Les tentes et les cabanes dans lesquelles vivent ces personnes – une centaine d’hommes, de femmes et d’enfants issus de plusieurs familles – pourraient être rasées d’un moment à l’autre. À la suite de précédentes démolitions, elles avaient dressé de nouvelles tentes dans le village, mais elles risquent maintenant d’être expulsées de force des terres qu’elles occupent depuis des dizaines d’années. Certaines familles ont quitté les lieux et se sont réfugiées dans d’autres villages, mais d’autres ont préféré rester chez elles jusqu’à leur expulsion. Les bédouins vivent généralement dans des tentes et tirent leurs moyens de subsistance de leurs troupeaux de moutons et de chèvres.
Ce village a déjà été démoli en 1997. Après la démolition, les habitants de Hadidiya ont dressé de nouvelles tentes et ont reconstruit des cabanes. Ils ont porté plainte contre cette décision devant l’administration civile (le gouvernement militaire israélien de Cisjordanie), mais n’ont pas gagné le procès. Cinq familles de Hadidiya ont décidé de poursuivre cette procédure, en faisant appel devant la Haute Cour de justice d’Israël. Le 10 décembre 2006, elle a rejeté leur demande. Les Palestiniens qui font appel de la démolition de leur habitation devant les tribunaux sont presque toujours refusé.
MODÈLE DE LETTRE :
Monsieur le Ministre / Monsieur le Juge / Monsieur l’Ambassadeur...
Nous sommes des enfants de ... (âge) de l’école ... en Belgique.
Nous sommes très inquiets à l’idée que les habitants du village de Hadidiya risquent de voir leurs habitations détruites. En tant qu’enfants nous savons à quel point il est important d’avoir un abri où l’on peut se sentir en sécurité. S’il vous plaît, arrêtez toute de suite des ordonnances de démolition et laissez les gens habiter dans les terres où ils ont vecu pendant des décennies
Nous vous prions de mettre un terme à la destruction de maisons palestiniennes et d’autres biens dans les territoires occupés. Nous vous demandons de respecter le droit international humanitaire et donc ne pas détruire les habitations des Palestiniens si cela ne relève pas d’une nécessité militaire absolue.
En espérant que vous tiendrez compte de notre lettre, veuillez accepter, Monsieur le ..., l’expression de nos meilleures sentiments
Classe de :
Adresse :
Signatures :
APPELS À :
Vice Prime Minister and Minister of Foreign Affairs Tzipi Livni, Ministry of Foreign Affairs
9 Yitzhak Rabin Boulevard, Kiryat Ben-Gurion, Jérusalem 91035, Israël
Fax : +972 2 530 3367
Courriers électronique : sar@mod.gov.il
Brigadier General Avihai Mandelblit, Military Judge Advocate General
David Elazar Street, Tel-Aviv, Israël
Fax : +972 3 608 0366
Courriers électroniques : arbel@mail.idf.il
Ambassadeur Jehudi Kinar
40, avenue de l’Observatoire, 1180 Bruxelles
Fax : 02 373 5617
Courriel : amb-sec@mfa.gov.il
Attention ! N’intervenez plus après le 08/06/07
LE SAVAIS-TU : Les Bédouins palestiniens
Depuis plusieurs années, l’État d’Israël a démoli des villages palestiniens, souvent, pour que les Israéliens puissent construire leurs colonies. Ces colonies, sont illégales par rapport au droit international.
Les Palestiniens, eux, se voient souvent confisquer leurs terres et refuser des permis de construire, et leurs maisons peuvent être détruites. L’armée israélienne continue d’exercer des pressions sur les bédouins. Elle veut qu’ils quittent les régions où ils vivent et élèvent leurs troupeaux depuis plusieurs décennies. Les motifs donnés par les tribunaux israéliens – l’absence de permis de construire par exemple – sont repris contre les Palestiniens. Les terrains évacués sont souvent utilisés pour l’établissement de colonies illégales.
