Soudan du Sud, Le nouveau gouvernement d’union nationale doit adopter des réformes

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Le gouvernement d’union nationale de transition revitalisé a été formé au Soudan du Sud.

« Au cours du conflit qui a duré plus de six années, de très nombreuses personnes au Soudan du Sud ont été déplacées, violées, mutilées, torturées et tuées. Les forces de sécurité, y compris les services de renseignement, et les groupes armés, dont certains alliés au président Salva Kiir ou au chef de l’opposition Riek Machar, ont commis des atrocités en toute impunité, a déclaré Deprose Muchena, directeur régional d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe.

« Depuis 2013, les autorités n’ont pas mené d’enquêtes ni engagé de poursuites sur les crimes relevant du droit international perpétrés dans le cadre de ce conflit. Elles n’ont pas non plus modifié la Loi de 2014 relative au Service national de la sûreté, ni réformé cet organe responsables de violations des droits humains, ce qui lui a permis d’agir en dehors de tout contrôle.

« Pour que l’obligation de rendre des comptes soit respectée et la justice rendue, ce gouvernement doit réitérer son engagement à collaborer avec l’Union africaine afin de mettre en place le tribunal hybride prévu par les accords de paix et ratifier les lois requises pour le rendre opérationnel. Il doit en outre modifier la Loi relative au Service national de la sûreté pour contrôler cet organe doté de pouvoirs excessifs, qui a détenu arbitrairement et torturé des centaines de personnes depuis le début de la crise. »

Depuis la signature de l’accord de paix de 2015, les autorités sud-soudanaises ont bloqué la création du tribunal hybride du Soudan du Sud (HCSS).

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