IRAN : un jeune condamné à mort (AUP 12/07)

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Action décembre 07

En Iran, un garçon afghan de dix-sept ans prénommé Ali (nom de famille inconnu) est condamné à mort pour assassinat. Il n’avait que quinze quand il aurait commis ce meurtre.

La victime serait un garçon de huit ans nommé Jan Ahmad (également connu sous le nom d’Ahmad).

L’exécution peut avoir lieu à tout moment.

MODELE DE LETTRE

Excellence/Monsieur,

Nous sommes des enfants de … (âge) de l’école … en Belgique. Nous sommes très inquiets par le fait qu’Ali a été condamné à mort. Nous vous demandons d’assurer que la peine ne soit pas appliquée.

Nous comprenons la douleur de la famille de Jan et ce n’est pas en touant un enfant qu’on trouve une solution. Nous partageons l’avis de donner une punition mais, en même temps, qu’elle puisse donner Ali l’opportunité de réfléchir par rapport à ses actions et devenir une personne positive pour notre société.

En tant qu’enfants nous savons qu’il est plus important d’essayer de comprendre les fautes que l’on a commises pour ne plus les commettre. Si vous exécutez des jeunes, ils ne vont plus avoir l’opportunité de changer leurs comportements et de plus vous priverez des parents de leurs enfants.

Nous vous rappelons que l’exécution de délinquants de moins de 18 ans est interdite par la Convention relative aux droits de l’enfant, que votre pays a signé. Nous vous prions donc de prendre les mesures nécessaires pour que la peine de mort ne soit plus prononcée contre des enfants.

En espérant que vous tiendrez compte de notre lettre, veuillez accepter, Excellence/Monsieur, l’expression de nos meilleures sentiments.

Classe de :

Adresse :

Signatures :

APPELS A :

Guide spirituel de la République islamique d’Iran :

His Excellency Ayatollah Sayed ’Ali Khamenei
The Office of the Supreme Leader
Islamic Republic Street - Shahid Keshvar Doust Street
Téhéran, République islamique d’Iran
Courriers électroniques :
info@leader.ir

Président du Majlis-e Shoura-e Islami (Assemblée consultative islamique) :
His Excellency Gholamali Haddad Adel
Majles-e Shoura-ye Eslami
Baharestan Square, Tehran,
République islamique d’Iran
Courriers électroniques :
hadadadel@majlis.ir
Formule d’appel :
Your Excellency/Monsieur

LE SAVAIS-TU : La République islamique d’Iran

L’Iran a le triste privilège d’être actuellement le seul pays au monde à exécuter des mineurs délinquants, c’est-à-dire des personnes reconnues coupables d’un crime commis avant l’âge de 18 ans.

Il est aussi le détenteur d’un macabre record : il a exécuté davantage de mineurs délinquants (24) que tout autre pays depuis 1990. Onze de ces jeunes gens n’avaient même pas 18 ans au moment de leur exécution.

À la connaissance d’Amnesty, 71 mineurs délinquants sont actuellement sous le coup d’une condamnation à mort, –mais le chiffre réel est probablement bien plus élevé. Parmi eux se trouvent Delara Darabi, qui a été reconnue coupable d’un meurtre commis à 17 ans mais qui clame son innocence, et Sina Paymard, qui n’a pas réussi à rassembler l’argent nécessaire pour obtenir le “pardon” de la famille de la victime.

Dans la plupart des cas, les autorités iraniennes attendent que les mineurs délinquants condamnés à mort aient atteint l’âge de 18 ans pour les exécuter. Pendant cette période qu’ils passent en prison, certains obtiennent gain de cause en appel ou sont graciés par la famille de la victime.

Ces dernières années, presque tous les autres pays ont mis fin aux exécutions de mineurs délinquants. Cela montre qu’il est généralement admis qu’on ne devrait jamais ôter la vie à un enfant, quel que soit l’horreur du crime dont il a été reconnu coupable, car un enfant est immature, impulsif, vulnérable et a la capacité de s’amender.

Un mouvement grandissant apparaît en Iran, qui appelle à l’abolition de la peine de mort pour les mineurs délinquants. Il est conduit par de courageux défenseurs et militants des droits humains, qui ne cèdent pas malgré les menaces et le harcèlement des autorités.

Cette mobilisation, en Iran et depuis d’autres pays, porte ses fruits. De temps à autre, une condamnation à mort est annulée et la personne est libérée.

PISTES PEDAGOGIQUES

- sur l’Iran :

1. UNICEF : pour en savoir plus sur les droits des enfants en Iran

cliquez ici

2. PERSEPOLIS (Ville de la Perse antique)

cliquez ici

3. PERSEPOLIS (un film de Marjane Satrapi)

cliquez ici

- sur la peine de mort :

La peine de mort suscite toujours beaucoup de débat. Pour Amnesty, ce n’est jamais une solution car cela ne règle en rien le problème de la violence ou de la criminalité. On peut le constater dans les pays qui pratiquent la peine de mort, où il n’y a pas moins de crimes pour autant.

Alors que gagne-t-on avec ce type de pratique, si ce n’est un sentiment de vengeance ? La justice mérite mieux que ça, elle ne doit pas se mettre au rang des assassins pour tuer à son tour.

