Nicaragua : Une pétition et une manif en faveur d’Amaya Coppens

Suite à l’arrestation de l’étudiante belgo-nicaraguayenne Amaya Coppens et en réaction à la vague de répression visant les activistes et les manifestants au Nicaragua, Amnesty International lance une pétition demandant aux autorités de ce pays de libérer tous les dirigeants étudiants, militants ou autres manifestants détenus uniquement pour avoir exercé pacifiquement leur droit à la liberté d’expression.
Une MANIFESTATION est organisée par Amnesty et certains proches d’Amaya en Belgique ce lundi 8 octobre au soir à 17h : plus de détails dans notre Agenda

« Ce qui se passe actuellement au Nicaragua est extrêmement choquant. Pour le simple fait d’avoir manifesté, des hommes et des femmes, souvent jeunes, sont victimes d’une féroce répression, qui se manifeste par des arrestations arbitraires et de graves violences, lesquelles sont parfois intentionnellement mortelles. Il faut que cette ignoble persécution cesse immédiatement », explique Philippe Hensmans, directeur de la section belge francophone d’Amnesty International.

Par le biais de cette pétition, Amnesty International demande également au Nicaragua de garantir le droit à une procédure régulière et équitable de tous les leaders étudiants, militants ou autres manifestants détenus, y compris leur comparution immédiate devant un tribunal, ainsi que l’accès à leurs familles et aux avocats de leur choix.

Depuis le 18 avril, date du début de la crise qui secoue le Nicaragua depuis près de cinq mois, les autorités ont déployé une stratégie de répression marquée par un recours excessif à la force, des exécutions extrajudiciaires, un contrôle des médias et l’utilisation de groupes armés progouvernementaux. Parallèlement, toute personne impliquée dans des manifestations se retrouve criminalisée. Cette réponse extrêmement sévère du régime a mené à plus de 400 arrestations et avait déjà fait à la fin du mois d’août 322 morts et des milliers de blessés.

La répression s’est intensifiée ces dernières semaines avec des dizaines de nouvelles arrestations, dont celle d’Amaya Coppens. Étudiante en médecine et leader d’un mouvement étudiant, elle a été arrêtée avec un autre manifestant, Sergio Midence, dans la ville de León le 10 septembre dernier. Ils ont tous deux été accusés par la police dans les médias d’être notamment responsables d’« actes terroristes », d’« incendie volontaire », d’« agression » et de « possession illégale d’armes à feu  ».

Le Centre nicaraguayen des droits de l’homme (CENIDH) a rapporté que les récentes arrestations ne répondaient pas à une procédure régulière. Entre autres, l’affectation de groupes armés progouvernementaux pour assurer les détentions, les intrusions de la police sans mandat dans les propriétés privées, et l’absence de présentation des détenus à un juge après 48h d’incarcération, sont autant de faits qui soulignent le caractère arbitraire de ces détentions. Cette qualification a par ailleurs été soulignée et confirmée dans un rapport du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme faisant état des nombreuses violations aux droits humains principalement identifiées dans le cadre de ces manifestations.

La pétition est disponible à l’adresse suivante : amnesty.be/amaya

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