Equateur : un chef indigène menacé de mort ! (AUP 1/05)

Marlon Santi, président de la communauté indigène de Sarayaku dans la forêt tropicale de l’Amazonie équatorienne et candidat à la présidence de la CONAIE, Confédération des nationalités indigènes de l’Équateur, a été la cible de menaces de mort les 21 et 22 décembre. Amnesty International est préoccupée par sa sécurité car ces menaces ont été proférées juste avant l’élection du président de la CONAIE, le 23 décembre.

Le 21 décembre, alors qu’il participait au deuxième Congrès des nationalités et peuples indigènes d’Équateur, Marlon Santi aurait reçu des menaces par téléphone. Son interlocuteur, anonyme, lui a déclaré : « On va te tuer ». Le 22 décembre, en début de matinée, il a reçu un nouvel appel anonyme et a été menacé en ces termes : « Renonce à te présenter aux élections car tu ne dureras pas plus de vingt-quatre heures à ce poste, tu vas t’arrêter de respirer. »

Ces menaces auraient été signalées à la Commission interaméricaine des droits de l’homme. En mai, puis, de nouveau, en décembre 2003, cet organe de l’Organisation des États américains (OEA) avait demandé au gouvernement équatorien d’assurer la sécurité de la communauté de Sarayaku et de ses responsables, notamment Marlon Santi, après que certains de ses membres eurent été la cible de menaces de mort et d’agressions physiques et verbales. En janvier 2004, cependant, le ministre équatorien de l’Énergie et des Mines aurait déclaré, à propos de la reconduction des mesures de protection : « Ce n’est pas l’OEA qui commande ici ».

INFORMATIONS GENERALES

La communauté indigène de Sarayaku, située dans la province de Pastaza, est victime d’une série d’actes d’intimidation et de diffamation en raison, semble-t-il, de son opposition aux licences accordées à des compagnies pétrolières pour l’exploitation des gisements pétrolifères situés sur son territoire. Selon les informations recueillies, les organisations locales de défense des droits humains qui soutiennent l’opposition de la communauté de Sarayaku ont aussi reçu des menaces de mort. Le 12 février 2004, des membres de la Fundación Pachamama (Fondation Pachamama) ont été la cible, à trois reprises, de menaces par téléphone. Ces agissements semblent liés aux activités de longue date de cette organisation en faveur de la communauté indigène.

La communauté de Sarayaku soutient que l’exploitation du pétrole sur ses terres nuirait à son environnement et à son mode de vie, qu’elle se refuse à abandonner. Ses membres ont proposé, à titre d’alternative, des formes de développement durable qui pourraient être mises en œuvre sur leur territoire sans porter atteinte à leur culture.

MODELE DE LETTRE

Monsieur le Ministre,

Nous sommes des enfants... (âge) de l’école... (nom de l’école) en Belgique.

Nous avons appris que Marlon Santi, président de l’association de Sarayaku, a été menacé de mort, alors qu’il avait déjà été agressé le 29 février 2004.

Nous vous demandons qu’une enquête complète et indépendante soit menée sur ces menaces. Il faut que les responsables présumés de ces menaces soient poursuivis en justice ;

Vous devez assurer la sécurité de Marlon Santi et de tous les responsables indigènes. Nous somes profondément inquiet à l’idée que les menaces dont Marlon Santi et d’autres dirigeants indigènes ont été la cible rendent particulièrement difficile le travail de ces personnes, qui défendent pacifiquement les droits des communautés indigènes.

En espérant que vous tiendrez compte de notre lettre, nous vous prions de croire, Monsieur le Ministre, à l’expression de nos sentiments les meilleurs.

Classe :
Adresse :

Signatures :

ENVOYEZ VOS LETTRES A :

Dr. Jaime Darmeval Martínez
Ministro de Gobierno, Policía, Justicia,
Cultos y Municipalidades
Ministerio de Gobierno y Policía
Benalcázar y Espejo
Quito, Équateur
Fax : 00 593 2 2581 030

Ambassade de la République d’Equateur
Av. Louise 363
1050 Bruxelles
fax : 02 644 28 13

Attention ! N’intervenez plus après le 5/02/05 : renseignez-vous auprès de votre section pour savoir s’il faut continuer à écrire.

OPERATION COURAGE

Iles Maldives : Soutenez Fathimath, exilée à cause d’un article publié sur internet !

Fathimath Nisreen a été arrêtée en février 2002, aux Iles Maldives, en Asie du sud-est. Elle a été condamnée à 10 ans de prison pour avoir été impliquée dans une publication sur Internet appelée Sandhaanu. S’il est vrai que Sandhaanu diffuse des articles qui critiquent sévèrement le gouvernement, la publication n’incite pas à la violence. Fathimath Nisreen n’a pas eu accès à l’assistance d’un avocat lors de son procès et est gardée au secret dans une petite cellule. Amnestyl la considère comme une prisonnière d’opinion. Sa mère, seule personne autorisée à la voir, affirme que Fathimath a été victime de mauvais traitements. Le 25 octobre Ninni a de nouveau été libérée de prison mais bannie sur son île.

Envoyez-lui des cartes ou des dessins d’encouragement (non religieuses). Vous pouvez ajouter une photo de vous, de votre famille de l’endroit où vous vivez car " Ninni " adore cela. Notez qu’elle apprend le français (!) et qu’elle a parfois accès à un ordinateur portable alors si vous ajoutez votre adresse électronique à votre carte, elle pourra peut-être vous répondre par e-mail.

Fathimath Nisreen
Diamond Villa
Feeali
Faafu Atoll
République des Maldives

BONNES NOUVELLES

 GUATEMALA : Des défenseurs des droits humains de la région d’El Quiché ont tenu à remercier les membres d’Amnesty, qui ont contribué à les protéger des menaces et des violences.

En janvier 2003, le gouverneur du département d’El Quiché avait critiqué ces militants, qui dénonçaient le rôle des PAC (Patrouilles d’autodéfense civile). Après le lancement de cette Action urgente, le gouverneur a été relevé de ses fonctions, et aucun défenseur des droits humains n’a été victime d’une attaque grave.

 IRAN : Une femme condamnée à mort en Iran, Hajieh Esmailvand s’est vu accorder un sursis à l’exécution de sa peine capitale. Elle devait, selon les informations recueillies, être lapidée jusqu’à ce que mort s’ensuive le 21 décembre pour avoir eu une relation adultérine avec un garçon de 17ans du nom de Ruhollah G. Cette affaire a eu un fort retentissement dans les médias internationaux et suscité une grande mobilisation parmi les militants d’Iran et de la communauté internationale, notamment des membres du réseau d’actions urgentes d’Amnesty International.

 SOUDAN  : 88 membres de l’ethnie Rizeiqat, dont Gadim Hamdoum Hamid, 14 ans, et Kabashi Alayan, 14 ans, ont été libérés. Au cours de leur détention,ils avaient été soumis à des actes de torture visant à leur faire « avouer » des infractions, notamment des homicides. Elles avaient ensuite été condamnées à la peine capitale, au terme de procès manifestement truqué.

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