PARAGUAY : Sommet des pays membres du MERCOSUR - La mise en œuvre d’une politique sociale ne peut se faire sans le plein respect des droits humains

Index AI : AMR 45/001/2003

Lundi 16 juin 2003

Asunción. Prenant acte de la demande formulée par le gouvernement du Paraguay, qui souhaite que soit envisagé « un paragraphe consacré au renforcement du social au sein du MERCOSUR », Amnesty International recommande aux pays membres de cette organisation de faire des droits humains l’un des points principaux de leur agenda social.

Amnesty International s’efforce d’obtenir que la question des droits humains soit prise en compte dans le débat sur la mondialisation. C’est dans cette optique qu’elle réitère son appel aux dirigeants des pays du MERCOSUR, pour qu’ils inscrivent les droits fondamentaux de la personne humaine au cœur des discussions qu’ils vont avoir sur les relations bilatérales. Les mesures prises ne doivent pas se limiter aux questions économiques. Il est nécessaire de mettre en pratique les accords multilatéraux, comme l’Accord multilatéral de sécurité sociale, signé le 15 décembre 1997, ou les accords sur les migrations, qui garantissent à tous l’égalité devant l’emploi. Il faut aussi que soient respectés les traités internationaux en vigueur, et notamment ceux qui concernent le travail des enfants, l’éducation et la santé.

Les pays membres de l’organisation, comme les pays associés, ont un défi à relever en matière de droits humains. La discrimination, la torture, les mauvais traitements infligés par les forces de sécurité ou par la police, la politique dite de tolérance zéro adoptée en réponse à « l’insécurité », la prolifération des armes et la vente libre de certains instruments pouvant servir à torturer sont autant de fléaux communs à de nombreux États membres du MERCOSUR.

Comme l’a récemment déclaré la secrétaire générale d’Amnesty International : « Les véritables causes de l’insécurité sont souvent liées à l’incapacité des autorités à mettre un terme à la circulation anarchique des armes légères, à éradiquer l’extrême pauvreté et les maladies évitables, à enrayer la propagation du sida et à soigner les personnes qui en sont atteintes, à prendre en compte les conséquences sociales de la mondialisation. La sécurité ne sera qu’un vain mirage, en particulier pour les pauvres, tant que les policiers, les magistrats et les fonctionnaires de nombreux pays continueront à être inefficaces ou corrompus. De nombreuses femmes continueront à se sentir menacées tant qu’elles ne seront pas protégées contre les actes de violence à l’intérieur de leur foyer ou de leur communauté. »

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