La première affaire jugée par la CPI portant sur la destruction de biens culturel

En réaction à l’ouverture, le 22 août, du procès d’Ahmad Al Fadi Al Mahdi, membre présumé du groupe armé Ansar Eddine, poursuivi pour la destruction de mosquées et de mausolées à Tombouctou en 2012, la conseillère juridique principale auprès d’Amnesty International pour l’Afrique, Erica Bussey, a déclaré :

«  Les attaques visant des monuments religieux et historiques violent les droits culturels et infligent de graves préjudices aux populations locales et parfois même à de plus vastes communautés de personnes. Ce sont des crimes de guerre et ceux qui sont soupçonnés d’en être les auteurs doivent être poursuivis en justice.

« Toutefois, alors que cette affaire ouvre de nouvelles voies pour la CPI, il ne faut pas oublier qu’il est absolument nécessaire de garantir le respect de l’obligation de rendre des comptes pour tous les autres crimes de droit international, notamment les homicides, les viols et les actes torture infligés à des civils au Mali depuis 2012. »

Complément d’information

Ahmad Al Fadi Al Mahdi est accusé d’avoir intentionnellement dirigé des attaques contre 10 mausolées et mosquées à Tombouctou entre le 30 juin et le 11 juillet 2012. La CPI a été saisie de la situation au Mali par le gouvernement en 2012.

Il s’agit de la première affaire jugée par la CPI portant sur la destruction de biens culturels, et de la seule affaire jusqu’à présent portée devant la CPI concernant des crimes de droit international commis durant le conflit en 2012 au Mali.

Bien que la CPI ait annoncé qu’Ahmad Al Fadi Al Mahdi a l’intention de plaider coupable, et bien que le procès ne doive durer qu’une semaine, cet homme doit être présumé innocent jusqu’à ce que la CPI soit pleinement convaincue de sa culpabilité au-delà de tout doute raisonnable et rende sa décision.

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