À la suite de l’intervention d’avocats et de pressions exercées par Amnesty International et par d’autres groupes, l’ordonnance d’expulsion émise à l’encontre de plus d’un millier de familles de l’État du Pará a été suspendue.
Ces familles ont désormais l’autorisation de vivre sur le territoire sur lequel elles ont construit des maisons, ouvert des écoles, cultivé des terres et pratiqué l’élevage.
Cependant, plus de 1800 familles ont été expulsées, en juillet et août, de campements situés dans le sud de l’État du Pará, par le Batalhão de Choque da Policía Militar (troupes de choc de la police militaire), un bataillon d’élite de la police de l’État. En outre, 1400 autres familles risquent d’être chassées très prochainement, en application d’une décision de justice donnant raison aux autorités de l’État.
Les familles expulsées se sont réfugiées dans des camps situés dans des champs voisins ou en bord de route. Leurs maisons, leurs écoles et leurs récoltes ayant été détruites, les subventions que leur distribue INCRA( Institut national de colonisation et de réforme agraire) constituent leur unique moyen de subsistance. Ces expulsions étaient contraires au droit à un niveau de vie suffisant, et plus particulièrement aux droits à un logement convenable, à une alimentation suffisante et à l’eau potable, qui sont garantis par le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC).
Les expulsions forcées, lorsqu’elles sont réalisées sans que les occupants aient l’assurance de bénéficier d’un relogement, sont une grave violation des droits humains. Par ailleurs, bien que les expulsions de juillet et août se soient déroulées sans violence, l’État du Pará est depuis longtemps le théâtre de violences liées à la terre, et Amnesty International craint que les familles menacées d’expulsion ne soient en grand danger.
Au total, ce sont quelque 12000 familles qui attendent depuis plusieurs années une décision concernant leur droit à la terre. Beaucoup occupent des terres que l’État a jugées « improductives », et qui peuvent donc leur être attribuées.
INFORMATIONS GÉNÉRALES
Amnesty International reçoit régulièrement des informations faisant état de la lenteur de la réforme foncière au Brésil, qui expose les familles sans terre à la violence et aux privations sociales à la suite d’expulsions. Les gouvernements qui se sont succédés n’ont pas réussi à atteindre les objectifs fixés en matière de réforme agraire.
Amnesty International dénonce depuis longtemps les violences liées à la terre dans l’État du Pará. Celles-ci sont encouragées par un système judiciaire extrêmement lent qui perpétue l’impunité. En 2005, 16 travailleurs ruraux ont été tués et 96 autres ont été menacés de mort. Ces dix dernières années, 13 travailleurs ruraux en moyenne ont été tués chaque année.
MODELE DE LETTRE
Monsieur le Gouverneur,
Nous sommes des enfants...(âge) de l’école... (nom de l’école) en Belgique.
Nous sommes heureux d’apprendre que l’expulsion contre plus d’un million de familles dans l’Etat du Pará a été suspendue.
Cependant, nous nous inquiètons de la sécurité de 1400 autres familles menacées d’une expulsion forcée.
Nous demandons à vos autorités de respecter les droits fondamentaux, notamment ceux des sans-terre, dans le cadre de la mise en oeuvre de la réforme foncière.
Nous désirons aussi que vous nous informez des mesures que vous aller prendre pour mettre fin aux violences liées à la terre dans le Pará ainsi que de retirer les milices armées qui opèrent dans l’Etat du Pará.
En espérant que vous tiendrez compte de notre lettre, nous vous prions de croire, Monsieur le Gouverneur, à l’expression de nos sentiments les meilleurs.
Classe :
Adresse :
Signatures :
APPELS A :
Gouverneur de l’État du Pará :
Exmo. Sr. Governador Simão Robison Oliveira Jatene
Palácio dos Despachos
Rodovia Augusto Montenegro, Km 9
66823-010, Belém – PA, Brésil
Fax : + 55 91 3248 0133 / 3201 3743
Vous donnerez plus de force à votre lettre si vous envoyez une copie à :
Secrétaire d’État chargée de la protection sociale :
Exma. Sra. Secretária Teresa Lusia Mártires Coelho Cativo Rosa
Avenida Nazaré, 871
66035-170, Belém – PA, Brésil
Fax : + 55 91 3201 3635
Secrétaire fédéral aux droits humains :
Sr. Paulo de Tarso Vannuchi
Secretaria Especial dos Direitos Humanos
Esplanada dos Ministérios
Bloco T, 70064-900, Brasília – DF, Brésil
Fax : + 55 61 3226 7980
Attention ! N’intervenez plus après le 31/10/06 renseignez-vous auprès de votre section pour savoir s’il faut continuer à écrire.
OPERATION COURAGE
GUATEMALA : Un nombre considérable de femmes et jeunes filles tuées
Ces 5 dernières années, près de 2000 femmes et jeunes filles guatémaltèques ont été tuées dans une vague de violence extrême.
Cela représente un chiffre important tout en tenant compte du fait que le Guatemala est un pays ayant un des plus haut taux d’homicides en Amérique latine et dont les lois du gouvernement concernant les droits des femmes sont plutôt archaïques.
L’organisation Sobrevivientes a été crée en 2001 dans le but de suivre les jeunes femmes ayant survécu à des violences sexuelles et qui essaient de trouver juste cause dans les tribunaux. Violences conjuguales, viols et harcèlements sexuels sur le lieu de travail sont très fréquents.
Sobrevivientes (Survivantes) travaille pour "la prévention, la guérison et la suppression de la violence contre les femmes, et un accès à la justice pour les victimes ". De manière générale, les homicides augmentent considérablement au Guatemala, mais les meurtres des femmes sont hautement disproportionnés. En avril 2006, on comptait en moyenne plus d’un meurtre de femme ou jeune fille par jour.
La majorité de ces cas n’a pas été résolue.Il n’y a eu ni enquêtes ni poursuites judiciaires de la part des autorités.
Les membres de Sobrevivientes et les autres familles des victimes rapportent qu’ils ne cessent de recevoir des menaces et qu’ils sont harcelés par les autorités et cela en résultat de leurs efforts pour obtenir justice.
AGISSEZ !
Envoyer des cartes et des lettres de soutien et de solidarité à l’organisation Sobrevivientes. Vos lettres fourniront un énorme soutien et une force considérable :
Sobrevivientes
3a Avenida A, 2-35
Zona 1
Ciudad de Guatemala
GUATEMALA
BONNES NOUVELLES
SYRIE : CITOYEN IRAKO-DANOIS LIBÉRÉ
Le 30 juin, Saad Noori Hussein al Jiburi a retrouvé sa famille au Danemark. Les diplomates danois en poste à Damas ont assuré sa libération le 29 juin en l’escortant jusqu’à l’aéroport international. De retour d’Irak, il avait été arrêté à Alep et l’on se demande encore s’il a fait l’objet de mauvais traitements ou de tortures.
BIÉLORUSSIE
Le prisonnier d’opinion et dirigeant étudiant Mikita Sasim a été libéré du centre de détention préventive de Baranavachy le 16 juin 2006, après avoir été arrêté avant les présidentielles controversées de mars 2006 et après avoir purgé une peine de trois mois de prison pour insoumission. Dans une interview qu’il a accordée à sa libération, il a déclaré : « je suis très reconnaissant envers tous ceux qui m’ont soutenu, qui m’ont envoyé des lettres en prison, qui ont brandi mon portrait, qui ont allumé une bougie pour moi... J’ai pu éprouver la force de la solidarité. Et c’était grâce à la solidarité que j’étais fort. »