Une peine alourdie pour Issa al Hamid

Le défenseur saoudien des droits humains Issa al Hamid, condamné à neuf ans de prison pour son travail en faveur des droits fondamentaux, a vu sa peine alourdie le 1er décembre à 11 ans de prison, assortie d’une interdiction de voyager de même durée et d’une amende de 100 000 Riyals saoudiens (environ 25 000 euros) à la suite de son jugement en appel.

En réaction à cette décision rendue le 1er décembre par le tribunal antiterroriste de Riyadh, Samah Hadid, directrice adjointe chargée des campagnes au bureau régional d’Amnesty International à Beyrouth, a déclaré :

« Le jugement rendu par le tribunal antiterroriste saoudien témoigne une nouvelle fois de la répression constante et acharnée qu’exercent les autorités à l’égard des défenseurs des droits humains. Le recours en appel était l’occasion de rectifier un jugement profondément inique. Les autorités ont préféré poursuivre leur persécution intense contre les défenseurs des droits en alourdissant une sentence infondée dès le départ.

«  Issa al Hamid a fait preuve d’un grand courage face à une procédure totalement injuste qui semble avoir pour objectif de réduire au silence ceux qui osent dénoncer les pratiques de violations en place dans le royaume. Sa peine accrue est un nouveau coup porté par le gouvernement à la société civile saoudienne.

«  Issa al Hamid et ses deux frères, Abdullah al Hamid et Abdulrahman al Hamid, ainsi que beaucoup d’autres paient le prix fort pour leur courage et leur engagement envers la défense des droits fondamentaux. Ces personnes doivent être protégées et reconnues, et non condamnées et incarcérées. Les autorités saoudiennes doivent annuler sans délai la condamnation injuste qui frappe Issa al Hamid et celles de tous les autres défenseurs des droits humains déclarés coupables en raison de leur militantisme pacifique. »

Issa al Hamid est un membre fondateur de l’Association saoudienne des droits civils et politiques (ACPRA), organisation indépendante qui défend les droits humains. Elle a été fermée par les autorités en 2013. Tous ses membres fondateurs ont été condamnés à des peines de prison parce qu’ils militent pacifiquement en faveur des droits fondamentaux et sept se trouvent actuellement derrière les barreaux. Amnesty International considère ces sept personnes comme des prisonniers d’opinion et demande leur libération immédiate et sans condition.

Pour en savoir plus, consultez le document suivant :

Saudi Arabia’s ACPRA : How the Kingdom silences its human rights activists

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