Muhammad Ali Abu Raziza, professeur de psychologie à l’Université Um al Qura, dans la ville de La Mecque, a été arrêté par des représentants du Comité pour la propagation de la vertu et la prévention du vice (CPVPV) après avoir rencontré une jeune femme dans un café. Il a été arrêté pour khilwa ; aux termes de la charia (loi islamique), cette infraction consiste à se trouver seul avec une personne du sexe opposé n’appartenant pas à sa famille immédiate.
Selon certains articles de presse, Muhammad Ali Abu Raziza avait contrarié des représentants du CPVPV qui faisaient partie de ses étudiants, au cours d’un débat pendant l’un de ses cours. Ces étudiants ont en outre manqué leurs examens finaux et auraient été choqués par des propos qu’il avait tenus. Muhammad Ali Abu Raziza a ensuite reçu un appel téléphonique d’une femme lui demandant de la rejoindre dans un café pour discuter d’un problème. Il semble qu’il ait accepté, mais à condition qu’elle soit accompagnée d’un parent masculin. Lorsqu’il est arrivé sur le lieu de rendez-vous, il l’a trouvée seule.
Le 3 mars, il a été condamné à des peines d’emprisonnement et de flagellation par un tribunal pénal de La Mecque. Ce jugement a été confirmé en appel par la Cour de cassation de La Mecque à la fin du mois d’avril. Il lui a en outre été interdit d’enseigner et de mener d’autres activités professionnelles impliquant un contact direct avec le public.
INFORMATIONS GÉNÉRALES
En Arabie saoudite, la flagellation est une peine impérativement prévue par la loi pour un certain nombre d’infractions, dont la consommation d’alcool, et peut également être appliquée à la discrétion des juges en remplacement ou en complément d’autres sanctions. Les peines vont de plusieurs dizaines à des milliers de coups de fouet et sont généralement infligées en plusieurs fois, à intervalles de deux semaines à un mois.
Dans un commentaire sur les châtiments corporels tels que la flagellation, le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture a déclaré : « Le châtiment corporel est en contradiction avec l’interdiction de la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. » L’Arabie saoudite a signé la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, qui interdit la torture.
MODELE DE LETTRE :
Votre Majesté,
Nous sommes des enfants... (âge) de l’école... (nom de l’école) en Belgique.
Nous sommes très inquiets pour la condamnation de Muhammad Ali Abu Raziza à des peines d’emprisonnement et de flagellation pour khilwa.
Nous vous demandons soit de le libérer, soit de l’inculper d’une infraction dûment reconnue par la loi.
Nous vous prions de pas faire appliquer la peine de flagellation.
En effet, nous sommes choqués à l’idée qu’il reçoive des coups de fouet, ce qui peut être considéré comme de la torture.
Nous vous prions également instamment de prendre les mesures nécessaires pour interdire la torture, la flagellation et l’emprisonnement arbitraire.
Nous espérons vraiment que vous tiendrez compte de notre lettre.
Veuillez agréer, Votre Majesté, l’expression de nos meilleures salutations.
Classe de :
Adresse :
Signatures :
ENVOYEZ VOS APPELS À :
Chef de l’État et Président du Conseil des Ministres (Gardien des Deux Lieux Saints), le Roi Abdallah Bin Abdul Aziz Al Saoud :
His Majesty King Abdullah Bin ‘Abdul ‘Aziz Al-Saud
The Custodian of the two Holy Mosques
Office of His Majesty the King
Royal Court
Riyadh
Arabie saoudite
Fax (via le ministère de l’Intérieur) :+ 966 1 403 1185
Gouverneur de la région administrative de La Mecque :
His Highness Prince Khalid Al-Faisal Bin Abdul Aziz Al-Saud
Governor of Makkah
Al-Mukaramah
Makkah
Arabie saoudite
Fax :+ 966 2 660 5242
Courriers électroniques : info@makkah.gov.sa
Formule d’appel : Your Royal Highness, / Monseigneur, (puis Votre Altesse Royale, dans le corps du texte)
COPIES À :
Président de la Commission des droits humains :
Mr Turki bin Khaled Al-Sudairy
The President
The Human Rights Commission
PO Box 58889, Riyadh 11515
King Fahad Road
Building No.373
Riyadh
Arabie saoudite
Fax :+ 966 1 4612061
Ambassade du Royaume d’Arabie Saoudite
Avenue F.D. Roosevelt 45
1050 Bruxelles
Fax : 02.647.24.92
Email : beemb@mofa.gov.sa
PRIÈRE D’INTERVENIR IMMÉDIATEMENT. APRÈS LE 12 JUIN 2008, VÉRIFIEZ AUPRÈS DE VOTRE SECTION S’IL FAUT ENCORE INTERVENIR. MERCI.
Pour agir, cliquez ici
ACTION DE SOLIDARITÉ
Siti Zainab Binti Duhri Rupa, Indonésienne mère de deux enfants, est détenue à la prison de Medina depuis 1999. Elle a été arrêtée dans le cadre d’une affaire de meurtre en septembre 1999. D’après certaines informations, elle souffre de troubles mentaux et aurait « avoué » le crime lorsqu’elle a été interrogée par la police.
Siti est arrivée en Arabie Saoudite en mars 1998 comme aide familiale. Comme beaucoup de travailleurs asiatiques en Arabie Saoudite, elle a été maltraitée par son employeur. Avant son arrestation, elle a mentionné dans deux lettres que son employeur et son fils étaient cruels envers elle.
Siti Zainab Binti Duhri Rupa risque la peine de mort.
En novembre 1999, elle a admis avoir poignardée son employeur 18 fois. Elle a dit l’avoir fait pour cause de mauvais traitements. Siti n’a pas été représentée légalement pendant tout le procès et elle n’a pas eu le soutien de son consulat pendant l’interrogatoire de la police. Selon les rapports, les policiers pensaient qu’elle souffrait de maladie mentale au moment de l’interrogatoire.
Amnesty International s’oppose à la peine de mort en toutes circonstances. Cette peine ne peut légalement pas être appliquée à des personne souffrant de toutes formes de déséquilibres mentaux.
Le président de la Commission nationale des droits humains d’Arabie saoudite a répondu dans une lettre à Amnesty que le cas de Siti a été soulevé avec les autorités compétentes et qu’il attend une réponse.
Envoyez-lui des cartes d’encouragement ou des dessins -sans motif religieux- à l’adresse suivante :
Siti Zainab Binti Duhri Rupa
Medina Prison
Women’s Section
Medina
Kingdom of Saudi Arabia
BONNES NOUVELLES
ALGÉRIE :
Rabah Kadri a été libéré sans inculpation le 27 avril. Il était détenu au secret depuis douze jours. Il a pu se rendre chez ses parents, à Alger, où il séjourne actuellement. Il ne risque plus de subir aucune forme de torture ou de mauvais traitements. Merci à tous ceux qui l’ont soutenu !
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