Action Urgente

Au Soudan : Taj Alsir Jaafar est retenu en détention

Le 30 décembre 2011, un étudiant militant pour le mouvement des nouvelles forces démocratique a été arrêté par les forces de sécurités à Karthoum, la capitale du Soudan. Il est détenu dans un lieu inconnu et risque d’être victime de torture.

Contexte du pays

Le Soudan est un pays d’Afrique du nord, sa capitale est Karthoum. Son président Omar al-Bachir est au pouvoir avec son parti depuis un coup d’état militaire le 30 juin 1989. Omar al-Bachir est sous un mandat d’arrêt de la Cour Pénale Internationale (CPI) depuis 2008 pour crime contre l’humanité, crime de guerre et génocide au Darfour une région du Soudan frappée d’une guerre civile depuis 2003.

Omar al-Bachir

CPI : La Cour pénale internationale est une juridiction permanente chargée de juger les personnes accusées de génocide, de crime contre l’humanité et de crime de guerre. Le sège centrale est basé à La Haye, au Pays Bas.

Taj Alsir Jaafar : arrêté pour avoir manifesté

Taj Alsir Jaafar a été arrêté le 30 décembre 2011 par les forces de sécurité alors qu’il rentrait de l’université. Ce n’est seulement que le 18 janvier 2012 que sa mère a pu avoir des nouvelles de lui et savoir qu’il était détenu par le service national de sureté et du renseignement (NISS). Cependant, on ne connait pas l’endroit de sa détention. Sa mère a essayé plusieurs fois de savoir où son fils était incarcéré mais elle n’a pas le droit de le voir.

Depuis l’arrestation de Taj Alsir Jaafar, elle a été menacée au moins deux fois par des personnes habillés en civil, qu’on pense être liées aux forces de sécurité. On lui a interdit de poser des questions au sujet de son fils.

Taj Alsir Jaafar fait parti d’une organisation d’ étudiants pour le Mouvement des nouvelles forces démocratiques (connu sous HAQU qui signifie « droit » en arabe), un mouvement pacifique opposé au régime.

On pense que son arrestation est liée à sa participation aux mouvements de protestations étudiants.

Si cet étudiant est bien détenu pour cette raison, Amnesty International le considérera comme un prisonnier d’opinion. Taj Alsir Jaafar a déjà été placé deux fois en détention par les autorités soudanaises, en 2009 et en janvier 2011, pour ses activités de militant étudiant. Il aurait été torturé lors de sa première incarcération. Il a été libéré sans inculpation à chaque fois.

A TOI DE JOUER

Avant le 6 mars 2012 : Envoie une lettre aux destinataires mentionnés plus bas en demandant aux autorités de libérer Taj Alsir Jaafar immédiatement et sans condition s’il s’avère qu’il est détenu uniquement pour avoir participé à des manifestations pacifiques.

Où écrire ?

Ministre de la Justice
Mohammed Bushara Dousa
Ministry of Justice, PO Box 302
Al Nil Avenue, Khartoum, Soudan
Fax : +249 183 764 168
Formule d’appel : Your Excellency, / Monsieur le Ministre,

Exemple de lettre

Monsieur le Ministre,

En tant qu’élève de l’école _________, je me permets de vous écrire afin de vous faire part de mes profondes inquiétudes concernant Taj Alsir Jaafar, étudiant à l’université de Karthoum arrêté le 30 décembre 2011 dans un lieux inconnu coupé de tout contact avec sa famille.

Je vous prie de mettre en place tous les dispositifs nécessaires à la libération de Taj Alsir Jaafar immédiatement et sans condition s’il s’avère qu’il est détenu uniquement pour avoir participé à des manifestations pacifiques.
Si cet étudiant risque d’être inculpé pour d’autres infractions reconnues par la loi et sans rapport avec les manifestations pacifiques, il doit être jugé sans délai au cours d’un procès respectant les normes internationales.

Je vous demande également de bien vouloir garantir qu’il ne soit pas victime de torture ou d’autres mauvais traitements, et qu’il puisse contacter sa famille et un avocat et bénéficier de tous les soins médicaux dont il pourrait avoir besoin.

Je vous prie de bien vouloir prendre les mesures nécessaires pour protéger sa mère victime de menace.

Enfin, je vous demande également de vous engagez à mettre fin immédiatement au harcèlement et aux manœuvres d’intimidation visant les militants au Soudan, et à respecter leur droit à la liberté d’expression et de réunion pacifique.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’assurance de ma haute considération.

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