05 : renseignez-vous auprès de votre section pour savoir s’il faut continuer à écrire.
OPERATION COURAGE
IRAN : Soutenez Akbar et son frère Manuchehr !
Akbar Mohammadi fut arrêté en juillet 1999 lors d’une manifestation à Téhéran pour protester contre la fermeture du journal quotidien, Salam. Il fut initialement condamné à mort par un tribunal révolutionnaire mais cette peine fut réduite à 15 ans de prison.
Depuis 1999 plusieurs autres étudiants ont été arrêtés dont son frère Manuchehr qui a été condamné à neuf années d’incarcération. La plupart des étudiants ont subi des traitements cruels et dégradants et affirment également avoir été torturés.
Lors de sa première année de détention, Akbar fut soumis de façon répétitive à des exécutions simulées où les gardiens « changeaient d’avis » au dernier moment.
Akbar et son frère Manuchehr souffrent maintenant de sérieux problèmes de santé, en conséquence des mauvais traitements qu’ils ont reçus en prison.
Envoyez-leur des lettres d’encouragement ou des dessins - sans motifs religieux - à l’adresse suivante :
Akbar et Manuchehr Mohammadi
Prison Evin
Chamran Highway, rue Shahid Katchuyi
Darakeh, Téhéran
Iran
BONNES NOUVELLES
USA : Camilo est libre ! (Voir action courage 2/05)
Le 15 février, Camilo Mejía Castillo a été libéré pour bonne conduite, trois mois avant le terme de sa peine de un an. Il a retrouvé ses proches et son foyer. Ce sergent de l’armée américaine avait été emprisonné en mai 2004 pour "désertion" (il avait refusé de retourner en Irak, suite aux mauvais traitements dont il avait été le témoin). Au cours d’une conversation téléphonique avec un membre d’Amnesty, Camilo s’est déclaré profondément reconnaissant envers tous les membres qui s’étaient mobilisés en sa faveur. En prison, il a reçu des milliers de lettres de soutien. Son avocat a indiqué : « Je tiens à remercier Amnesty pour la campagne menée au nom de Camilo. Je pense que cette action a fortement contribué à protéger Camilo dans l’environnement de la prison et qu’elle a permis de le faire sortir dès que c’était possible.”
Guatemala : Eloída est enfin en sécurité !
Eloída Mejía Samayoa est la présidente et représentante légale de l’Asociación Amigos del Lago Izabal. Les menaces de mort dont elle était la cible, en raison de son action en tant qu’opposante à la reprise des activités minières dans le département d’Izabal, ont cessé. Les autorités ont ouvert une enquête sur ces menaces, mais les responsables présumés n’ont pas encore été traduits en justice. Eloída Mejía Samayoa a adressé le message suivant à Amnesty International : « Après le lancement de l’Action urgente en ma faveur, j’ai bénéficié de la protection des Brigades internationales de paix. Cela m’a sauvé la vie. »