Un grand maître religieux tibétain, Tenzin Deleg Rinpoche (également connu sous les noms de Ngawang Tashi ou de A An Zha Xi) ainsi que son assistant, Lobsang Dhondup (alias Luo Rang Deng Zhu) ont été condamnés à mort à l’issue d’un procès manifestement injuste. Amnesty craint que Lobsang Dhondup ne soit exécuté de façon imminente (son assistant bénéficie d’un sursis de 2 ans).
Ces deux hommes sont accusés d’avoir participé à plusieurs attentats à l’explosif dans la préfecture de Kardze qui ont provoqué la mort d’une personne.
Selon les sources officielles, des brochures « séparatistes » (en faveur de l’indépendance du Tibet) ont été retrouvées sur les lieux de la déflagration. On sait peu de choses sur la façon dont les arrestations ont eu lieu. D’après les informations recueillies, Tenzin Deleg Rinpoche a été détenu au secret pendant huit mois, de son arrestation jusqu’au procès. Selon certaines sources, les pouvoirs publics avaient déjà tenté de l’interpeller en 1998. Ils lui reprochaient alors de fonder des monastères sans autorisation officielle.
Tenzin Deleg Rinpoche aurait également attiré l’attention des autorités en raison du rôle de premier plan qu’il aurait joué dans un mouvement populaire d’opposition aux opérations de déforestation menées dans la région par une entreprise forestière locale.
Amnesty International craint que cet homme n’ait été placé en détention plus en raison de ses activités religieuses et sociales pacifiques, que pour un quelconque acte de violence.
Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression ; ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considération de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit.
(Article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme).
Modèle de lettre
Monsieur le Gouverneur,
Nous sommes des enfants... (âge) de l’école... (nom de l’école) en Belgique.
Nous avons appris qu’un maître religieux tibétain, Luo Rang Deng Zhu (Lobsang Dhondup) et son assistant, Luo Rang Deng Zhu (Lobsang Dhondup), ont été condamnés à mort. Nous vous prions de bien vouloir renoncer à les faire exécuter.
Nous craignons que ces personnes ne soient condamnées uniquement en raison de leurs idées, de leur religion ou de leurs actions non violentes.
Nous vous demandons aussi de veiller àce qu’ils ne soient pas soumis à de mauvais traitements pendant leur détention. Ces personnes devraient être rejugées dans de meilleures conditions, afin qu’elles puissent réellement se défendre.
Nous sommes contre la peine de mort, car elle est le châtiment le plus cruel et le plus inhumain qui soit et constitue une violation du droit à la vie.
En espérant que vous tiendrez compte de notre lettre, nous vous prions de croire, Monsieur le Gouverneur, à l’expression de nos sentiments les meilleurs.
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Pour en savoir plus sur la Chine
La Chine détient le triste record mondiale du nombre d’exécutions. Des centaines de personnes ont été exécutées alors que les méthodes policières chinoises sont expéditifives : dans la province du Sichuan, la police a déclaré avoir "élucidé" 6704 affaires (dont 691 meurtres, vols et attentats à la bombe) en six jours, entre le 19 et le 24 avril 2002, en arrêtant 19 446 personnes. Dans de telles circonstances, les risques d’erreurs judiciaires et d’exécutions de personnes innocentes sont immenses. La peine de mort est aussi prononcée contre des opposants politiques.
ENVOYEZ VOS LETTRES A :
Gouverneur de la province du Sichuan
Zhang Zhongwei Daishengzhang
Sichuansheng Renmin Zhengfu
Duyuanjie - Chengdushi
Sichuansheng - République populaire de Chine
sichuan@mail.sc.gov.cn
fax : 00 86 28 435 6784 / 435 6789
Ministre de la Justice
Zhang Fusen
Sifaju (Ministry of Justice)
10 Chaoyangmen Nandajie, Chaoyangqu
Beijingshi 100020
République populaire de Chine
Fax : 00 86 10 65 292345
OPERATION COURAGE
Chine : un historien en prison
En Chine, il est dangereux d’être différent de la majorité ! Si on appartient à une minorité ethnique, si on a une autre culture que celle de la plupart des Chinois, on peut vite se faire accuser d’être un dangereux "séparatiste", c’est-à-dire quelqu’un qui lutte contre l’unité de la Chine. C’est ce qui est arrivé à Tohti Tunyaz, un chinois appartenant à la minorité Oighour. Il faisait des études sur la politique gouvernementale chinoise à l’égard des minorités ethnique peuplant la Chine et a été arrêté lors d’un de ses voyages en Chine en 1998.
En mars 1999, il a été condamné à 11 ans de prison ferme sous les inculpations d’incitation au séparatisme et d’acquisition illégale de secrets d’Etat. Ses recherches ont bien sûr été interrompues et depuis lors Tohti Tunyaz purge sa peine dans une prison de la région autonome du Xingjang.
Où lui écrire :
Prison de Xuar N°3
Xinjiang Weiwuer Zizhiqu DiSan Jianyu
Wulumqishi 830 000
Xinjiang Weiwuer Zizhiqu
République Populaire de Chine
Vous pouvez l’encourager en lui envoyant un message d’amitié, en lui disant que vous le soutenez et que vous pensez à lui. N’hésitez pas à lui envoyer un dessin ou à parler de ce que vous avez discuté en classe !
BONNES NOUVELLES
LIBÉRIA
Dempster Brown, président de la Coalition libérienne des défenseurs des droits humains, a été libéré sans avoir été inculpé le 30 octobre 2002. Blamoh Sieh, chef de file du Centre national des droits humain, a été libéré le jour suivant sans avoir été inculpé lui non plus. Les deux hommes n’ont pas été maltraités en détention.
Dempster Brown et Blamoh Sieh avaient été arrêtés le 29 octobre en raison des activités menées par la Coalition pour obtenir la libération de deux défenseurs des droits humains, Hassan Bility et Sheikh K.M. Sackor. Peter Nicholson, chercheur et responsable de la sécurité au Centre national des droits humains, qui aurait été lui aussi arrêté et détenu au poste de police de Clara a été libéré le 1er novembre.
INDONÉSIE
Le 3 octobre, Saiful Anwar a été transféré du polsek (poste de police) d’Idi Rayeuk,à la prison de Langsa. Après son transfert, Saiful Anwar a été autorisé à consulter des avocats. Selon les informations recueillies par Amnesty International, il est en mauvaise santé en raison des actes de torture ou des mauvais traitements qui lui auraient été infligés durant sa garde à vue au polsek d’Idi Rayeuk.
Des responsables du Polres Aceh Timur (siège de la police de l’Aceh oriental) ont informé un groupe local chargé de veiller au respect des droits humains qu’ils avaient reçu des appels en faveur de Saiful Anwar, notamment de la part de membres d’Amnesty International. Ces appels ont, semble-t-il, contribué au transfert de cet homme vers la prison de Langsa.