Coronavirus et droits humains | Notre dossier

Nos actualités et actions sur le coronavirus

Nous sommes déterminé·e·s à ne pas céder à la peur et à garder espoir.

Cela fait plus d’un an que la COVID-19 contamine le monde entier. La crise n’est toujours pas terminée, et continue de nous, tous et toutes, inquiéter pour l’avenir.

Des restrictions pour lutter contre la propagation du virus continuent d’être appliquées par plusieurs États partout dans le monde, et certains d’entre eux en ont profité pour aggraver une situation de violations des droits humains présente bien avant le début de la crise sanitaire.

L’annonce de la mise au point et commercialisation des premiers vaccins efficaces contre la COVID-19 ont suscité une lueur d’espoir. Les premières doses ont commencé à être administrées au début de l’année dans quelques pays. Pour autant, beaucoup reste à faire et les enjeux sont grands.

Le respect des droits humains doit continuer à servir de boussole. La gestion de la crise sera déterminante à l’heure de façonner le monde d’après. Défendre les droits humains partout, tout le temps, c’est avancer dans la construction du monde que nous voulons.

Investir dans les droits humains, c’est le plus sûr pour demain. Aidez-nous à les protéger :

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Le vaccin doit être accessible à tous et toutes, partout dans la monde

Tout le monde à travers la planète devrait pouvoir se faire vacciner contre la COVID-19, quelle que soit son identité ou son origine. L’accès à ce vaccin pourrait faire la différence entre la vie et la mort dans les années à venir. Et pourtant, la tendance actuelle suggère que les grandes entreprises pharmaceutiques ne livreront pas assez de vaccins pour ne serait-ce qu’une fraction de la population mondiale cette année. En outre, les pays les plus pauvres se retrouvent en bout de file.

Signez notre pétition pour demander aux firmes pharmaceutiques de mieux collaborer pour que tout le monde ait accès aux vaccins

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Le vaccin contre la covid-19 doit être produit et diffusé largement sans discrimination
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Une infirmière tunisienne avec un vaccin

La course aux vaccins

L’accès aux traitements médicaux et aux vaccins est l’un des plus gros enjeux de droits humains actuels et pour les années à venir : qui, quand, dans quel ordre, à quel prix, sous quelles conditions sont des questions clés qui vont concrètement dessiner les impacts de la pandémie sur les droits humains.

Mais l’accès au vaccin risque d’être déterminé par les intérêts des Etats et entreprises les plus puissantes. Cela risque également de mettre la lumière sur, et très probablement creuser, de profondes inégalités.

La santé et les revenus de millions de personnes dépendent d’un accès au vaccin qui soit disponible à temps et de manière équitable. Sans un accès universel, équitable et abordable, nous ne sortirons pas de la crise.

Pour en savoir plus

Rester vigilants - le traçage numérique des données

De nombreux pays dans le monde ont fait le choix d’utiliser la technologie du traçage de données pour lutter contre la propagation du coronavirus.

Mais d’importantes dérives ont déjà été constatées. Le manque de transparence sur les modalités de collecte, stockage et agrégation des données personnelles est notable. Des inquiétudes persistent sur leur durée de conservation et leur traitement ultérieure à la crise. De plus, nous manquons de preuves pour attester de l’efficacité d’une telle méthode dans un contexte de pandémie. L’inquiétude grandit quant à l’instrumentalisation du traçage comme d’un outil de surveillance de masse et d’atteinte à notre vie privée.

Pour en savoir plus

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Même dans les moments d’incertitude, Amnesty International continuera à dénoncer les auteurs d’atteintes aux droits humains, où qu’ils soient

S’informer - Plusieurs pays profitent de la crise sanitaire provoquée par la pandémie pour bafouer les droits humains

Certains gouvernements tentent d’exploiter le climat de panique lié au coronavirus pour masquer leurs violations des droits humains. Ils doivent savoir que nous les surveillons.

Notre rapport annuel sur les droits humains en 2020 a confirmé cette tendance et mis la lumière sur l’ampleur du terrible bilan de politiques délibérément créatrices de divisions et destructrices qui perpétuent les inégalités, la discrimination et l’oppression.

En République du Congo, la crise économique qui dévaste le pays depuis 2014 s’est aggravée dans le contexte de la pandémie. L’accès aux soins de santé est difficile et la répression des autorités s’est aggravée contre les personnes ayant dénoncé les failles de la gestion et la gouvernance et celles ne respectant pas les mesures de restrictions anti-COVID-19..
Au Venezuela, les autorités n’ont fourni aucune protection adéquate pour les professionel.le.s de santé et ceux qui ont dénoncé les conditions déplorables dans lesquels ils se voient forcés de travailler ont été durement réprimés.
Aux Philippines, le Président Duterte a ordonné aux policiers de tirer à vue sur les « fauteurs de trouble » durant la quarantaine.
En Hongrie, le Parlement hongrois a voté une loi qui donne carte blanche à Viktor Orbán de gouverner par décret de manière illimitée et de mettre en prison toute personne qui "alarme ou agite" l’espace public .
En Russie, les autorités russes préfèrent faire taire les voix critiques de certains médecins qui accusent qui accusent les autorités de mauvaise gestion dans sa lutte contre le Covid-19.
En Colombie, les mesures de protection accordées par l’Unité nationale de protection à deux défenseurs ont été limitées. Les mesures prises dans le cadre de la pandémie ne devraient pas servir à réduire au silence les défenseur·e·s des droits humains.
Aux États-Unis, les mesures de protection de l’environnement sont suspendues jusqu’à nouvel ordre et le Texas se sert du Covid-19 pour s’attaquer toujours plus agressivement au droit à l’avortement et aux droits reproductifs en général.
En Syrie, ce sont les prisonnier-es d’opinions qui risquent de mourir du coronavirus dans des prisons réputées pour leurs mauvais traitements, tortures, conditions sanitaires déplorables.
En Chine, des journalistes américains ayant écrit des articles critiques sur la gestion de la crise ont été expulsés.
Le Qatar a confiné les travailleurs migrants dans ce qui risque de devenir des mouroirs, des camps insalubres où la distanciation sociale est impossible.

