Communiqué de presse

Srebrenica. L’absence d’accord sur une résolution de l’ONU est « une insulte à la mémoire des morts »

Le veto de la Russie à l’adoption d’une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies sur le génocide de Srebrenica est un affront aux familles des victimes du massacre et va entraver les tentatives de réconciliation entre les différentes communautés de Bosnie-Herzégovine, a déclaré Amnesty International.

« Le massacre de plus de 8 000 hommes et garçons musulmans à Srebrenica en juillet 1995 a révélé les failles tragiques de la réponse des Nations unies à la guerre en Bosnie. Vingt ans plus tard, le fait que le Conseil de sécurité n’ait pas reconnu le caractère génocidaire de ce massacre est une insulte à la mémoire des morts », a déclaré John Dalhuisen, directeur du programme Europe et Asie centrale d’Amnesty International.

« Cette résolution allait bien au-delà de la simple reconnaissance du génocide. Il s’agissait aussi de reconnaître l’urgente nécessité de rendre justice aux victimes et d’offrir un soutien durable à celles qui ont survécu, notamment celles qui ont subi des violences sexuelles, ainsi que de faire la lumière sur le sort des plus de 8 000 personnes toujours portées disparues depuis la guerre. »

« Nous saluons la fermeté dont a fait preuve le Royaume-Uni, qui a mené les négociations sur le projet de résolution, ainsi que les autres membres du Conseil de sécurité qui ont défendu ce texte, à propos de la nécessité de reconnaître que le massacre qui s’est déroulé il y a 20 ans à Srebrenica était un génocide. C’est une condition préalable à la réconciliation. Refuser d’admettre le génocide revient à trahir la souffrance des victimes et de leurs familles », a déclaré John Dalhuisen.

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