La torture subie par Ahmadreza Djalali doit cesser immédiatement

Djalali torture

Amnesty International, la Vrije Universiteit Brussel (VUB) et l’Université libre de Bruxelles (ULB) lancent ce jeudi un appel d’urgence pour que cessent la torture et les mauvais traitements infligés au docteur Ahmadreza Djalali, médecin irano-suédois et professeur invité à la VUB, dont l’état de santé physique et mentale est alarmant.

Depuis le 24 novembre dernier, Ahmadreza Djalali est détenu à l’isolement dans la tristement célèbre prison d’Evin, en Iran. Depuis lors, il n’a pas été autorisé à bénéficier du moindre contact avec son avocat ni avec sa femme et ses enfants. Seules deux brèves visites d’autres membres de sa famille ont été concédées ces deux dernières semaines.

« D’après les dernières informations dont nous disposons, le docteur Djalali est détenu dans une petite cellule, avec seulement une couverture pour dormir et des lumières vives allumées 24 heures sur 24. Ces actes de torture et mauvais traitements ont aggravé son état de santé, qui était déjà très détérioré ; nous craignons vraiment pour sa vie, explique Philippe Hensmans, directeur de la section belge francophone d’Amnesty International. Il faut d’urgence que cette situation cesse et qu’Ahmadreza Djalali puisse immédiatement bénéficier de soins médicaux adéquats. »

Amnesty International rappelle par ailleurs qu’Ahmadreza Djalali a été condamné à la peine de mort à l’issue d’un procès manifestement inéquitable en octobre 2017 et qu’il risque d’être exécuté à tout moment. L’organisation de défense des droits humains, la VUB et l’ULB appellent la Belgique, la Suède, l’Union européenne et la communauté internationale à user de toute leur influence pour convaincre l’Iran d’annuler la condamnation à mort d’Ahmadreza Djalali, et de le libérer immédiatement et sans condition.

« D’après les dernières informations dont nous disposons, le docteur Djalali est détenu dans une petite cellule, avec seulement une couverture pour dormir et des lumières vives allumées 24 heures sur 24. Ces actes de torture et mauvais traitements ont aggravé son état de santé, qui était déjà très détérioré ; nous craignons vraiment pour sa vie »

« Le docteur Djalali est un universitaire de renom qui n’a pas sa place dans une cellule. Il a été condamné à l’issue d’un procès injuste et le calvaire qu’il subit est encore difficilement compréhensible », indique Caroline Pauwels, rectrice de la VUB. « Nous continuons de faire pression pour la libération du docteur Djalali. En attendant, il doit au moins être traité de façon humaine : la torture et les mauvais traitements qu’il subit doivent cesser. Il doit par ailleurs être sorti de l’isolement, pouvoir avoir des contacts avec sa famille et bénéficier des soins médicaux nécessaires. »

« L’Université libre de Bruxelles, à plusieurs reprises, a affiché ses préoccupations les plus vives quant au sort du docteur Djalali et ses conditions épouvantables d’emprisonnement. L’ULB se joint à son université sœur, la VUB, pour appeler avec insistance les autorités iraniennes à empêcher l’exécution du docteur Djalali. Elle interpelle de la même façon le gouvernement belge afin qu’il use de tous les moyens en son pouvoir pour obtenir rapidement la libération inconditionnelle de notre estimé collègue et, dans l’intervalle, qu’il soit mis fin à ses conditions inhumaines de détention », ajoute Annemie Schaus, rectrice de l’ULB.

En référence aux conditions de détention du docteur Djalali (particulièrement les lumières vives allumées 24 heures sur 24) et afin de manifester l’appel urgent lancé en faveur d’Ahmadreza Djalali, la VUB et l’ULB illumineront respectivement le bâtiment Braem et le bâtiment AX sur leurs campus dans la nuit du jeudi 18 mars au vendredi 19 mars.

Complément d’information

Ahmadreza Djalali est spécialisé dans la médecine de catastrophe. Il a été arrêté et accusé d’espionnage en 2016, lors d’un voyage à titre professionnel en Iran. Pendant les dix premiers jours suivant son arrestation, personne ne savait où il était détenu. Fin octobre 2017, il a été condamné à mort à l’issue d’un procès manifestement inéquitable. Des « aveux » lui ont été extorqués sous la torture psychologique et il a passé les trois premiers mois de sa détention en isolement. Son avocat n’a été autorisé à lui rendre visite que sept mois après son arrestation.

Ce jeudi 18 mars, huit experts de l’Organisation des Nations unies ont « dénoncé les actions des autorités iraniennes dans les termes les plus forts », demandé sa libération immédiate et estimé qu’il « devrait être autorisé à retourner auprès de sa famille en Suède dès que possible ».

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