Il s’agit d’un acte d’intimidation contre cette avocate parce qu’elle s’oppose à la construction d’un complexe touristique dans la municipalité de Zihuatanejo. La police ne paraît pas disposée à mener une enquête approfondie et Amnesty International estime qu’Erica et sa famille sont en danger.
Erica fait partie d’une organisation écologiste qui fait campagne contre la construction du complexe touristique, dans la baie de Zihuatanejo. D’après l’organisation le complexe touristique nuirait gravement à l’environnement dans la baie, et apporterait une pollution, extrêmement dangereuse pour la pêche.
C’est le jeune fils d’un membre du personnel du restaurant qui a retrouvé la grenade à main en début d’après-midi. Celle-ci se trouvait à environ un mètre de la porte du restaurant. La mère d’Erica a immédiatement contacté la police municipale, qui n’avait pas l’air pressée d’enlever la grenade. Le directeur de la police a même osé dire que le grenade avait peut-être été apportée par une vague, tandis que le restaurant se trouve beaucoup trop loin de la mer pour que ceci soit possible.
INFORMATIONS GENERALES
Au Mexique, les défenseurs des droits humains et les militants de la société civile, comme Erica sont fréquemment la cible de menaces, d’actes de harcèlement et de campagnes de dénigrement. Il est rare que les responsables de tels actes soient identifiés et livrés à la justice. Pourquoi ? Parce que les autorités mexicaines n’ont jamais mené de réelles enquête sur actes.
MODELE DE LETTRE
Monsieur le Gouverneur,
Nous sommes des enfants... (âge) de l’école... (nom de l’école) en Belgique.
Nous sommes très préoccupés par la sécurité d’Erica Serrano Farías et de ses proches, depuis qu’une grenade à main a été retrouvée, le 23 février, devant un restaurant tenu par sa famille.
Nous vous demandons de mener une enquête impartiale et approfondie sur ces faits. Les résultats de l’enquête doivent être rendus publics et les responsables doivent être jugés.
Erica Serrano Farías ne peut plus être la cible d’actes d’intimidation liés à ses activités de défenseur des droits humains et de militante écologiste. Elle doit recevoir toute la protection qu’elle souhaite.
Vous devez tout faire pour respecter les droits de l’homme et les libertés fondamentales.
En espérant que vous tiendrez compte de notre lettre, nous vous prions de croire à l’expression de nos sentiments les meilleurs.
Classe :
Adresse :
Signatures :
ENVOYEZ VOS LETTRES A :
Gouverneur de l’État de Guerrero :
Lic. Zeferino Torreblanca Galindo
Gobernador del Estado de Guerrero
Boulevard Rene Juarez Cisneros No. 62, Edificio B
Ciudad de los Servicios, CP 39075, Chilpancingo
Guerrero, Mexique
Fax : +52 747 47 14788 (si une personne décroche,
veuillez dire : “Tono de fax por favor”)
Directeur de la police municipale de Zihuatanejo :
Eduardo Enrique Domínguez Maganda
Director de Seguridad Pública
Paseo del deportista s/n, Col. El Limón, CP. 40880,
Zihuatanejo, Guerrero
Mexique
Fax : +52 755 5545355
OPERATION COURAGE
Nguyen Vu Binh, 37 ans, journaliste et écrvain, a
été arrêté en septembre 2002, accusé d’espionnage et condamné à sept ans d’emprisonnement, assortis de trois ans d’assignation à résidence à l’issue de sa peine.
Le autorités ont déclaré que parmi les charges retenues contre lui figurait le fait qu’il avait
« commniqué par courriels » avec des organisations « réactionnaires » à l’étranger et divulgué des informations sur les droits humains au Vietnam.
Depuis son arrestation en septembre 2002 et jusqu’
à son procès 15 mois plus tard, il a été détenu en secret et ni sa famille ni son avocat n’ont eu le droit
de lui rendre visite.
Son procès a eu lieu le 31 décembre 2003 et n’a duré que 3 heures. Amnesty International le
considère comme un prisonnier d’opinion détenu uniquement pour avoir exprimé pacifiquement ses opinions politiques.
ENVOYEZ - LUI DES LETTRES OU DES DESSINS :
Nguyen Vu Binh
Trai Lao Dong Cai
Tao Ba Sao
Thi Xa Phu Ly- Nam Ha
VIETNAM
BONNES NOUVELLES
HONDURAS : FELICIANO PINEDA, militant indigène et prisonnier d’opinion, a été remis en liberté le 2 février 2006. Il n’a cependant pas été totalement acquitté et Amnesty International reste préoccupée par sa sécurité.
CHINE : WANG WANXING a recouvré la liberté le 16 août, après avoir été interné de force durant treize ans dans un asile psychiatrique. Il était détenu dans le tristement célèbre hôpital d’Ankang, à Pékin, depuis juin 1992 pour avoir déployé sur la place Tiananmen une banderole commémorant l’anniversaire des manifestations pro-démocratiques de juin 1989. Durant son internement à Ankang, Wang Wanxing devait prendre un médicament antipsychotique, trois fois par jour. Il a passé ces cinq dernières années dans un pavillon avec 50 à 70 détenus violents atteints de troubles mentaux. Cependant, son statut de prisonnier politique connu lui a évité de subir des traitements encore plus durs. Nous sommes heureux qu’il est désormais libre.
CAMBODGE : Libération de CHEAM CHANNY !
CHEAM CHANNY, parlementaire de l’opposition, prisonnier d’opinion, a été libéré ce lundi 6 février 2006 de la prison militaire de Phnom Penh à la faveur d’une grâce accordée par le roi Norodom Sihamoni. Cheam Channy avait été emprisonné le 3 février 2005 et déclaré coupable en août 2005 de création d’une force armée illégale et de fraude à l’issue d’un procès ne respectant pratiquement aucune des normes internationales d’équité. Cheam Channy avait été condamné à sept années d’emprisonnement. Selon les informations en possession d’Amnesty International, aucun élément de preuve n’était venu corroborer les charges pesant contre lui. Suite à sa libération, les avocats du gouvernement ont déclaré publiquement que les poursuites pénales contre un certain nombre de militants qui avaient critiqué le Premier ministre cambodgien Hun Sen allaient être abandonnées.