Action urgente primaire mars 2002

GUATÉMALA : des enfants des rues menacés

Le 7 mars 2002, des personnes se sont introduites dans les locaux de Casa Alianza, une organisation qui œuvre en faveur des enfants des rues, et ont fouillé des dossiers concernant des enfants qui auraient été maltraités par des policiers. Amnesty International est préoccupée par la sécurité des employés de Casa Alianza et par celle des enfants auxquels l’organisation apporte son soutien.

Des meubles à compartiments situés dans ces locaux auraient été forcés, et des dossiers contenant des informations sur les enfants aidés par Casa Alianza et sur des enfants des rues ayant eu des problèmes avec la police, ont été ouverts et leur contenu éparpillé sur le sol. On ignore encore si des dossiers ont été volés.
Les intrus ont emporté une caméra vidéo et un sac à dos mais ont laissé d’autres appareils de valeur tel qu’un ordinateur portable. Ceci suggère que, contrairement à ce que les autorités ont laissé entendre, le vol n’était pas le motif de cette intrusion.
La police aurait trouvé des empreintes digitales sur les lieux et serait en train d’enquêter.

INFORMATIONS GÉNÉRALES

Les mêmes locaux de l’organisation Casa Alianza avaient déjà été dévalisés en avril 2001 et les dossiers, concernant 12 enfants ayant bénéficié du programme d’éducateurs des rues, avaient alors été dérobés.
Plus tôt dans l’année, Casa Alianza avait aidé deux filles vivant dans la rue à porter plainte officiellement contre deux policiers en civil qu’elles accusaient de les avoir violées. Des informations avaient alors suggéré que l’intrusion du mois d’avril avait un lien avec cette plainte.

En septembre 2001, le coordinnateur du programme d’assistance juridique de Casa Alianza, Hector Dionisio Godinez, a indiqué qu’il avait reçu plusieurs menaces de mort téléphoniques à son domicile et sur son téléphone mobile. Il a déclaré également qu’un véhicule avait tenté de lui faire quitter la route alors qu’il se rendait au travail en voiture avec quelques collègues.
Depuis bientôt deux ans, les organisations non gouvernementales (ONG) guatémaltèques font l’objet d’exactions et un grand nombre d’entre elles ont subi, comme Casa Alianza, des raids dans leurs locaux. Les autorités n’ont pas mené de véritables enquêtes sur ces intrusions qu’elles ont qualifiées de simples vols.

Pour en savoir plus sur le Guatemala

Le Guatemala est un pays d’Amérique Centrale qui a connu pendant 35 ans une effroyable guerre civile (plus de cent mille morts), suite au coup d’état de 1954 organisé par les Etats-Unis. En décembre 1996, un accord de paix fut enfin signé entre la guérilla, l’Union révolutionnaire nationale guatémaltèque (URNG) et l’Etat. Cependant, nombre des promesses faites dans ces accords en matière de droits humains n’ont pas été tenues et les personnes qui enquêtent sur les violations commises par l’armée et les groupes paramilitaires sont souvent menacées.

Capitale : Guatémala
Superficie : 108 890 km2 (3,5 fois la Belgique)
Population : 11 242 000 habitants
Langues : espagnol, langues indiennes, garifuna
Peine de mort : maintenue

MODELE DE LETTRE

Monsieur,
Nous sommes des enfants de .... (âge) de l’école ... en Belgique.

Nous sommes très inquiets quant au sort des enfants des rues. Nous avons en effet appris que les locaux de Casa Alianza, association qui s’occupe de ces enfants. ont été cambriolés le 7 mars dernier. Nous vous demandons d’ouvrir immédiatement une enquête sur le cambriolage et de remettre les responsables dans les mains de la justice. Nous aimerions également que les autorités protègent le personnel et les enfants de Casa Alianza, en particulier ceux dont les dossiers ont été volés.

N’oubliez pas que ces enfants sont déjà tellement fragiles et que ce genre d’attaque ne facilitera pas leur réinsertion dans une vie plus plaisible.

Nous vous supplions de faire de votre mieux pour garantir la sécurité des personnes qui essaient de rétablir un état de droit au Guatémala.
Pour que le monde continue à soutenir le processus de paix dans votre pays, il faut absolument que des progrès soient réalisés en matière de droits humains et que la justice puisse faire son travail. Les attaques menées contre les locaux d’organisation de défense des droits humains (Casa Alianza) ne peuvent être tolérées.

Recevez, Monsieur, nos meilleures salutations.

