Communiqué de presse

Des milliers de personnes réunies pour montrer leur solidarité avec les peuples du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord

Des milliers de personnes se sont réunies samedi 11 février aux quatre coins du monde pour demander le respect des droits humains en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, dans le cadre d’une journée mondiale d’action organisée par Amnesty International.

Des militants, des syndicalistes et des sympathisants d’Amnesty International se sont réunis dans plusieurs pays du Maroc au Népal pour une journée de solidarité avec les peuples du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord.

« Vous, les peuples du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, nous voulons vous dire que vous n’êtes pas seuls dans votre lutte : nous sommes avec vous », a déclaré le secrétaire général d’Amnesty International, Salil Shetty, qui conduisait les événements organisés à Trafalgar Square à Londres.

« Vous, les gouvernements du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, nous voulons que vous sachiez que vous devrez répondre de vos actes : le reste du monde vous regarde. »

Des rassemblements ont eu lieu dans des villes d’Allemagne, d’Autriche, de Belgique, d’Espagne, de Finlande, de France, d’Irlande, d’Islande, d’Italie, du Luxembourg, du Maroc, du Népal, de Norvège, du Paraguay, des Pays-Bas, du Pérou, du Royaume-Uni et de Suisse.

À Londres, des images de manifestants dans les villes syriennes de Deraa et Idlib ont été projetées en direct.

Au Maroc, Amnesty International et d’autres militants ont organisé un sit-in sur l’une des principales places de Rabat.

En Suisse, des militants ont organisé une action en solidarité avec les manifestants en Égypte sous la forme d’une photographie aérienne montrant le mot Tahrir, tandis qu’en France des événements ont été organisés dans 13 villes

Amnesty International a dénoncé le fait qu’en dépit des changements considérables qu’avaient connus le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord en 2011, les gouvernements de cette région du monde s’étaient montrés prêts à déployer une violence extrême pour résister aux demandes sans précédent en faveur de réformes de fond.

Les espoirs suscités par le renversement de dirigeants accrochés depuis longtemps au pouvoir en Tunisie, en Égypte et en Libye n’ont toujours pas été consolidés par des réformes indispensables pour garantir que les atteintes aux droits humains perpétrées ne se répètent pas.

En Égypte, bien que le Conseil suprême des forces armées ait promis à plusieurs reprises de répondre aux demandes de la « révolution du 25 janvier », les dirigeants militaires se sont rendus coupables de violences parfois pires que celles commises sous le régime d’Hosni Moubarak.

En Syrie, les forces armées et les services de renseignements se sont rendus coupables d’homicides et d’actes de torture assimilables à des crimes contre l’humanité, pour tenter de soumettre et réduire au silence les manifestants et les opposants.

Amnesty International a enregistré le nom de plus 5 400 personnes qui auraient été tuées en Syrie depuis le début du grand mouvement de protestation en faveur d’une réforme en mars 2011.

Des centaines de personnes, dont une majorité n’était pas armée, ont été tuées par des bombardements et des tirs de snipper dans le siège de l’opposition à Homs.

« Nous avons constaté un rejet pernicieux des droits humains dans certains pays comme l’Égypte, tandis qu’ailleurs, en Syrie notamment, les gouvernements continuent de réprimer durement les manifestants », a déclaré Salil Shetty.

« Mais partout dans la région, les mouvements de protestation forts du rôle central qu’y jouent les jeunes et les femmes ont fait preuve d’une résistance incroyable et ne semblent pas prêts à renoncer à leurs objectifs, ni à se contenter de réformes ponctuelles. »

« Nous sommes ici ce samedi 11 février pour faire en sorte que les responsables de violations - ceux qui s’opposent à un changement dans le domaine des droits humains - sachent qu’ils devront rendre des comptes pour les violences qu’ils ont commises. Leurs tentatives contre la progression des droits humains doivent cesser. »

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