Le 10 décembre, nous avons pris l’habitude d’organiser un événement pour montrer aux 900 élèves de l’école que les défenseurs des droits de l’homme sont bien présents.
Cette année, après un petit brain storming, nous décidons d’avancer la cérémonie au 6 décembre pour cause d’examens. En outre, coupler la campagne bougies, la défense des peuples autochtones et ... la Saint Nicolas nous semble une idée attrayante.
Ce matin-là, nous fermons la grille principale de l’athénée et nous obligeons les élèves à entrer par le préau où tout est prêt. Et oui, nous avons travaillé la semaine précédente pour les panneaux ainsi que la veille pour tout monter.
Dès l’entrée, nous distribuons un tract explicatif à chaque élève qui suivra un labyrinthe fait de barrières Nadar (cela ressemble assez à des barrières de prison ou de camp) sur lesquelles sont accrochés une carte avec les pays dont on parle, des images exemplaires du non respect des droits de ces populations marginales. Une télévision passe en boucle des films montrant les spoliations subies mais aussi des danses et coutumes propres à ces peuples.
Pour sortir, il faut contourner une tente dont chaque pan illustre un cas de figure. Tout le long du parcours, des élèves habillés comme des indigènes (un poncho, des tresses, etc.) pour lesquels on plaide ou en ouvriers (bottes et casques jaunes) symbolisant le saccage des zones forestières, ou encore en hommes d’affaires (costumes et cravates noirs) dont on sait que le respect des humains n’est pas la première préoccupations.