Action urgente primaire 2/03

USA : un enfant condamné à passer sa vie en prison !

Il y a deux ans, Lionel Tate était condamné à passer sa vie en prison !

A l’âge de 12 ans, il a tué Tiffany Eunick, une fillette de six ans. Cela s’est passé après que Lionel avait regardé à la télévision une émission sur le catch, un sport dans lequel il faut se battre. Lionel a voulu reproduire sur la petite Tiffany les mouvements des lutteurs qu’il avait vu à la télévision. Résultat : la fillette est morte, écrasée sous le poids de Lionel, beaucoup plus lourd qu’elle.

Les avocats de Lionel ont essayé de faire comprendre que cette mort est accidentelle, que Lionel ne voulait pas tuer Tiffany. Mais le jury a rejeté ce point de vue et a reconnu Lionel coupable de meurtre, au même titre qu’un adulte. C’est-à-dire qu’il a été jugé comme un adulte, sans tenir compte de son âge.

Cette condamnation est une violation de la Convention des droits de l’enfant, qui considère qu’on ne peut condamner des enfants à passer leur vie derrière des barreaux. Au contraire, cette Convention dit que la priorité doit être donnée aux possibilités de rééducation et de réinsertion des mineurs.

Aujourd’hui, alors que Lionel est toujours dans la prison pour mineurs d’Okeechobee, dans le centre de la Floride, ses avocats s’apprêtent à solliciter la grâce du gouverneur de Floride. Saisi d’un recours en grâce en juin 2001, le gouverneur Jeb Bush (le frère du président des USA) avait refusé de renoncer à l’application d’une règle de l’État qui prévoit que les détenus doivent avoir purgé au moins deux ans de leur peine avant de déposer un recours en grâce. Deux années s’étant écoulées, Amnesty appelle le gouverneur à commuer la peine de
Lionel Tate afin de l’aligner sur les normes du droit international.

Si sa peine n’est pas réduite en appel ou par une grâce, il restera en prison jusqu’à sa mort. Le gouverneur de Floride dispose du pouvoir absolu d’accorder sa grâce avec l’approbation d’au moins trois membres du gouvernement. Un recours en grâce en faveur de Lionel Tate sera soumis au gouverneur Bush fin février ou début mars 2003. Les avocats de la défense présenteront également de nouveaux éléments à l’appui de l’affirmation selon laquelle la mort de Tiffany Eunick était accidentelle.

POUR EN SAVOIR PLUS SUR LA JUSTICE POUR MINEURS AUX USA

Les États-Unis ont tendance à poursuivre les enfants et à les punir comme s’ils étaient adultes, plutôt qu’à les juger en fonction de leur âge.

Dans sa déclaration du 6 juin 2001, tout en refusant d’examiner le recours en grâce de Lionel Tate, le gouverneur Jeb Bush a fait observer : " Comme je l’ai déjà indiqué, je suis moi aussi préoccupé par la loi qui peut prévoir une peine de détention à perpétuité, sans aucune possibilité de libération conditionnelle, pour un crime commis par un enfant de douze ans. Je ne suis pas certain qu’il soit juste de condamner un enfant si jeune à une vie sans espoir [...] Je sais que beaucoup d’habitants de la Floride partagent cette préoccupation. "
A nous de rappeler lui rappeler ses préoccupations et de lui demander de veiller à la réinsertion de Lionel Tate.

MODELE DE LETTRE

Monsieur le Gouverneur,

Nous sommes des enfants... (âge) de l’école... (nom de l’école) en Belgique.

Nous a vons appris l’histoirede Lionel Tate qui risque de passer sa vie en prison pour avoir tué une fillette de six ans, Tiffany Eunick. Même si nous comprenons la douleur de la famille de Tiffany, nous pensons que la place d’un enfant n’est pas en prison.
Pensez-vous qu’un enfant est capable de vivre avec comme seul avenir la certitude de rester enfermé ?

Vous savez que la Convention des droits de l’enfant interdit ce genre de peine pour des mineurs. De plus, cette affaire a choqué le monde, ce qui est mauvais pour l’image de la Floride et des Etats-Unis à l’étranger.

Nous vous prions donc de faire tout ce qui est en votre pouvoir pour changer la condamnation de Lionel Tate afin qu’il puisse se réinsérer dans la société aussi rapidement que possible.

