Veillée de solidarité pour le 50e anniversaire d’Ahmadreza Djalali

Ahmadreza Djalali anniversaire

Ce jeudi 13 janvier, à la veille du 50e anniversaire d’Ahmadreza Djalali, Amnesty International, en collaboration avec l’Université libre de Bruxelles et la Vrije Universiteit Brussel (VUB), a organisé face à l’ambassade d’Iran, à Bruxelles, une veillée en solidarité avec le professeur invité de la VUB injustement détenu dans ce pays.

À cette occasion, 50 bougies ont été allumées, et les musicien·ne·s Gregory Frateur (Dez Mona) et Chantal Acda ont interprété une version empreinte de tristesse de la célèbre chanson Happy Birthday To You. Des représentant·e·s d’Amnesty International, de l’ULB et de la VUB ont par ailleurs pris la parole pour dénoncer la situation tragique du scientifique.

« Le docteur Djalali et ses proches vivent ce cauchemar depuis près de six ans. Nous renouvelons notre appel aux décideur·euse·s politiques à tous les niveaux pour qu’il·elle·s intensifient leurs efforts afin de mettre fin à cette situation inhumaine. Nous continuons parallèlement à soutenir la famille d’Ahmadreza Djalali dans sa lutte pour le ramener chez lui », explique François Graas, coordinateur des campagnes et du plaidoyer de la section belge francophone d’Amnesty International.

« Le docteur Djalali et ses proches vivent ce cauchemar depuis près de six ans »

Injustement arrêté le 27 avril 2016 en Iran, Ahmadreza Djalali a été condamné à mort à l’issue d’un procès manifestement inéquitable et enfermé dans la tristement célèbre prison d’Evin. Victime de torture, sa santé est fragile et il vit constamment dans la crainte d’être exécuté. Il n’a par ailleurs pas été autorisé à appeler sa femme et ses enfants en Suède depuis novembre 2020, ce qui est extrêmement difficile à vivre pour lui et pour sa famille.

« Nous ne cesserons jamais de nous faire entendre et d’appeler à l’action, jusqu’à ce qu’Ahmadreza Djalali soit libéré », martèle Caroline Pauwels, rectrice de la VUB. « Les scientifiques du monde entier doivent pouvoir travailler en toute sécurité et en toute liberté. La situation extrême dans laquelle se trouve le docteur Djalali depuis près de six ans montre clairement que ce n’est pas le cas partout et à tout moment. Aujourd’hui, Ahmadreza Djalali continue d’être placé à l’isolement et de se voir refuser des soins médicaux. C’est inacceptable. »

« Nous ne cesserons jamais de nous faire entendre et d’appeler à l’action, jusqu’à ce qu’Ahmadreza Djalali soit libéré »

Gerlant Van Berlaer, chef du service des urgences de l’UZ Brussel, ancien collègue et ami d’Ahmadreza Djalali insiste : « le fait que les représentant·e·s politiques européen·ne·s ne soient pas capables d’apporter un changement à cette insupportable situation après autant de temps me déçoit. J’espère sincèrement qu’il·elle·s vont remettre cette question à l’ordre du jour et qu’ils exerceront la pression nécessaire. »

Complément d’information

Ahmadreza Djalali est spécialisé dans la médecine de catastrophe. Il a été arrêté et accusé d’espionnage en 2016, lors d’un voyage à titre professionnel en Iran. Pendant les dix premiers jours suivant son arrestation, personne ne savait où il était détenu. Fin octobre 2017, il a été condamné à mort à l’issue d’un procès manifestement inéquitable. Des « aveux » lui ont été extorqués sous la torture psychologique et il a passé les trois premiers mois de sa détention en isolement. Son avocat n’a été autorisé à lui rendre visite que sept mois après son arrestation.

Une pétition lancée par Amnesty International, exhortant les autorités iraniennes à annuler la condamnation à mort du docteur Djalali et à le libérer immédiatement et sans condition, a récolté plus de 130 000 signatures en Belgique.

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