Trahison pour les milliers de personnes qui ont été tuées

« L’arrêt rendu le 15 mars par la Cour d’appel suprême soutient l’état de droit et renforce la législation progressiste du pays visant à mettre fin à l’impunité pour les crimes de génocide, les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité. Elle inflige une réprimande cinglante au gouvernement qui n’a pas respecté ses obligations internes et internationales de procéder à l’arrestation du président Omar el Béchir et de le remettre à la Cour pénale internationale (CPI), a déclaré Netsanet Belay, directeur de la recherche et du plaidoyer pour l’Afrique à Amnesty International.

« La décision prise par le gouvernement sud-africain de ne pas arrêter le président soudanais Omar el Béchir lors de sa visite à Johannesburg pour le Sommet de l’Union africaine l’an dernier, représente une trahison pour les centaines de milliers de personnes qui ont été tuées et déplacées au cours du conflit au Darfour. L’arrêt qui établit que cette décision n’était pas conforme aux dispositions de la législation sud-africaine constitue pour les victimes et leurs proches une petite avancée en direction de la justice.

«  Il n’aurait jamais dû être autorisé à quitter le pays, et l’Afrique du Sud doit maintenant assumer pleinement sa responsabilité de n’avoir pas respecté ses propres lois ni les décisions de la CPI, et admettre qu’elle a participé à l’impunité d’Omar el Béchir. »

La CPI a émis deux mandats d’arrêt contre Omar el Béchir en 2009 et 2010 respectivement. Sept chefs d’accusation pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité ainsi que trois chefs d’accusation pour génocide ont été retenus contre lui par la CPI.

Malgré cela, les autorités sud-africaines lui ont permis d’assister librement au 24e Sommet de l’Union africaine qui s’est tenu en Afrique du Sud du 13 au 15 juin 2015.

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