La thématique en quelques mots

Dans le cadre sa campagne « Exigeons la dignité », Amnesty International s’attaque aux discriminations qui découlent de la pauvreté et/ou qui l’entraînent. Parler de discrimination n’est pas simple, c’est pourquoi nous vous proposons de travailler sur une minorité dont les droits sont encore aujourd’hui trop souvent bafoués. Lutter contre la discrimination à l’égard des Roms, voilà un des objectifs qu’Amnesty s’engage à défendre. Pour vous aider à aborder ce sujet avec vos élèves, nous réaliserons un dossier pédagogique, disponible dès septembre.

Voici une petite introduction à cette problématique :

La discrimination est la cause première des violations des droits humains.
Discriminer, c’est traiter différemment – et généralement plus mal – des personnes en fonction de caractéristiques qu’on leur attribue et ce, sans justification objective et raisonnable. L’article 2 de la Déclaration Universelle des droits de l’Homme explique que chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans son texte, « sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation ».
Le droit de jouir des droits humains sans discrimination fait partie des principes les plus fondamentaux qui sous-tendent le droit international. Ce droit figure dans presque tous les grands instruments de défense des droits humains. Pourtant, un grand nombre de personnes n’a pas accès à ce droit en raison des préjugés existant contre certains éléments qui les caractérisent : origine raciale, religion ou sexe.
Les Roms constituent numériquement l’une des plus importantes minorités ethniques d’Europe. Près de 80 % de la population rom d’Europe (estimée à environ 10 millions de personnes) vit dans un pays membre de l’Union européenne ou un pays candidat à l’adhésion.
Souvent victimes de discrimination, les familles roms ne bénéficient que partiellement de l’accès au logement, à l’éducation, à l’emploi, à l’eau, aux installations sanitaires et aux soins de santé. De plus, les expulsions forcées pratiquées dans certains pays, par exemple l’Italie, aggravent encore leur état de pauvreté. Pour couronner le tout, les préjugés les concernant assombrissent leurs perspectives d’avenir et entraînent de nouvelles atteintes à leurs droits.

Dans le dossier que nous vous proposerons, nous mettrons l’accent sur les atteintes à deux droits humains : le droits à l’éducation et le droit au logement.

- La discrimination dans l’éducation
En République tchèque, les enfants Roms sont discriminés dans le domaine de l’éducation. De nombreux enfants Roms sont orientés vers des écoles et des classes pour élèves souffrant de « handicaps mentaux légers ». D’autres sont scolarisés dans des écoles ordinaires, mais sont mis dans des classes uniquement composées d’enfants Roms où on leur dispense un enseignement d’un niveau moins élevé. Ces discriminations ont des conséquences tragiques pour leur futur : elles réduisent leurs chances de poursuivre leurs études, de trouver un emploi et de s’extraire d’un cercle vicieux de pauvreté et de marginalisation.


 Le droit au logement : les expulsions forcées

L’expulsion forcée consiste à faire partir des gens de leur domicile ou de la terre qu’ils occupent, contre leur volonté et sans aucune protection juridique ni autre garantie. Les expulsions forcées sont des actes cruels et humiliants, qui constituent une violation du droit international. Les Roms sont particulièrement visés, car ils font partie des populations les moins à même de se défendre. En effet, ils sont une cible facile, car ils sont souvent pauvres, vivant dans l’exclusion et en butte à l’hostilité du reste de la société. Par exemple, en Roumanie, des Roms sont expulsés de force ou menacés de l’être. Les logements qui sont parfois attribués par les pouvoirs publics en remplacement des habitations d’origine sont souvent construits dans des conditions précaires et ne disposent pas d’eau, de chauffage ou d’électricité. Il arrive aussi qu’on reloge les communautés Roms près de décharges, de stations d’épuration ou de zones industrielles en-dehors de la ville. Ainsi, les personnes touchées ne perdent pas seulement leur foyer, mais aussi leurs biens, leurs réseaux sociaux et l’accès à l’emploi et aux services publics. De nombreux Roms sont expulsés à plusieurs reprises, ce qui réduit encore leurs chances de trouver un emploi permanent et de constituer des réseaux d’entraide durables. Ils risquent alors de devenir encore plus pauvres et marginalisés.

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