5 journalistes arrêtés : un affront à la liberté de la presse

« L’arrestation arbitraire et le placement en détention de cinq journalistes qui couvraient une manifestation est une manœuvre destinée à intimider et harceler les journalistes, a déclaré Deprose Muchena, directeur du bureau régional d’Amnesty International pour l’Afrique australe.

"Cette mesure a clairement pour objectif de les dissuader de faire leur travail légitime en vue d’imposer un silence médiatique sur les sujets gênants qu’ils couvrent. Il s’agit d’un affront à la liberté de la presse et des médias en général. La police doit cesser de prendre pour cibles les journalistes uniquement parce qu’ils font leur travail."

Complément d’information

Cinq journalistes, Garikai Chaunza, Edgar Gweshe, Chris Mahove, Kumbulani Zamchiya et James Jemwa, ont été arrêtés par la police du Zimbabwe dimanche 26 juin à l’hôtel Rainbow Towers à Harare.

Ils couvraient une manifestation organisée par des militants contre le séjour prolongé dans cet hôtel du vice-président Phelekezela Mphoko.

Il séjourne en effet dans cet hôtel qui appartient au gouvernement depuis plus de 500 jours.

Les militants dénonçaient ce gaspillage des ressources par un gouvernement qui est à court de liquidités et peine à payer les salaires des fonctionnaires.

Les journalistes ont été arrêtés vers 10 heures du matin et libérés sans inculpation vers 17h30. Ils ont été placés en garde à vue au poste de police central d’Harare. La police souhaitait supprimer les photos qu’ils avaient prises des policiers recourant à une force excessive contre des manifestants pacifiques.

L’un des journalistes a déclaré à Amnesty International que les professionnels des médias avaient clairement dit qu’ils étaient journalistes et avaient présenté leur carte de presse, mais les policiers n’en ont pas tenu compte et les ont arrêtés de manière arbitraire.

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