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Elena Milashina, journaliste russe en danger pour avoir critiqué la gestion du Covid-19
Elena Milashina, journaliste russe en danger pour avoir critiqué la gestion du Covid-19

« Nous avons recensé un nombre croissant de poursuites engagées contre des blogueurs ou blogueuses, des journalistes et des militant·e·s sur la base de lois qui érigent en infraction la liberté d’expression, notamment les discours considérés comme agressifs ou diffamatoires. »

En danger pour avoir écrit ou parlé sur le Covid-19

Au lieu de s’occuper à combattre les problèmes sanitaires, à protéger leur population, beaucoup de gouvernements s’attaquent aux journalistes, blogueurs, blogueuses, lanceurs d’alertes quand ceux-ci partagent des informations critiquant la gestion de la Pandémie par les États.

En Tunisie, des blogueurs ont été arrêtés pour avoir partagé sur les réseaux sociaux des critiques sur les solutions proposées par le gouvernement.

En Tchétchénie, la journaliste Elena Milashina a été menacée de mort par Ramzan Kadyrov pour un article où elle indiquait que les malades du coronavirus étaient considérés comme des « terroristes ».

Au Kazakhstan, le militant en faveur des droits humains et prisonnier d’opinion Alnour Iliachev a été condamné à trois ans de restriction de liberté et une interdiction de militantisme politique et civique de cinq ans pour avoir critiqué la gestion de la pandémie par les autorités.

La réponse de l’Europe face à la pandémie : avec ou sans les droits humains ?

Les restrictions imposées à certains de nos droits les plus fondamentaux se propagent en Europe presque aussi rapidement que le virus lui-même.
Si certaines de ces restrictions sont utiles d’un point de vue sanitaire, d’autres sont clairement des atteintes non fondées à nos droits fondamentaux.
Nous avons défini une série de directives claires sur ce que les gouvernements doivent faire et ne pas faire face à la pandémie en cours. Mais dans tous les cas, ils doivent mettre les droits humains au coeur de leur réponses

L’avis et les recommandations de notre experte sur l’Europe, Marie Struthers

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Une infirmière donnant des instructions pour se protéger du coronavirus
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Coronavirus - Des personnes faisant la queue devant un supermarché à Londres © Nickolay Romensky

En cas de crise sanitaire, le respect des droits humains n’est pas un luxe

Rester solidaire - Coronavirus : comment les droits humains nous protègent ?

Les mesures de lutte contre le Coronavirus— indispensables — devraient inclure certaines dispositions spécifiques visant des groupes vulnérables, tels que les migrant-es, les femmes victimes de violence de genre ou les personnes dont les revenus sont réduits par la crise. Sinon, elles risquent de perdre en efficacité et entraîner des conséquences désastreuses.

Notre carte blanche sur les mesures à prendre d’urgence en Belgique en faveur des groupes vulnérables

Coronavirus et crise sanitaire : ce que nous demandons

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Se soutenir mutuellement, c’est notamment lutter tous ensemble contre le racisme et les discriminations. Mais concrètement, comment agir ? Pour faire face à la situation actuelle, tout le monde a des droits :

  • Être informé de façon précise et régulière par les gouvernements
  • Avoir accès aux soins
  • Avoir accès à des congés rémunérés en cas de maladie
  • Avoir un accès équitable au vaccin conte la COVID-19

Mais aussi des devoirs et des responsabilités :

  • Agir de façon responsable et respecter le confinement et les gestes barrières pour se protéger et protéger les autres
  • Se soutenir les uns les autres, en particulier les personnes âgées et les personnes fragiles
  • Manifester notre reconnaissance envers les soignants et ceux qui travaillent pour assurer les services essentiels
  • Bannir les propos racistes. Nous sommes tous concernés par ce virus mondial.

Aujourd’hui, c’est donc un message de solidarité que nous voulons porter. Solidarité avec la population belge et avec celles des pays touchés par le virus. Solidarité avec tous et particulièrement, en ces temps difficiles, avec les soignants et les plus démunis.

Espérer - Vous vous demandez quoi faire chez vous, confiné-es ?

En raison du coronavirus et des mesures de distanciation sociale, nous sommes nombreux/nombreuses à devoir rester chez nous. Pas facile d’occuper les enfants, de se détendre, de trouver autre choses que des infos angoissantes sur le coronavirus.
Voilà pourquoi nous vous proposons des fiches et dossiers pédagogiques centrés sur les droits humains pour tous les âges, une playlist musicale évolutive pour rester positif et toute une série de vidéos « Culture et droits humains ». Sans oublier quelques conseils pour protéger ses activités en ligne alors que la surveillance vidéo et web prend une place de plus en plus grande.

En savoir plus sur ces activités

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