LETTONIE. La décision de la Lettonie d’accueillir un ancien détenu de Guantánamo est encourageante

Index AI : EUR 52/001/2010

ÉFAI - 23 juillet 2010

Amnesty International se félicite que le gouvernement letton ait accepté, le 23 juillet, d’accueillir sur son territoire un ancien détenu de Guantánamo Bay, contribuant ainsi au processus de fermeture de ce centre de détention situé à Cuba.

L’organisation salue la décision des autorités lettones de prendre en charge cet homme, qui ne peut être renvoyé dans son pays d’origine car il risquerait d’y être torturé et d’y faire l’objet d’autres violations graves des droits fondamentaux, et rappelle que les autorités et les médias lettons doivent respecter la vie privée et garantir la sécurité de cet ancien détenu, après la longue période d’incarcération qu’il a connue à Guantánamo Bay.

Amnesty International se réjouit de cette initiative concrète de la part des autorités lettones, qui va dans le sens de la déclaration conjointe adoptée le 15 juin 2009 par l’Union européenne et les États-Unis sur la fermeture du centre de détention. La Lettonie rejoint donc l’Albanie, la Belgique, les Bermudes, la Bulgarie, le Cap-Vert, l’Espagne, la France, la Géorgie, la Hongrie, l’Irlande, les Îles Palaos, le Portugal, la Slovaquie et la Suisse, pays ayant tous proposé un lieu d’accueil sûr à des détenus de Guantánamo se trouvant dans l’incapacité de retourner dans leur pays d’origine.

Amnesty International demande aux autorités lettonnes de veiller à ce que cet ancien détenu puisse bénéficier de services adaptés visant à favoriser son intégration et sa réadaptation, en particulier de soins médicaux et psychologiques, de cours de langue et d’autres formes d’aide sociale. L’organisation a précédemment évoqué cette question avec les autorités lettones.

Elle tient à redire que tout détenu de Guantánamo qui n’est pas inculpé et ne peut être légalement renvoyé dans son pays d’origine ou lieu habituel de résidence parce que, par exemple, il risquerait d’y être torturé ou soumis à d’autres violations des droits humains, devrait pouvoir être libéré sur le territoire continental des États-Unis.

Amnesty International considère que les États-Unis ont la responsabilité première de mettre fin aux détentions à Guantánamo mais elle appelle aussi les autres gouvernements à offrir une protection humanitaire aux détenus libérés pour contribuer à mettre fin à leur calvaire et faciliter la fermeture du centre de détention de Guantánamo Bay.

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