Le 25 janvier, alors qu’Orlando Pérez Torres se rendait à pied à l’Université des Amériques, deux hommes l’ont abordé et l’ont poussé contre un mur. L’un d’eux lui a enfoncé une arme à feu dans le ventre et lui a dit : « Arrête d’écrire des conneries sinon on va te tuer ».
Orlando Pérez Torres avait déjà été la cible d’une série de manœuvres visant manifestement à l’intimider. Il aurait reçu un certain nombre de coups de téléphone anonymes chez lui, pour qu’il donne lui son adresse. Ces appels et menaces de mort sont peut-être liés à des articles qu’il a signés, dans lesquels il a critiqué le président Lucio Gutiérrez, ainsi que des représentants des autorités judiciaires.
Orlando Pérez Torres a signalé ces faits à la police. À la connaissance d’Amnesty, aucune enquête n’a été ouverte à ce jour.
INFORMATIONS GÉNÉRALES
Amnesty International s’est déclarée profondément préoccupée par le fait que ceux qui critiquent les autorités, notamment des journalistes, des défenseurs des droits humains et des responsables indigènes, sont continuellement la cible de menaces et d’actes de harcèlement en Équateur. À plusieurs occasions, l’organisation a exhorté les autorités de ce pays à indiquer clairement que ces menaces ne seront tolérées en aucune circonstance, et à veiller à ce que les défenseurs des droits humains, les responsables indigènes et les journalistes puissent mener leurs activités sans crainte de faire l’objet d’actes d’intimidation. Elle leur a également demandé de conduire des investigations et de traduire en justice les auteurs présumés de telles menaces. Cependant, personne n’a été inculpé jusqu’ici.
Francisco Peña, directeur d’une organisation religieuse aidant les personnes défavorisées, la Fundación Mariana de Jesús, aurait été victime d’une agression le 17 février. Son association avait récemment critiqué la manière dont le ministère du Bien-être social était géré. À la suite de l’attaque, Amnesty International a prié les autorités de conduire une enquête et de faire le nécessaire pour que tous les défenseurs des droits humains et militants puissent poursuivre leurs activités sans crainte de représailles.
MODELE DE LETTRE
Monsieur le Ministre,
Nous sommes des enfants... (âge) de l’école... (nom de l’école) en Belgique.
Nous avons appris qu’ Orleando Pérez Torres un journaliste et professeur d’université aurait été la cible de menace et d’actes d’intimidation.
Nous vous demandons :
- de faire tout ce qui est en votre pouvoir pour assurer la sécurité de cet homme, en tenant compte de ses souhaits ;
- qu’une enquête impartiale soit menée dans les meilleurs délais sur ces menaces et que les responsables présumés soient déférés à la justice ;
- de veiller à ce que le droit à la liberté d’expression soit pleinement respecté.
En espérant que vous tiendrez compte de notre lettre, nous vous prions de croire, Monsieur le Ministre, à l’expression de nos sentiments les meilleurs.
Classe :
Adresse :
Signatures :
Envoyez vos lettres à :
Ministre de l’Intérieur :
Dr. Javier Ledesma
Ministro de Gobierno, Policía
Justicia, Cultos y Municipalidades
Ministerio de Gobierno y Policía
Benalcázar y Espejo
Quito, Équateur
Fax : 00 593 2 2581 030
Ambassade de la République d’Equateur
Av. Louise 363
1050 Bruxelles
fax : 02 644 28 13
Attention ! N’intervenez plus après le 14/04/05 : renseignez-vous auprès de votre section pour savoir s’il faut continuer à écrire.
OPERATION COURAGE
Tali Fahima, une femme juive Israélienne âgée de 28 ans, a été arrêtée pour la deuxième fois le 9 août 2004 à un barrage routier en Cisjordanie. Après son arrestation, Tali Fahima a subi un interrogatoire de l’Agence de sécurité d’Israël durant 28 jours au cours desquels elle était détenue dans une petite cellule sans fenêtre, forcée à dormir sur un matelas par terre avec une lumière électrique constamment allumée ; elle n’avait pas droit aux visites de sa famille ni à du matériel de lecture ou d’écriture. Elle était interrogée pendant des périodes de 15 à 18 heures par jour durant lesquelles on l’obligeait à s’asseoir dans des positions inconfortables avec les mains menottées derrière le dos.
Tali Fahima a défendu la cause palestinienne et s’est engagée aux près des réfugiés palestiniens. Elle s’est opposée aux exécutions planifiées de militants palestiniens par l’armée israélienne, et elle a exprimé publiquement qu’elle était prête à protéger de son corps un leader des Brigades des martyrs d’al Aqsa, un groupe armé palestinien. Tali Fahima nie cependant toute participation à des activités violentes. Les autorités israéliennes affirment qu’elle présente une menace à la sécurité en raison de ses contacts avec un des leaders d’un groupe armé palestinien à Jénine. Cependant, elles n’ont fourni aucune preuve pour appuyer leurs déclarations et elles n’ont encore accusé Tali Fahima d’aucun crime.
Envoyez-lui des lettres de soutien ou des dessins - non religieux. Vous pouvez lui écrire en anglais si vous le désirez à l’adresse suivante :
Tali Fahima
Prison des femmes Neve Tirza
C.P. 229 - Ramla 72100,
Israël
BONNES NOUVELLES
NEPAL
Gauri Pradhan, président et fondateur du Child Workers in Nepal Concern Centre (CWIN, Centre pour les enfants astreints au travail au Népal), a été libéré le 28 février sur l’ordre de la Cour suprême, avant d’être à nouveau arrêté, devant le tribunal, par des membres des forces de sécurité en tenue civile. « Ils m’ont tiré hors de ma voiture [...] et emmené sur-le-champ au poste de police de Singha Durbar [à Katmandou] », a-t-il déclaré au Kathmandu Post. « Mais peu après, on leur a ordonné par talkie-walkie de me relâcher. Ce n’est qu’alors qu’ils m’ont ramené chez moi, à mon grand soulagement. »
Gauri Pradhan, un des plus ardents défenseurs de la cause des enfants au Népal, a maintenant retrouvé sa famille et ses amis. Il a exprimé sa vive reconnaissance envers tous ceux qui l’ont soutenu.
TIBET
Le 26 janvier 2005, la peine de mort a été transformée en peine de prison à vie pour Tenzin Deleg Rinpoche,maître religieux tibétain.
VIETNAM
Le médecin et prisonnier d’opinion, Nguyen Dan Que, 62 ans, a été libéré le 2 février à la faveur d’une amnistie : plus de 8000 prisonniers ont été remis en liberté à l’occasion du Têt, le Nouvel An vietnamien. Trois autres hommes adoptés comme prisonniers d’opinion par Amnesty International - Nguyen Dinh Huy, Thich Thien Minh, moine bouddhiste, et le père Thadeus Nguyen Van Ly, prêtre catholique, ont également bénéficié de cette mesure.