Il semble que ces femmes n’aient pas pu communiquer avec des membres de leur famille ni avec un avocat de leur choix, et qu’elles et leurs enfants risquent de subir des actes de torture ou d’autres formes de mauvais traitements. Une des femmes, Sakina Naisi, est enceinte de trois mois et souffre d’asthme. On pense qu’elle ne reçoit pas les soins médicaux dont elle a besoin.
Masoumeh Kabi est marié à Habib Nabgan, qui est recherché par la police à cause des ses opinions politiques. Ses quatre autres enfants , âgés de six à treize ans, et la mère de Habib Nabgan ont également été arrêtés, mais ils ont été remis en liberté le lendemain. Masoumeh Kabi et Imad se trouveraient au centre de détention de Sepidar, à Ahvaz, depuis le 8 mars. Habib Nabgan, qui a fui le pays, a reçu des menaces : on lui a ordonné de rentrer en Iran, sinon les membres de sa famille seraient torturés ou assassinés.
Soghra Khudayrawi et son fils Zeidan, quatre ans, auraient été arrêtés le 7 mars 2006 à Ahvaz. Le mari de Soghra Khudayrawi, Khalaf Derhab Khudayrawi, serait recherché par les autorités en raison de ses activités politiques. Amnesty International ignore où cette femme et son fils sont maintenus en détention.
Selon certaines sources, Sakina Naisi, mère de cinq enfants, et son fils Nahez, dix-neuf ans, ont été arrêtés à Ahvaz le 27 février 2006 et emmenés à la prison de Sepidar. Nahez a, semble-t-il, été libéré après une dizaine de jours de détention. Sakina Naisi est enceinte de trois mois et souffrirait d’asthme. Il est possible qu’elle ne bénéficie pas des soins médicaux dont elle a besoin. Son époux, Ahmad Naisi, est aussi recherché par la police en raison de ses opinions politiques. À la suite de l’arrestation de Sakina Naisi, les autorités iraniennes auraient détruit, avec des bulldozers, la maison des parents d’Ahmad Naisi, située dans le quartier de Shoaybiyeh, à Ahvaz.
INFORMATIONS GÉNÉRALES
La communauté arabe d’Iran vit essentiellement dans le sud du pays, dans la province du Khuzestan, à la frontière de de l’Irak. Cette région est importante parce qu’il y a beaucoup de pétrole . La population arabe pense qu’elle n’a pas eu autant de bénéfices venant du pétrole que la population persane.
Depuis toujours, la population arabe est mise à l’écart et discriminée.
La violence contre la communauté arabe a augmenté depuis les attentats à l’explosif en juin et octobre 2005.
MODÈLE DE LETTRE :
Votre Excellence,
Nous sommes des enfants... (âge) de l’école... (nom de l’école) en Belgique.
Nous sommes très préoccupés par la détention de Imad et Masoumeh Kabi, Zeidan et Soghra Khudayrawi et de Sakina Naisi à la prison de Sepidar.
Nous vous demandons de les libérer immédiatement et sans condition. Leur emprisonnement est injuste, ces enfants et ces femmes n’ont commis aucun crime.
Nous sommes aussi très inquiets pour la santé de Sakina Naisi, qui est enceinte et qui souffre d’asthme. Nous vous prions de veiller à ce qu’elle reçoive tous les soins médicaux nécessaires.
Vous devez tout faire pour respecter les droits de de l’enfant, de l’homme et les libertés fondamentales.
En espérant que vous tiendrez compte de notre lettre, nous vous prions de croire à l’expression de nos sentiments les meilleurs.
Classe :
Adresse :
Signatures :
ENVOYEZ VOS LETTRES À :
Guide spirituel de la République islamique d’Iran :
His Excellency Ayatollah Sayed ‘Ali Khamenei
The Office of the Supreme Leader
Shoahada Street, Qom
République islamique d’Iran
Fax : + 98 251 7 774 2228 (précisez : « FAO the Office of His Excellency, Ayatollah al Udhma Khamenei »)
Courriers électroniques : info@leader.ir ou istiftaa@wilayah.org
Formule d’appel : Your Excellency, / Excellence,
Responsable du pouvoir judiciaire :
His Excellency Ayatollah Mahmoud Hashemi Shahroudi
Ministry of Justice, Park-e Shahr,
Téhéran, République islamique d’Iran
Courriers électroniques : irjpr@iranjudiciary.org
VOUS DONNEREZ PLUS DE FORCE À VOS LETTRES SI VOUS ENVOYEZ UNE COPIE À :
Président de la République :
His Excellency Mahmoud Ahmadinejad
The Presidency, Palestine Avenue, Azerbaijan Intersection, Téhéran, République islamique d’Iran
dr-ahmadinejad@president.ir
OPÉRATION COURAGE :
Soutenez Kevin, objecteur de conscience aux USA !
Kevin Benderman a été incarcéré en raison de son objection à la guerre en Irak et transféré dans une prison à Fort Lewis dans l’État de Washington, le1er août 2005.
Kevin Benderman était mécanicien dans l’armée depuis 10 ans quand il a exprimé son objection pour des raisons d’ordre moral et religieux à la
Guerre en Irak où il avait servi en 2003 et où il refusait de retourner.Sa demande de statut d’objecteur de conscience a été rejetée le 27 avril 2005 et il a été condamné par un tribunal militaire à 15 mois d’emprisonnement. Sa demande d’appel n’a pas pu être entamée.
Amnesty International considère que les objections de Kevin Benderman sont sincères et crédibles, qu’il a effectué les démarches nécessaires pour se
libérer de ses obligations militaires et qu’il s’agit, par conséquent, d’un prisonnier d’opinion.
Ecrivez à sa femme qui lui transmettra vos cartes de soutien :
Kevin et Monica Benderman
PO Box 2322
Hinesville GA 31310
Etats-Unis d’Amérique
BONNES NOUVELLES
Pérou : les membres du personnel de l’Association pour la vie et la dignité humaine ne sont plus menacés
“ Grâce au soutien d’Amnesty international, l’action de celles et ceux qui défendent les droits humains se trouve renforcée et nous sommes plus déterminés que jamais à la poursuivre. Merci."
L’APORVIDHA offre une assistance juridique aux victimes et proches de victimes de violations des droits humains perpétrées pendant le conflit armé interne qui a déchiré le Pérou entre 1980 et 2000. Sa directrice, Iscra Chávez Loaiza, et deux des avocats travaillant pour l’association, Freddy Rodríguez Olivera et Evelyn Zevallos Enriquez, avaient reçu début décembre des messages de menaces manifestement liés à leur action en faveur des droits de la personne. Il semble que l’intervention d’Amnesty international dans cette affaire ait directement débouché sur l’ouverture d’une enquête de police sur ces menaces : en effet, le ministre de l’Intérieur, Rómulo Pizarro Tomasio, lorsqu’il a ordonné l’ouverture des investigations, a déclaré avoir pris cette décision à la demande d’Amnesty international.