De plus, il serait vraiment trop dangereux de rétablir la peine de mort, à cause des risques de condamner un innocent. Partout où elle est appliquée, des innocents ont été exécutés. Et puis cela reviendrait aussi à remettre au goût du jour le métier de bourreau, ce qui serait un retour aux pires heures de notre histoire.

C’est encore plus horrible de condamner à mort des mineurs, c’est-à-dire des personnes qui avaient moins de 18 ans au moment des faits. Les jeunes ne doivent pas être jugés comme des adultes, car ils n’ont pas la même maturité. Ils ont la possibilité de changer, de comprendre leur erreur et de mener une nouvelle vie. Ce n’est pas en les tuant qu’on répare leur faute. Au contraire, on en commet une nouvelle car il n’y a jamais de bonne raison de tuer, encore moins dans le cas d’un enfant.

La Convention des droits de l’enfant interdit d’ailleurs les condamnations à mort pour les mineurs.

Proposez une réflexion autour de ce texte de Victor Hugo :

« De deux choses l’une : Ou l’homme que vous frappez est sans famille, sans parents, sans adhérents dans ce monde. Et dans ce cas, il n’a reçu ni éducation, ni instruction, ni soins pour son esprit, ni soins pour son coeur ; et alors de quel droit tuez-vous ce misérable orphelin ? Vous le punissez de ce que son enfance a rampé sur le sol sans tige et sans tuteur ! Vous lui imputez à forfait l’isolement où vous l’avez laissé ! De son malheur, vous faites son crime ! Personne ne lui a appris à savoir ce qu’il faisait. Cet homme ignore. Sa faute est à sa destinée, non à lui. Vous frappez un innocent. Ou cet homme a une famille ; et alors croyez-vous que le coup dont vous l’égorgez ne blesse que lui seul ? que son père, que sa mère, que ses enfants, n’en saigneront pas ? Non. En le tuant, vous décapitez toute sa famille. Et ici encore vous frappez des innocents. »

Le dernier jour d’un condamné- Préface 1832, Victor Hugo

OPERATION COURAGE

KARIM AMER , un blogueur égyptien de vingt-trois ans, ancien étudiant de l’université d’El Azhar, a été condamné le 22 février à quatre ans d’emprisonnement pour avoir critiqué les autorités religieuses d’El Azhar, le président égyptien et l’islam.

Amnesty International considère le jeune homme comme un prisonnier d’opinion, détenu uniquement pour avoir exprimé son point de vue de manière pacifique.

Un tribunal pénal d’Alexandrie, dans le nord de l’Égypte, a condamné Karim Amer parce qu’il tenait un blog sur l’islam, le régime égyptien et les émeutes religieuses qui ont opposé musulmans et chrétiens dans cette ville en octobre 2005. Le tribunal a estimé que ses écrits « incitent à la discorde et diffament les musulmans sur Internet en présentant le prophète et ses compagnons comme des assassins, ce qui trouble la paix nationale ». Il a également conclu que l’accusé faisait « insulte le président de la République par ses écrits sur Internet ».

Karim Amer a été condamné à trois ans d’emprisonnement pour le premier chef d’inculpation et à un an pour le second. Le 12 mars, la cour d’appel a confirmé le jugement. L’intéressé a déposé un nouveau recours, le 21 avril, auprès de la Cour de cassation, mais aucune audience n’est prévue pour l’instant.

Karim Amer est actuellement détenu à la prison de Borg el Arab, à Alexandrie. Il a été placé en isolement cellulaire pendant soixante-cinq jours, apparemment dans le but de l’obliger à renoncer à ses opinions sur l’islam. Il peut recevoir des visites régulières de sa famille et de ses avocats. Depuis juillet, il serait également autorisé à faire quotidiennement de l’exercice en plein air et à échanger des lettres avec sa mère. Il prévoit d’étudier la littérature à l’université d’Alexandrie à partir du mois d’octobre si le directeur de la prison le lui permet.

Envoyez des messages de solidarité ou des dessins à Karim :

Abdel Karim Nabil Soliman Amer,
Borg Al-Arab Prison,
Alexandria,
Égypte.

BONNES NOUVELLES

MEXIQUE :
Magdelana est libre ! Merci pour votre soutien !!!

Magdalena García Durán a été libérée de la prison de Molino de las Flores (État de Mexico), dans la soirée du 9 novembre. Le nombre de lettres envoyées du monde entier ont certainement joué une rôle important dans sa libération.

Elle avait été arrêtée arbitrairement le 4 mai 2006 à San Salvador Atenco, dans l’État de Mexico. Lors de son interpellation, des policiers l’avaient frappée et rouée de coups de pied. Au bout de six jours de détention, elle avait été informée des charges retenues contre elle et placée en détention provisoire en attendant de passer en jugement.

Magdalena Garcia Durán n’a eu de cesse de clamer son innocence. Son avocat a apporté la preuve qu’elle ne se trouvait pas à San Salvador Atenco au moment des faits qui lui étaient reprochés.Cliquez ici pour voir les bonnes nouvelles.

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