Communiqué de presse

République tchèque. La visite du Président à Ostrava doit envoyer un signal fort contre la discrimination des Roms

Le nouveau président de la République tchèque est en visite à Ostrava ce vendredi 15 mars. Dans cette ville et dans l’ensemble de la République tchèque, les Roms sont victimes de discriminations généralisées portant sur l’accès au logement, l’éducation, la santé et la protection contre la violence et le harcèlement.

Dans son discours d’investiture, le nouveau président a déclaré que les groupes d’extrême-droite connus pour leurs manifestations anti-Roms étaient l’un des trois principaux problèmes de la République tchèque.

Amnesty International se félicite de cette déclaration, qui reconnaît le problème de la violence à caractère raciste. L’organisation espère que le nouveau président élèvera une voix forte contre la discrimination systémique des Roms en République tchèque.

À cet égard, sa visite à Ostrava est un symbole important.

Ostrava a attiré l’attention internationale sur la Tchéquie après un arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme de 2007 établissant que les enfants roms souffraient de discrimination dans leur accès à l’éducation.

Cette ville a été sévèrement critiquée pour les expulsions forcées de plus de 40 familles roms du quartier de P ?ednádraží, à la périphérie de la ville. Seules 35 personnes ont résisté à l’expulsion. Les autres ont été placées dans des logements trop chers et inadaptés.

Le président doit profiter de sa visite pour souligner l’importance du travail de la société civile contre la discrimination des Roms. Cet événement coïncide avec le déménagement forcé de Vzájemné soužití (Vivre ensemble), la plus grande ONG travaillant avec les Roms à Ostrava. L’organisation a dû quitter ses anciens locaux en janvier 2013 après que la municipalité eut décidé de mettre fin à son bail. Son directeur, Kumar Vishwanathan, estime que la décision constituait une forme de punition, l’ONG ayant fait campagne contre l’expulsion forcée des Roms de P ?ednádraží.

Avant de devoir déménager, Vzájemné soužití travaillait depuis plus de 14 ans dans le centre d’Ostrava. Cette ONG offrait annuellement des services sociaux et des conseils en matière de logement, d’éducation, de droits humains et de santé, entre autres, à 850 personnes. La plupart de ces personnes étaient des Roms menacés d’expulsion ou déjà expulsés et sans abri.

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