Philippines : deux années de présidence catastrophiques pour les droits humains

Le président Rodrigo Duterte a enclenché une régression inquiétante en termes de droits humains, qui fait des Philippines un pays plus dangereux que lorsqu’il a accédé au pouvoir.

« Le président Rodrigo Duterte a accédé au pouvoir en jouant sur son image d’" homme fort " et sur la promesse d’être ferme en ce qui concerne la loi et l’ordre. La réalité, c’est qu’après deux ans seulement de présidence, sa politique désastreuse a rendu le pays plus dangereux, particulièrement pour les Philippins les plus pauvres, a déclaré Rachel Chhoa Howard, chercheuse sur les Philippines à Amnesty International.

«  Loin de combattre un problème social complexe, sa " guerre contre la drogue " cause des torts et une souffrance énormes. Dans le cadre de sa politique, qui encourage directement les homicides illégaux, des milliers de personnes ont été assassinées en toute impunité dans un climat d’illégalité de plus en plus marqué, des exécutions extrajudiciaires étant perpétrées de manière quotidienne dans les foyers et dans les rues du pays.

« Tandis que les homicides se poursuivent, et sans aucun signe de contre-mesure au niveau national, il est temps pour la communauté internationale, notamment le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, d’ordonner une enquête sur l’approche choisie par les Philippines pour traiter le problème de la drogue. »

Points à aborder :

  • Les milliers d’homicides illégaux commis par des policiers et d’autres individus armés (qui leur sont souvent associés) – en toute impunité – dans le cadre de la campagne antidrogue du gouvernement.
  • Les défenseurs des droits humains qui critiquent la « guerre contre la drogue » se retrouvent dans le collimateur du président et de ses alliés.
  • Le retrait des Philippines de la Cour pénale internationale (CPI) à la suite de l’annonce d’un examen préliminaire sur d’éventuels crimes relevant du droit international dans la « guerre contre la drogue ».
  • La multiplication des violations des droits humains, y compris les homicides illégaux et la destruction des habitations de civils sur l’île de Mindanao, depuis que la loi martiale a été instaurée en juillet 2017.
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