Les attentats à l’explosif témoignent d’un mépris pour la vie humaine

Les attentats à l’explosif qui ont eu lieu à Bagdad le 17 mai ont fait, selon les médias, au moins 63 morts et 90 blessés. Ce sont les derniers en date d’une série d’attaques meurtrières qui ont frappé le pays au cours de la semaine écoulée, a déclaré Amnesty International le 17 mai.

« La hausse brutale du nombre d’attentats à l’explosif meurtriers perpétrés à Bagdad, dans des secteurs majoritairement chiites, indigne tous ceux qui accordent une haute valeur à la vie humaine, a déclaré James Lynch, directeur adjoint du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International.

« Le nombre de victimes de ces attaques, dont la plupart sont des civils, n’a cessé de croître au cours de la dernière semaine.

«  Les tout derniers attentats, qui ont eu lieu en plein jour dans des secteurs connus pour être fréquentés par des civils, tels que des marchés très populaires, témoignent d’un mépris total pour la vie des civils et pour les principes fondamentaux du droit international humanitaire. »

Selon les médias, la première bombe qui a été déclenchée dans la matinée du 17 mai, sur un marché qui se tient dans le quartier d’Al Shaab à Bagdad, a fait au moins 38 morts et 70 blessés. Le second attentat à l’explosif, perpétré dans le quartier d’al Rasheed, a fait au moins six morts et 21 blessés, et le troisième, qui a visé un marché à Sadr City, dans la banlieue est de Bagdad, a tué au moins 19 autres personnes, d’après les informations publiées par les médias.

Le ministre irakien de l’Intérieur a dit à Amnesty International qu’au moins 43 personnes ont été tuées et 84 autres blessées lors de ces trois attentats perpétrés le 17 mai.

Le groupe armé qui se fait appeler État islamique (EI) a revendiqué le premier attentat commis à Al Shaab, précisant qu’il visait des membres des Unités de mobilisation populaire, des milices chiites qui combattent EI aux côtés des forces gouvernementales.

Le 11 mai, selon les médias, au moins 68 personnes ont été tuées et plus de 80 autres blessées dans un attentat à la voiture piégée perpétré sur un marché à Sadr City. Plus tard le même jour, au moins 18 personnes, parmi lesquelles cinq policiers, ont été tuées par une bombe à un poste de contrôle situé dans le quartier de Kadhimiya, majoritairement chiite, et sept autres ont également perdu la vie dans un attentat perpétré à un poste de contrôle à Jamiya, selon les médias. Ce 11 mai a été appelé journée la plus sanglante de l’année à Bagdad.

«  Le fait de cibler délibérément des civils est strictement interdit et est toujours injustifiable. Le droit international humanitaire interdit également les attaques qui ne font pas de distinction entre les civils et les combattants ou qui frappent les civils de manière disproportionnée, a déclaré James Lynch.

« Les groupes responsables de ces attentats, y compris celui qui a pris le nom d’État islamique, doivent cesser d’attaquer délibérément des civils et de se livrer à des attaques menées sans discrimination, et doivent respecter les lois de la guerre.  »

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