Classe de …
Adresse :

Vous pouvez aussi envoyer vos encouragements (dessins, cartes, photos...) aux enfants de Casa Alienza :
Casa Alianza, 4a Avenida 2-12, zona 1, Ciudad de Guatemala, Guatémala,
Fax :00 502 250 0366 (si quelqu’un répond, dites :
“ Por favor, tono de fax ”).
email : guatemala@casa-alianza.org

ENVOYEZ VOS APPELS A

Président de la République :
Lic. Alfonso Portillo Cabrera, Presidente de la República de Guatemala, 6a
Avenida « A » 4-41, Zona 1
Ciudad de Guatemala, Guatémala
Fax:5022390090
email : mensajes@presidenteportillo.gob.gt

Ambassade de la République du Guatemala
av Vinston Churchill 185 , 1180 Bruxelles , fax : 02 344 64 99,
email :
obguab@infoboard.be

ATTENTION ! INTERVENEZ IMMÉDIATEMENT.
APRÈS LE 22 AVRIL 2002, VÉRIFIEZ AUPRÈS DE VOTRE SECTION S’IL FAUT ENCORE
INTERVENIR. MERCI.

OPERATION COURAGE

Mustaph Adib, emprisonné pour avoir dénoncé la corruption au Maroc.

Mustapha est un jeune marocain qui travaille dans les Forces Armées Royales (FAR) au moment où il se fait arrêter, le 5 décembre 1999. Il a été arrêté car il avait dénoncé en octobre 1998 quelques-uns de ses supérieurs.. Le capitaine Mustapha Adib a dévoilé, dans un courrier adressé au Chef de l’Etat major des FAR, S.M. Mohammed VI, un important trafic de carburant dont il avait été témoin au sein de son unité à Errachidia. Il y a ensuite eu une série de mutations aux divers coins du Maroc.
En 1999, Mustapha décide de confier son histoire au journal français Le Monde. Quelques jours avant la parution de cet article, Mustapha est arrêté. Le 10 décembre 1999, le chef suprême des FAR prononce une sanction de 60 jours d’arrêt à son encontre. Un mois plus tard, le capitaine Mustapha subit son premier procès (février 2000) devant le Tribunal militaire de Rabat. Il est alors condamné à cinq ans de prison et à la radiation des Forces Armées Royales, à l’issue d’un procès tenu à huis-clos.
A la suite de ce procès, Mustapha et ses avocats introduisent un recours en cassation, devant la Cour Suprême. Cette cour cassera le jugement (juin 2000) prononcé par le tribunal militaire de Rabat. Malheureusement pour Mustapha, lors d’un nouveau procès (octobre 2000), le tribunal rejette toutes les demandes faites par la défense. Il sera condamné à deux ans et demi de prison et à la radiation de l’armée.
C’est durant le mois suivant qu’Amnesty International adopte Mustapha Adib comme prisonnier d’opinion. Pour son avocat Abderahim Jamaï, "le capitaine Adib reste une victime de ses supérieurs et d’une justice injuste." Il nous dit de plus qu’il voit "une contradiction entre la politique officielle affichée et le jugement qui vient d’être rendu à l’encontre de Mustapha Adib".

Envoyez-lui des cartes ou des dessins à :
Mustapha Adib
Numéro d’écrou : 56580
Prison civile de Salé
Maroc

BONNES NOUVELLES

ÉTATS-UNIS (LOUISIANE)
Joe Ward ne risque plus d’être condamné à mort. Le 28 janvier 2002, les services du procureur de district d’Alexandria (Louisiane), ont décidé de le poursuivre pour meurtre simple, qui n’est pas passible de la peine capitale. Le jeune homme était âgé de dix-sept ans au moment des faits, or le droit international interdit l’application de la peine capitale pour les crimes perpétrés par des personnes de moins de 18 ans.
Le journal local d’Alexandria, The Town Talk, a indiqué en novembre 2001 que l’affaire était devenue “ le point de mire d’une campagne internationale ”, et cité des lettres envoyées par des membres du Réseau d’Actions urgentes. Le journal précisait que des appels arrivaient “ quotidiennement ” au bureau du procureur chargé du dossier, Mike Shannon, qui avait déclaré qu’il en recevait une pile tous les jours.

NÉPAL
Des nouvelles de Bidur Khadka (21 ans) et Santosh Karki (13 ans) après une détention secrète
Après avoir passé plus de six semaines en détention, Bidur Khadka et Santosh Karki ont été déférés devant le tribunal d’exception de Katmandou, le 18 février. Lors d’une autre audience, le 20 février, ce tribunal a statué que Bidur Khadka pourrait être libéré sous caution contre le versement de 20 000 roupies (environ 310 euros). Ne disposant pas d’une telle somme, Bidur Khadka a été placé en détention à la prison de Dillibazar Sadar Khor, à Katmandou. On pense qu’il sera relâché dans les prochains jours. Santosh Karki a été libéré sans condition.
Merci beaucoup à tous ceux qui sont intervenus en faveur de Bidur Khadka et Santosh Karki.

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