Le droit de manifester toujours pas respecté

Il faut que l’État zimbabwéen respecte la décision de la Haute Cour annulant l’interdiction des manifestations dans le pays, a déclaré Amnesty International mercredi 7 septembre 2016.

« La décision rendue [le 7 septembre 2016] par la Haute Cour est une victoire du point de vue des principes constitutionnels du Zimbabwe. Elle indique clairement à l’État qu’il ne peut balayer d’un revers de la main le droit de manifester, inscrit dans la Constitution, a déclaré Deprose Muchena, directeur du programme Afrique australe d’Amnesty International.

«  Il faut que les autorités zimbabwéennes respectent et appliquent la décision et permettent aux citoyens de se réunir et de faire part de leurs doléances, tant qu’ils le font dans les limites fixées par les lois encadrant les manifestations publiques. »

La décision de la Haute Cour intervient alors que, le 3 septembre, le président Robert Mugabe a menacé publiquement les juges du pays, qu’il accusait d’être irresponsables en autorisant les manifestations.

Complément d’information

Le 1er septembre 2016, l’État zimbabwéen a interdit les manifestations à Harare, la capitale, pour une période de deux semaines en vertu de la Loi relative à l’ordre public et à la sécurité.

Les manifestations ne cessaient de se multiplier dans le pays en raison des réformes électorales retardées et du déclin de l’économie.

Des partis d’opposition avaient d’ailleurs prévu d’organiser une manifestation antigouvernementale le 2 septembre 2016.

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