Les Palestiniens (y compris les bédouins) de la vallée du Jourdain souffrent particulièrement des pressions exercées. Depuis mai 2005, les Palestiniens dont les pièces d’identité n’indiquent pas le nord de la vallée du Jourdan comme lieu de résidence n’ont pas le droit d’y vivre. Les autorités utilisent fréquemment la démolition de maisons pour forcer la population palestinienne à quitter la vallée du Jourdan. Une fois que les personnes expulsées se sont installées ailleurs, l’armée ne leur permet pas de revenir sur ces terres. Souvent, les familles reçoivent des ordonnances de démolition écrites en hébreu (la langue israélienne). Mais la plupart des Palestiniens ne comprennent pas ou ne savent pas la lire. Parfois, ces décisions ne sont pas notifiées personnellement aux familles, mais simplement affichées dans les zones concernées. Beaucoup d’entre elles n’en prennent connaissance que lorsque l’armée arrive pour raser leur habitation.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Le droit au logement :
Le droit au logement est un droit fondamental. Le droit au logement comprend le droit à un lieu où l’on puisse vivre en sécurité, dans la paix et la dignité. Nous avons aussi le droit à un logement suffisant. C’est-à-dire, un logement où il y a suffisamment d’espace, une bonne sécurité, la protection contre les éléments naturels et les risques sanitaires, une aération convenable et tout cela pour un coût raisonnable. Mais aussi, la sécurité légale de l’occupation – notamment la protection contre l’expulsion, le harcèlement et les menaces.
En mai 2003, le Comité des droits économiques, sociaux et culturels était très préoccupé par les pratiques d’Israël qui ne respecte pas le droit au logement des Arabes israéliens, notamment les Bédouins, et des Palestiniens dans les Territoires occupés.
– Comment te sentirais-tu si toi et ta famille étaient forcés de quitter votre maison ?
– Qu’est ce que ta maison signifie pour toi ?
– Comment réagisrais-tu si tu n’avais plus de maison ?
– Fais un dessin de ta maison pour montrer où tu habites.
BONNE NOUVELLES :
Pakistan : Samiullah Baloch a été relâché de prison le 10 décembre 2006 après plusieurs mois de détention, de torture et de cellule d’isolement pour avoir eu le malheur d’être le frère du sénateur et secrétaire à l’information du Parti national du Baloutchistan. Celui-ci a écrit aux militants d’Amnesty pour les remercier de leurs appels : « Je suis particulièrement touché par l’action d’Amnesty International en faveur de mon frère et vous remercie du fond du coeur pour votre mobilisation et vos efforts qui ont mené à sa libération. »
Iran : Mostafa Evezpoor, 25 ans, et son frère Mohammad Reza, 15 ans, ont été libérés le 12 octobre 2006, ou autour de cette date. Ces deux membres de la communauté azérie (minorité ethnique) d’Iran étaient détenus au secret depuis le 21 septembre et ont subi des tortures physiques et psychologiques. Ils ont été déclaré coupables d’« appartenance à des groupes panturcs » et « propagande contre le régime ».
OPÉRATION COURAGE :
Fais libérer Zmitser Dachkevitch !
10 000 oiseaux en papier pour la liberté d’expression en Biélorussie
Une légende raconte que si vous fabriquez 1 000 oiseaux en papier, votre vœu sera exaucé. Les oiseaux en papier, plus exactement les grues, sont devenus le symbole de la paix après la Seconde Guerre mondiale. Notre vœu, aujourd’hui, est que la Biélorussie rétablisse la liberté d’expression et libère immédiatement sans conditions toutes les personnes emprisonnées pour avoir exprimé leurs opinions de manière légitime et pacifique.
Nous demandons en particulier la libération de Zmitser Dachkevitch, leader d’un mouvement d’opposition de jeunes. Zmitser Dachkevitch a été condamné en novembre 2006 à un an et demi d’emprisonnement pour avoir « organisé une activité ou participé à une activité d’une organisation non gouvernementale non enregistrée », aux termes d’une nouvelle loi. Cette loi a introduit des punitions pour les organisations de la société civile et pour les opposants au gouvernement, trois mois avant l’élection présidentielle de mars 2006.
Fabrique un oiseau en papier pour faire libérer Zmitser Dachkevitch. Tu peux voir comment le faire sur le site en cliquant ici Après avoir téléchargé la photo, écris sur ton oiseau en papier « Free Zmitser Dachkevitch », mets le dans une enveloppe et envoies-le au ministre de l’Intérieur de Biélorussie :
Ministre de l’Intérieur
Vladimir V. NAUMOV
ul.Gorodskoi Val 4
220615 Minsk, BIELORUSSIE