« Alors qu’Olivier “célèbre” seul ce 19 janvier son anniversaire dans une cellule à l’isolement, dans des conditions atroces, sans perspective de libération, nous appelons le public à venir nombreux lui témoigner son soutien et à appeler les autorités belges à faire preuve de courage afin de le faire revenir rapidement dans son pays », explique Olivier Van Steirtegem, porte-parole du Comité de soutien d’Olivier Vandecasteele.
Au cours de ce rassemblement, des membres de sa famille, des ami·es, ainsi que des travailleur·euses humanitaires qui ont travaillé avec lui et des représentant·es d’Amnesty International prendront la parole. Par ailleurs, des gants, des bonnets, des pulls et des écharpes seront récoltés par les organisateur·rices, qui les offriront ensuite à la Plateforme Citoyenne - BelRefugees - Burgerplatform [1].
« Comme il en a pu faire part à sa famille, Olivier a terriblement froid dans sa cellule. Cette récolte de gants et de bonnets aura pour but d’exiger symboliquement l’accès à plus de chaleur pour Olivier et, plus généralement, l’amélioration de ses conditions de détention », précise Olivier Van Steirtegem.
Des affiches produites par Amnesty International appelant à la libération d’Olivier Vandecasteele et donnant plus d’informations sur sa situation seront également distribuées aux personnes présentes. Une adresse URL (amnesty.be/OVDC) et un QR code présents sur ces affiches donneront facilement accès à la pétition adressée au Chef du pouvoir judiciaire iranien.
« Plus de 50 000 de ces affiches ont été imprimées. Nous allons les distribuer largement dans les jours qui viennent et les mettre gratuitement à disposition du public, avec l’objectif d’intensifier la mobilisation en faveur d’Olivier Vandecasteele. Des dizaines de grandes bannières sont également prêtes à être envoyées dans diverses communes, indique Philippe Hensmans, directeur de la section belge francophone d’Amnesty International. Pour l’heure, notre pétition a récolté plus de 100 000 signatures en Belgique, ce qui est tout bonnement exceptionnel. Mais nous ne comptons pas nous arrêter là ; plus nous aurons de signatures, plus nous aurons de poids pour plaider la cause d’Olivier Vandecasteele. »
Outre la libération immédiate d’Olivier Vandecasteele, Amnesty International continue d’exiger des autorités iraniennes qu’elles révèlent le lieu de sa détention, qu’elles veillent à ce qu’il ne subisse plus aucun acte de torture ou autre mauvais traitement – notamment en le faisant sortir immédiatement de l’isolement – et lui permettent de recevoir des soins médicaux adéquats. L’organisation de défense des droits humains insiste également pour que le Belge ait accès à des appels téléphoniques réguliers avec sa famille, ainsi qu’à un avocat de son choix et à une assistance consulaire.
Complément d’information
Olivier Vandecasteele est un travailleur humanitaire belge détenu arbitrairement en Iran depuis son arrestation le 24 février 2022 par des agents des Gardiens de la révolution. Entre février et août, il a été soumis à la torture ou autres mauvais traitements dans la prison d’Evin. En août, il a été transféré dans un lieu inconnu. Condamné en janvier 2023 à 40 années de prison et à 74 coups de fouet, notamment pour espionnage, ses conditions de détention sont inhumaines.
Amnesty International considère que sa détention est arbitraire en raison de la gravité des violations de son droit à un procès équitable. Son droit d’avoir accès à un·e avocat·e de son choix, de bénéficier d’une défense adéquate, d’être protégé contre la torture et autres mauvais traitements, de contester utilement la légalité de sa détention et d’être jugé par un tribunal indépendant, compétent et impartial a été violé.
L’arrestation arbitraire d’Olivier Vandecasteele s’est déroulée dans un contexte où les autorités iraniennes ont l’habitude d’utiliser comme moyen de pression les personnes détenues arbitrairement et les ressortissant·es étranger·ères.