La journée choc s’est intercalée entre une vente de gaufres au profit d’Amnesty et la vente de bougies. Elle a permis de faire comprendre ce qu’est Amnesty et de les sensibiliser à ses actions. La bougie gonflable Amnesty était au milieu du hall et il y avait aussi de nombreux posters.
Les élèves participant à la journée choc étaient répartis en deux groupes : un groupe para-commando et un groupe saynète.
Les élèves du premier groupe étaient habillés de noir, cagoulés, grosses chaussures de marche, armes factices. Certains ont même pu trouver de vrais habits militaires. Les para-commando ont d’abord servi à plusieurs postes : une partie était placée à la rentrée des élèves le matin devant la porte de l’école. Ils regardaient les élèves rentrer d’un air menaçant, criant sur les retardataires. Dès la première heure de cours, les para-commando (au nombre de 10) se sont divisés en deux équipes. Celles-ci avaient la même mission : rentrer avec fracas dans les classes (les professeurs ayant bien entendu été mis au courant), faire une prise de pouvoir et donner plusieurs ordres arbitraires pour en finir avec « Maintenant, vous recopiez le modèle de lettre sur la feuille blanche que nous vous avons distribuée ». Une fois assurés que tous les élèves recopiaient leur lettre (peu ont insisté pour lire la lettre avant de la recopier !), nous enlevions nos masques et leurs expliquions sur un ton amical voir protecteur l’imbécillité de leur acte : recopier cette lettre sans avoir pris la peine de la lire.
Le second groupe simulait une scène d’électrocution à l’entrée de l’école à 8h00 : un bourreau debout, habillé de noir et cagoulé, tenait des fils électriques (reliés à des batteries) sur la tête de l’exécuté, habillé en prisonnier, assis sur une chaise. Une fois l’exécuté électrocuté, deux para-commando l’extirpaient de sa chaise pour le mettre à terre, avec le reste des exécutés. Un homme loyal expliquait aux élèves l’injustice de l’affaire ainsi que le rôle d’Amnesty International dans cette lutte.