« Depuis près de 60 ans, Amnesty International a montré comment le racisme, la discrimination et la haine peuvent conduire à une violence généralisée et encore plus de mépris des droits humains. Nous avons observé le démantèlement des normes, des lois et des règles dans le monde entier et sommes profondément troublé·e·s par ce qu’il se passe aux États-Unis. La disponibilité généralisée des armes à feu dans ce pays, combinée à l’incitation à la violence et à l’encouragement de la suprématie blanche - aux plus hauts niveaux du gouvernement et par celles et ceux qui sont élu·e·s pour servir le peuple - a rendu le pays dangereusement vulnérable à ceux qui préfèrent l’iniquité à l’équité, la haine à l’unité, et l’impunité à la justice.
Amnesty International et d’autres organisations ont documenté des violations flagrantes et généralisées des droits humains commises par des fonctionnaires à travers les États-Unis. Beaucoup d’entre vous sont directement responsables. D’autres ont fait trop peu ou rien du tout pour mettre fin à ces abus.
Le monde vous regarde. Nous vous demandons de remplir les obligations qui vous incombent en vertu du droit international en matière de respect, de protection et de réalisation des droits humains de tous les peuples, notamment les suivants :
- Nous exigeons le droit de ne pas subir de racisme, de discriminations et de haine.
- Nous exigeons le droit de manifester pacifiquement et d’exprimer son désaccord.
- Nous exigeons le droit de ne pas être victime de violence policière.
- Nous exigeons la liberté de la presse d’enquêter et d’établir les faits.
- Nous exigeons des élections sans armes à feu.
Amnesty International ne prend pas position pour ou contre une idéologie politique, un parti ou un candidat. En tant que plus grande organisation de terrain de défense des droits humains au monde - plus de 10 millions de sympathisant·e·s - notre seul objectif est de promouvoir et de défendre la liberté, l’égalité, la justice, la dignité et les droits humains dans le monde entier.
Bien cordialement,
Amnesty International États-Unis »
A été publié dans le Washington Post le 25 octobre 2020