En espérant que vous tiendrez compte de notre lettre, nous vous prions de croire, Monsieur le Gouverneur, à l’expression de nos sentiments les meilleurs.

Classe de ...
Adresse :
Signatures :

ENVOYEZ VOS LETTRES A :

Gouverneur de la Floride :
The Honourable Jeb Bush,
Governor of Florida
Executive office of the Governor
Tallahassee, FL 32399,
États-Unis

Ambassade des Etats-Unis
Boulevard du Régent 27, 1000 Bruxelles
Fax : 02/511 27 25
brussels-embassy@state.gov

OPERATION COURAGE

Un éminent scientifique biélorusse en prison

Le 13 juillet 1999, à Gomel, la vie de l’universitaire de renom Iouri Bandajevski a basculé. Des policiers se sont présentés en pleine nuit chez cet homme de 43 ans qui a consacré l’essentiel de sa carrière à enquêter sur les effets de l’explosion, en 1986, du réacteur de la centrale nucléaire de Tchernobyl. Ils l’ont arrêté en application de la législation « antiterroriste ». Durant les six mois qui ont suivi, il a été transféré de prison en prison et, son état de santé s’étant dégradé, il a dû être hospitalisé. En décembre 1999, il a été remis en liberté conditionnelle.
Près de deux ans après sa première interpellation, Iouri Bandajevski est de nouveau en prison, cette fois-ci pour purger une peine de huit ans d’emprisonnement. Le 18 juin 2001, un tribunal de la ville de Gomel, à la frontière ukrainienne, l’a accusé d’avoir accepté la somme de 35,5 millions de roubles biélorusses (soit environ 26 200 euros) en pots de vin de la part d’étudiants qui cherchaient à être admis à l’Institut médical de Gomel, dont il était le recteur. Iouri Bandajevski a nié énergiquement et fait savoir qu’il craignait que les autorités gouvernementales ne l’aient pris pour cible parce qu’il effectuait des recherches scientifiques sur la catastrophe de Tchernobyl, et parce qu’il les avait ouvertement critiquées. Amnesty International considère que Iouri Bandajevski est un prisonnier d’opinion qui a été incarcéré pour avoir exercé son droit à la liberté d’expression.

Prof. Yury Bandazhevsky
Respublika Belarus
220600 Minsk
ul. Kalvariyskaya 36 PO Box 35/21
Bandazhevskomu Y.
BELARUS

Encouragez-le en lui envoyant un message d’amitié, en français ou en anglais, lui disant que vous le soutenez et que vous pensez à lui. N’hésitez pas à lui envoyer un dessin ou à parler de ce que vous avez discuté en classe !

BONNES NOUVELLES

L’année 2003 a bien commencé. Le 2 janvier nous avons reçu un message annonçant la libération de Andre West en Jamaïque .
D’autres libérations sont venues peu après : Daniel Zerfu d’Ethiopie ; Hassan Ahmad al-Nahas du Liban ; Tofael Ahmed, Saber Hossain Chowdhury, Muntasir Mamun, Sheikh Bazlur Rahman et Mukul Bose du Bengladesh ainsi que Saleem Samad et Kamal Ahmed Majumder ; Davlatgeldi Annannyyazov et Aili Yklymov du Turkmenistan ; Sabahudin Fijuljanin de Bosnie.

Ronald Ramandey et Amelia Kiri d’Indonésie ont été autorisés à consulter des avocats.

Sharadha Shresthe et Bhogendra Yadav de Népal ne sont plus détenues en secret.
En février, encore de nouvelles libérations : Nsii Luanda (RDC-voir témoignage ci-dessus), Festus Keyamo (Nigeria), Abdullah (Indonésie) João Gime, Ivo Macaia, Estevão Buanje), Antonio Mambo Tigre, Lourenço Gomes Pitra, Buingi, Bento Banto et Daniel (Angola).

De bonnes nouvelles des Etas-Unis :

Les condamnés à mort Ronald Chris Foster (Mississipi) et Henry Lee Hunt (Caroline du Nord) ont eu un sursis. Le procès de Lawrence Jacobs en Louisiane est reporté. En Illinois, la peine de 167 condamnés a été commuée et quatre condamnés ont été grâciés.

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