Raif Badawi, ce blogueur condamné au fouet

Vendredi, le 23 janvier 2015, le roi Abdallah d’Arabie Saoudite est décédé. Christine Lagarde, chef du Fonds monétaire international, lui rendait hommage en disant qu’il était « d’une manière assez discrète » un « grand défenseur des femmes ». On peut se demander s’il n’était peut-être pas un peu trop « discret ». En effet, les femmes en Arabie Saoudite n’ont toujours pas le droit de voyager, de travailler, de conduire, de sortir de la maison, de subir une intervention chirurgicale sans la permission de leur mari ou d’un membre de la famille de sexe mâle. D’accord, si on fouille, on trouve qu’en 2011 le Roi a permis aux femmes d’aller voter et de se présenter pour les élections à partir de 2015. En 2009, il avait aussi nommé une femme ministre pour la première fois. Néanmoins, les femmes ne peuvent aller voter sans l’autorisation de l’homme et une seule femme au gouvernement ? ... Pour le respect des droits des femmes, on peut mieux faire !

La femme n’est pas la seule touchée par le fonctionnement du régime saoudien. Au pays du pétrole, les droits humains ont quelques difficultés à trouver leur place.
La peine de mort est régulièrement appliquée, la flagellation et la lapidation sont des punitions fréquemment infligées. La liberté d’expression et de religion n’existent pas, des partis politiques sont interdits, les actes homosexuels sont passibles de la peine de mort, etc.

Les première personnes à être visées par ces attaques à l’encontre des droits humains sont bien sûr les femmes, les enfants, les minorités, les défenseurs des droits humains, etc.
RAIF BADAWI est l’une des très nombreuses personnes à avoir été condamnées injustement. Découvre son histoire.

RAIF BADAWI, CE BLOGUEUR CONDAMNÉ

En Arabie Saoudite, il n’est pas question d’avoir une opinion contraire à celle du gouvernement. Raif en a fait l’expérience.

En mai 2014, il a e ?te ? condamne ? a ? dix anne ?es d’emprisonnement, apre ?s avoir lance ? un site web de de ?bat politique et social en Arabie saoudite.
Ce site était un espace où les gens pouvaient venir discuter de diverses situations présentes dans le pays de manière pacifique.

Dans un de ses articles, Raif critiquait les autorités religieuses saoudiennes (la Commission pour la Promotion de la Vertu et pour la Prévention du Vice). Il terminait par la phrase : “Heureusement pour nous que la Commission pour la Promotion de la Vertu nous apprend la vertu, et veille à ce que tous les membres du peuple saoudien fassent partie des gens du paradis.”

Fortement condamné pour avoir ouvert la discussion

Au départ, le procureur voulait le faire juger pour “apostasie” (abjuration de la foi), une infraction passible de la peine de mort. Mais son cas a été marqué par de nombreuses incohérences et irrégularités. Il a donc dû être renvoyé devant plusieurs tribunaux. Raif Badawi, arrêté en 2012, a été jugé une première fois le 29 juillet 2013. Les charges retenues contre lui avaient trait a ? des articles dans lesquels il critiquait les autorite ?s religieuses saoudiennes, ainsi qu’a ? des e ?crits d’autres personnes publie ?s sur son site.

Après plusieurs appels, sa peine est tombée le 7 mai. Raif a été condamné à dix années d’emprisonnement, 1000 coups de fouet et une amende de 1 000 000 Riyals saoudiens (environ 215 000 €). De plus, il n’aura par la suite pas le droit de quitter le pays pendant dix ans, et il n’aura plus le droit d’utiliser les médias sociaux.

L’avocat de Raif, Waleed Abu al-Khair, a également été arrêté et condamné à quinze ans de prison.

Raif se trouve maintenant à la prison Briman à Jeddah qui se situe devant la mosquée de Jeddah où il est censé recevoir 50 coups de fouets pendant 20 semaines. A cause de son mauvais état de santé, dû aux 50 premiers coups de fouet qu’il a reçu, sa flagellation est reportée depuis plusieurs semaines.

LA MOBILISATION INTERNATIONALE EST IMPORTANTE ET LE COMBAT POUR LEUR LIBERATION EST PUISSANT. CONTINUONS !

La famille de Raif Badawi vit maintenant au Canada. Sa femme et ses trois enfants s’ennuient terriblement de lui. Najwa, 10 ans, a e ?crit a ? Amnesty international pour dire « j’aime Amnesty parce que vous aidez mon pe ?re. »

AIDE-NOUS À CHANGER LA SITUATION DE RAIF ET DE SON AVOCAT.

  • Organise une action dans ton école et fais signer un maximum de pétitions.
  • Signe la pétition en ligne en cliquant sur sa photo et rejoins ainsi les 1.200 000 signataires. N’oublie pas de la partager sur un max de réseaux sociaux :
  • De plus, nous nous mobilisons tous les jeudis pour manifester contre sa flagellation devant l’ambassade d’Arabie Saoudite. Viens nous joindre ! Pour rester informé sur ces manifestations, rendez-vous sur le site facebook d’Amnesty International Belgique Francophone.

Mobilise-toi pour Raif Badawi http://www.isavelives.be/fr/taxonom... !

Rejoins un de nos groupes-écoles actifs !

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