Un système de "dysfonctionnements et d’actes de cruauté routiniers" contre les migrants

Réagissant à la suite de la publication, le 10 août, dans The Guardian d’un article faisant état de rapports sur des mauvais traitements perpétrés sur l’île de Nauru, la directrice des recherches à Amnesty International, Anna Neistat, a déclaré :

«  Ces révélations mettent en évidence un système de "dysfonctionnements et d’actes de cruauté routiniers" d’une ampleur effrayante et accablant pour les autorités australiennes qui se sont efforcées de maintenir le secret sur cette affaire.

« Quand Amnesty International et Human Rights Watch se sont rendues à Nauru, non sans difficultés, et ont constaté par elles-mêmes les mauvais traitements infligés de façon systématique, le gouvernement australien a tenté de nier carrément les résultats de nos recherches.

« Les révélations sur les terribles conditions auxquelles sont soumis les réfugiés à Nauru, ainsi que les conséquences de ces agissements sur ces personnes, vont mettre un terme aux dénégations du gouvernement australien.

«  La politique australienne de délocalisation de la gestion des réfugiés doit être supprimée, et les réfugiés et demandeurs d’asile se trouvant sur les îles de Nauru et de Manus doivent tous être immédiatement réinstallés et recevoir les soins médicaux et l’aide psychologique dont ils ont besoin. Ces documents ainsi que nos recherches montrent clairement qu’un grand nombre d’entre eux ont été poussés à bout physiquement et psychiquement en raison des mauvais traitements subis à Nauru.

« Le gouvernement australien a mené une des opérations de camouflage les plus réussies parmi celles que j’ai pu observer au cours de toutes ces années que j’ai passées à rassembler des informations sur les violations des droits humains. Il s’est obstiné à dire et redire que de tels agissements n’avaient pas lieu. Il a menti. »

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