La nouvelle Constitution doit respecter les droits humains

À la suite de la signature par le roi Maha Vajiralongkorn de la nouvelle Constitution thaïlandaise, lors d’une cérémonie à Bangkok, le 6 avril, Champa Patel, directrice pour l’Asie du Sud-Est et le Pacifique à Amnesty International, a déclaré :

« Si la nouvelle Constitution de la Thaïlande crée les conditions requises pour des élections et établit tout un ensemble de droits et de libertés, elle ne permet guère de corriger la difficile situation des droits humains dans le pays.

« Le gouvernement militaire de la Thaïlande continuera de disposer du pouvoir de gouverner de façon unilatérale jusqu’aux élections, et les futurs gouvernements seront libres de restreindre les droits humains pour de vagues motifs.

« La nouvelle Constitution maintient en outre toutes les ordonnances et tous les décrets adoptés par le gouvernement militaire depuis le coup d’État de 2014, qui ont facilité de nombreuses violations des droits humains, notamment de sévères restrictions des libertés d’expression et de réunion pacifique, ainsi que la torture et d’autres mauvais traitements.

« Les autorités thaïlandaises ont déjà déclaré que l’interdiction des activités politiques ne sera pas assouplie, ce qui ruine l’espoir d’un véritable changement en matière de droits humains.

« Nous demandons aux autorités thaïlandaises de tourner la page et de respecter leurs obligations relatives aux droits humains. Les autorités doivent abandonner les poursuites pénales engagées contre des défenseurs des droits humains et des dissidents pacifiques, et abroger toute la série de lois répressives qui ont facilité des atteintes incessantes aux libertés depuis le coup d’État militaire de 2014. »

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