Communiqué de presse

Sri Lanka. Le report d’un rapport clé de l’ONU sur les droits humains ne doit pas augurer d’un renforcement de l’impunité

La décision du Conseil des droits de l’homme des Nations unies de reporter jusqu’en septembre la publication d’un rapport clé sur les violations des droits humains commises de manière généralisée durant le conflit au Sri Lanka ne doit pas permettre aux auteurs de ces crimes de se soustraire à la justice, a déclaré Amnesty International.

« Les victimes sri-lankaises d’atteintes aux droits humains méritent vérité et justice. Les victimes de torture, notamment de sévices sexuels, les personnes dont les proches ont été tués ou ont disparu attendent ce rapport depuis longtemps », a déclaré Richard Bennett, directeur du programme Asie-Pacifique d’Amnesty International.

« Ce retard ne se justifie que si ce temps supplémentaire permet d’obtenir un document plus solide et un engagement concret des nouvelles autorités sri-lankaises qu’elles mettront activement en œuvre l’obligation de rendre des comptes – notamment en coopérant avec l’ONU afin d’enquêter sur les violences commises durant le conflit et traduire les responsables présumés en justice. »

Le Conseil des droits de l’homme doit aussi être vigilant et veiller à ce que tous les témoins qui se présentent soient protégés contre les éventuelles menaces de ceux qui ne veulent pas que justice soit faite.

Le haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, Zeid Raad Al Hussein, a déclaré le 16 février : « Je prends l’engagement personnel, absolu et inébranlable que ce rapport sera publié d’ici septembre ». Il a ajouté que les nouvelles autorités sri-lankaises s’étaient clairement engagées à coopérer sur divers sujets liés à l’enquête de l’ONU.

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